Fondée il y a maintenant deux ans, l'association Sauvons Nîmes Olympique milite pour un renouveau sportif et réclame depuis le début le départ de Rani Assaf, président et actionnaire majoritaire du NO. Avec la descente historique des Crocos en N2, SNO ne veut pas rester les bras croisés durant cette intersaison et même si la balle est dans le camp de Rani Assaf pour une éventuelle vente, l'objectif est de préparer l'avenir.
Ainsi, pour trouver les meilleures solutions et permettre à tous les acteurs de la ville de contribuer à un meilleur avenir au club cher des Nîmois, le collectif a souhaité organiser une grande table ronde. Celle-ci avait lieu ce samedi matin, au sein des locaux de la FFB du Gard gentiment prêtés pour l'occasion avec une trentaine de personnes rassemblées. Un lieu qui a du sens puisque différents entrepreneurs étaient présents à l'instar d'Émilien Marcos, PDG d'Océan, Nicolas Stevanovic, de NS Concept ou encore Alain Saud, qui a notamment conçu les tribunes des Antonins.
Le stade, justement, a été au cœur des discussions, surtout celui des Costières. Beaucoup veulent que l'équipe retourne y jouer le plus rapidement possible. C'est même la clé pour attirer un nouveau repreneur, selon Jean-Louis Gazeau, ancien président du club de 2002 à 2014 et actionnaire minoritaire, qui avait fait le déplacement avec son fils Alain. Du côté de SNO, la volonté est claire : la rénovation du stade doit se faire en conservant les quatre tribunes. Patrick Fustier a fait passer le message aux représentants politiques présents et futurs candidats des élections municipales de 2026.
L'absence de Yannick Liron
Le seul candidat officiel présent était Julien Plantier (Nîmes avenir), l'ex-premier adjoint, accompagné de Pascal Gourdel. Il est l'auteur de la seule petite pique entre politiques, auprès du député RN Yoann Gillet, qu'il a qualifié de "porte-parole de Rani Assaf" quand celui-ci se targuait d'avoir des nouvelles du président nîmois depuis trois mois. Tous les bords étaient représentés puisque François Tardieu, chef de file LFI, a assisté aux échanges, tout comme Vincent Bouget (PCF) et les socialistes Nicolas Nadal et Pierre Jaumain. Ainsi que le conseiller régional Fabrice Verdier, qui a assuré une aide financière de la Région Occitanie en cas de projet de reprise autour d'une entreprise socle.
Concernant les absents, outre ceux annoncés du maire Jean-Paul Fournier et de son premier adjoint Franck Proust, il faut souligner celui de Valérie Rouverand. La candidate centriste était néanmoins représentée par Corentin Carpentier et Pierre-Édouard Thibaud. En revanche, plus étonnant, c'est l'absence de Yannick Liron, président de l'Association Nîmes Olympique qui a fait parler, car beaucoup attendaient de connaître sa position sur la possibilité de dénoncer ou non la convention liant l'asso à la SASP même si le club est tombé au niveau amateur. Près 2h30 d'échanges et une attente pressante de voir les choses bouger pour entrer dans le concret et enfin agir.
La réponse de Franck Proust et Jean-Paul Fournier aux supporters
"Messieurs,
Chers supporters du Nimes Olympique,
Avec la descente en Nationale 2 du Nimes Olympique, chacun d'entre nous est dans la peine sportive mais aussi identitaire tant ce club s'imposait, en des temps récents encore, comme une des fiertés nîmoises. Cette situation ne laisse aucun élu municipal indifférent et l'affection pour les « Crocos » dépasse le simple amour du football pour être dans le cœur de chaque Nîmois du minot à la mamie. Nîmes Olympique c'est aussi un phénomène social.
Clairement, le Nîmes Olympique n'est pas une page blanche.
Toutefois, la passion ne doit pas fragiliser la raison. Le responsable public doit clairement poser la réalité juridique et financière à l'instant T du club. C'est en fonction de ces réalités, que doivent être calées les options réalistes pour l'avenir. D'abord pour qu'une équipe de Nîmes Olympique reprenne le championnat de Nationale 2 la saison prochaine. Le passage en DNCG est calé dans les tous prochains jours.
