Objectif Gard : Vous êtes Picard mais c'est dans le Nord que vous avez débuté le football ?

Théo Sainte-Luce : Oui, Valenciennes me suivait depuis les U13 et j’ai tout fait pour me faire repérer. J’ai eu la chance d’intégrer le centre de formation.

Vous supportiez quelle équipe à cette époque ?

Le Racing Club de Lens ! Après je me suis concentré sur moi et je regardais tous les matches de toutes les équipes.

Et quels joueurs aimiez-vous ?

Messi, Neymar. Mais en grandissant, c’était plus des joueurs jouant à mon poste comme Ferland Mendy, Marcelo ou Dani Alves.

Dans quelles circonstances êtes-vous arrivé au Nîmes Olympique ?

En 2014, j’étais en vacances dans ma famille à Saint-Rémy-de-Provence. Je devais reprendre la saison avec Valenciennes mais pendant l’été, le club a été menacé de dépôt de bilan. J’ai décidé d’envoyer des CV à plusieurs clubs. Sébastien Piocelle, qui était à Nîmes, m’a proposé de venir et l’essai a été concluant.

Vous souvenez-vous de votre premier jour chez les Crocos ?

Oui, il y avait Bernard Blaquart qui faisait une réunion dans la cuisine. Pour les équipements, ça me changeait de Valenciennes. Là-bas, ils étaient tout neufs.

Que pensez-vous de Bernard Blaquart ?

C’est quelqu’un de bien. Il parle peu, mais il sait dire les bonnes choses au bon moment.

Que saviez-vous du Nîmes Olympique avant d’y arriver ?

Que c’était un club qui jouait en Ligue 2 et parfois en National, mais je n’en savais pas plus. Si ce n’est qu'Éric Cantona et Djibril Cissé était passés par Nîmes.

Depuis votre arrivée, quels ont été vos coaches ?

J’ai commencé en U17 Nationaux avec Bernard Blaquart, Stéphane Beyrac et Didier Place en U19 puis Yannick Dumas en réserve.

À quoi rêviez-vous quand vous étiez enfant ?

J’avais comme objectif d’aller en sport-étude. C’était pour moi un truc de fou et je ne connaissais même pas encore les centres de formation.

Quels sont vos objectifs avec le Nîmes Olympique ?

J’ai signé trois ans (jusqu’en 2022) et je veux jouer le plus possible de matches. Même si je sais que je ne suis pas dans les plans principaux du coach.

Ces derniers temps vous êtes quand même un peu plus présent dans le groupe. 

Parce qu’aujourd’hui je suis professionnel. Dès qu’il y a un absent, j’en profite.

Quel souvenir gardez-vous de vos années au centre de formation du Nîmes Olympique ?

Un très bon souvenir que ça soit avec les équipes de jeunes, avec les coaches et mes copains au centre de formation.

Quels sont ceux dont vous êtes le plus proche ?

Il y a Dias, Buades, Lucas Valls, Guessoum et Denkey. C’est un petit noyau du centre de formation.

Vous avez débuté en pro, la saison dernière contre Rennes. Quel souvenir en gardez-vous ?

Je n’ai pas réalisé quand je suis entré sur le terrain car je ne m’y attendais pas. Bernard Blaquart m’a fait ce cadeau et ce n’était que du positif. J’en ai gardé des frissons pendant deux jours.

Cette saison vous avez aussi joué à Paris. Comment c’était ?

C’est impressionnant et beau. J’espère le revivre. Mais même s’il ne restait que quelques minutes quand je suis entré, je me suis concentré sur le jeu.

Avez-vous touché le ballon ce soir-là ?

J’en ai eu un !  Mais Marquinhos m'a vite repris le ballon (rires).

La semaine dernière contre Lens vous avez fêté votre premier but pour votre première titularisation. Racontez-nous ce but ? 

Je vois Antoine Valério qui a le ballon. J’arrive aux abords de la surface de réparation lensoise. Au début, je me suis dit « s’il me la met bien, j’enchaîne ». Je suis entré dans les 16 mètres en pensant que si le défenseur me touchait, il y aurait penalty. Après ça va très vite. J’enchaîne, je lève la tête, je frappe et ça rentre. Ça va trop vite, c’est presque flou dans ma tête.

Aviez-vous préparé une célébration ?

Oui, j’avais promis à mon copain Luca Valls de lui faire une petite dédicace. Il m’avait dit « joue pour moi ». Après mon but j’ai fait ses initiales avec mes mains.

On vous connaît comme défenseur latéral gauche, mais pouvez-vous jouer à d’autres postes ?

J’ai déjà joué au milieu et comme offensif gauche.

Qu’aurez-vous fait si vous n’étiez pas devenu footballeur ?

Je pense que j’aurais créé quelque chose comme une marque de vêtements. Je ne crois pas que j’aurais aimé travailler dans un bureau toute la journée.

Comment gère-t-on une saison où l’on attend du temps de jeu ?

Je me dis qu'un jour ou l’autre j’aurai ma chance.

Ce n’est pas trop difficile de rejouer parfois avec la réserve ?

Ce n’est pas le même statut. D’un côté on est les plus jeunes et de l’autre les plus anciens. En réserve, c’est à nous de les tirer vers le haut.

Les réservistes vous questionnent-ils ?

C’est vrai qu’ils sont un peu curieux de savoir ce que cela fait de jouer avec les pros.

Jouez-vous aux jeux vidéo ?

Oui, à FIFA.

Vous vous recrutez dans le jeu ?

Non, je suis trop nul (rires).

Vous jouez avec quelle équipe ?

Manchester City ou le FC Barcelone.

Pas Nîmes ?

Non, quand on joue contre des bonnes équipes, il faut des bons joueurs. Nous on est bon parce qu’on est en Ligue 1, mais sur FIFA, ce n’est pas pareil.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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