Ensuite s'assurer que le preneur ou le vecteur de financement ne base pas son offre sur un
« one shot » correspondant au rachat des actifs mais sur un plan pluriannuel de fonctionnement d'un club souhaitant mettre en œuvre une ambition. À cela se rajoute naturellement la question des stades. L'un est propriété de Rani Assaf, l'autre est non opérationnel à ce jour. Sur ce plan, le projet de réhabilitation du stade des Costières fait l'objet d'études et estimatifs complémentaires pour remise à niveau dont les rendus sont imminents. D'autres pistes sérieuses sont également en analyse concernant la question du stade.
Désormais, nous souhaitons une solution saine et pérenne, assise sur des bases claires en
évitant de projeter rêves et illusions qui pourraient coûter in fine au contribuable, mais aussi en ne méconnaissant pas que le club comme le stade provisoire et agréé pour la compétition ne relève pas de la Collectivité, mais d'un propriétaire qui tôt ou tard sera l'interlocuteur obligé.
Nous souhaitons, à un moment important de l'Histoire d'un club bientôt centenaire, avoir le plus d'éléments tangibles et solides dans nos mains pour nous exprimer sur ce dossier, par respect pour les Nimois et en particulier pour vous qui vivez la passion du Nîmes Olympique, dans vos tripes. L'expression officielle de la collectivité doit être pesée et s'appuyer sur des données solides, dont certaines ne sont pas encore en notre possession.
Nous ne doutons pas que vous saurez comprendre l'esprit de sérieux et de responsabilité qui nous anime.
Avec toutes nos considérations sportives."
C'était l'une des annonces du Collectif Sauvons Nîmes Olympique lors d'une conférence de presse. Samedi 14 juin, l'association de supporters organise une table ronde rassemblant des élus et des chefs d'entreprise locaux pour évoquer l'avenir du club sans son président-actionnaire Rani Assaf.
Une initiative saluée par les supporters qui seront toutefois privés d'assister à l'évènement tout comme la presse pour des raisons de "liberté de parole" des invités. Dommage pour une association qui prône un projet socios ouvert à tous les Gardois...
"Troisième refus" du maire et du président de l'Agglo
Absents, Franck Proust et Jean-Paul Fournier, respectivement président de Nîmes Métropole de la ville de Nîmes, le seront également. Ils ont décliné l'invitation du Collectif. "Nous comprenons que l'avenir paraisse incertain et ne prétendons pas posséder de solution facile", indiquent les membres du bureau. "Mais refuser le dialogue avant même qu'il ait eu lieu est une attitude que nous ne pouvons accepter. Éviter les questions qui fâchent revient à prôner le statu quo, un statu quo dont le seul bénéficiaire se nomme Rani Assaf. C'est la troisième fois que vous, MM. Fournier et Proust, répondez par la négative à nos sollicitations."
En attendant, l'avenir de Nîmes Olympique baigne dans l'incertitude entre un président toujours présent mais un club sans directeur sportif, entraîneur et ni même joueurs. Colin Delprat
Le staff de la saison écoulée a fixé la date de reprise au lundi 7 juillet et calé cinq matches amicaux : Toulon (N2) le 12 juillet, Cannes (N2) le 19, Alès (N3) le 30, Beaucaire (N3) le 2 août et Marignane (N3) le 9 à Rousset.
Les autres lieux restent à déterminer, ainsi qu’une sixième rencontre de préparation le 26 juillet. Première journée de championnat samedi 16 août. Midi Libre
Ce qui nous attend la saison prochaine :
16 clubs
Matches le samedi entre 18 heures et 20 heures
1 montée, 3 descentes
En cas d'égalité, c'est le goal-average particulier qui compe
Le championnat de National 2 débutera le samedi 16 août et il se terminera le 16 mai 2026 à l’issue de la 30ᵉ journée.