1957/58 à 1961/62, cette période restera à jamais inégalée pour le palmarès du club nîmois.
3 fois deuxième, 3 fois champion d'automne et 2 finales de coupe de France.
C'est les années des duels Reims - Nîmes.

En 1956, Nîmes termine 13ème du championnat et Reims participe à la première finale de la Coupe des Champions (qu'elle va perdre 4 à 3 contre le Réal de Madrid à Paris).

En 1957, Nîmes chez lui, lors du deuxième match contre Toulouse, voit son avant-centre nîmois Abdesselem, mécontent d'une décision de l'arbitre, l'insulter puis le frapper. La sanction est lourde : 2 ans de suspension. L'équipe terminera 10ème.
En coupe de France, Nîmes est éliminé en 1/4 de finale de la coupe par Angers (2 matches sont nécessaires).
Reims lui est éliminé par l'équipe d'El Biar (Algérie alors française), ce qui restera la plus grosse surprise de la coupe de France.
Le match a lieu à Toulouse et Reims perd 2 à 0. Quelques jours avant le match, El Biar envisageait de déclarer forfait. 7 joueurs (2 policiers, 2 militaires et 3 territoriaux) n'avaient pas le droit de se déplacer à plus de 50 km de leurs lieux de travail. Finalement l'administration accorde une dérogation. 
Reims terminera 3ème.

1957/1958 ce sera L'ANNEE du duel Nîmes Reims.
La première victoire de Nîmes aura lieu un mois après le début du championnat débuté le 18 août.
Le 16 novembre dans un stade Jean-Bouin à guichets fermés, Nîmes l'emporte sur Reims 3 à 0 (buts de Barlaguet, Akesbi et Rahis).
A Nîmes, on n'aime pas les joueurs qui ratent les pénaltys. Mazzouz contre Sochaux, Rahis contre le Racing-Club de Paris, Bettache contre Sedan voient leurs primes de matches diminuées de moitié.
- Le 11 mai Reims est champion de France avec 48 points. Nîmes termine deuxième avec 41 points (61 bp, 39 bc, 16 v, 9 n, 9 d)
Rappelons qu'à l'époque la victoire ne valait que 2 points et la division 1 était à 18 clubs.
- Le 18 mai devant 56 523 spectateurs dont 6 000 supporters nîmois, Nîmes s'incline 3 à 1, en Finale de la Coupe de France. (buts de Bliard : 42e et 89e, Fontaine : 56e - Mazzouz : 49e)
Schwager blessé sort à la 13e minute. Nîmes terminera à 10, pas de remplaçant à l'époque.
Le gardien de Reims, Colonna sera remplacé par Jean Vincent à la 83e minute, blessé après avoir été percuté par Akesbi. 
Parmi les "supporters", un crocodile vivant, Fifi.
Annie Cordy et Jean Richard sont les parrains de Nîmes Olympique à cette occasion.
Signalons pour la petite histoire, que c'est la première fois depuis 1927, qu'un Président de la République (René Coty) n'assiste pas à la finale, suite à des troubles en Algérie et l'instabilité politique en France. 10 jours plus tard, le Général de Gaulle revenait au pouvoir.
- Le 19 novembre 1958, (tard vu qu'une autre saison a commencé), pour le challenge des champions, à Marseille, Reims bat Nîmes 2 à 1.

En 1958/59, Nîmes termine deuxième, Reims quatrième.
Le championnat revient à 20 clubs.
Nîmes le 7 décembre 1958 est champion d'automne.
En coupe, le seul fait marquant est qu'elle est remportée pour la première fois de son histoire par un club de deuxième division. (Le Havre bat Sochaux 3 à 2).

En 1959/1960, le 6 mars 1960, en huitième de finale, Reims élimine Nîmes 3 à 2, à Colombes devant 58 213 spectateurs. 
Le 8 novembre 1959, Nîmes (deuxième avec 24 points) gagne à Reims (premier avec 25 points) et devient leader.
Le 29 novembre Nîmes est champion d'automne.
Le 1er mai (quelle idée de jouer à cette date) Reims bat Nîmes 3 à 0 à Jean-Bouin.
Reims termine 1er, Nîmes 2ème.
2 records tombent cette année là qui tiennent toujours, Reims à une différence de buts de + 63 et le Racing Club de Paris marque 118 buts.
Le 10 juillet 1960 le F. C. Sète abandonne le professionnalisme (tiens tiens, des habitués)
Nîmes Olympique est classé le deuxième club de la décennie, derrière Reims.

En 1960/61, Nîmes termine 6ème, Reims 3ème.
Record des spectateurs à Jean-Bouin contre Reims, 15 361 spectateurs.
Nîmes perd en finale de la coupe de France contre Sedan 3 à 1. Montpellier élimine Reims 2 à 0 en quart.
Nîmes élimine Montpellier 2 à 1 en demi finale. (une pensée émue à notre cher Nicolin). Comme quoi l'histoire bégaie parfois.

En 1961/62, Reims termine 1er, Nîmes 3ème.
Nîmes est pour la troisième fois sacré champion d'automne.
Nîmes est premier à l'entame de la dernière journée. Ils ont 1 point d'avance sur Reims et le Racing. Un nul leur suffit. Ils jouent à Paris contre le Stade Français, 16ème, qu'on a battu 4 à 0 à l'aller. On est enfin champion !!! mais non.... On perd 1 à 0 (but de Skiba, ancien nimois). Reims et le Racing gagnent. On finit 3ème à 1 point du bonheur. Reims est champion sur le Racing pour 1 but.
Pourtant, on aurait du se méfier du Stade Français qui nous avait éliminé 2 à 0, en 16ème de finale de la coupe, à Marseille. (3 jours plus tôt le premier match s'était terminé sur le score de 2 à 2 après prolongations, pas de tirs au but à l'époque).
A noter qu'au match aller entre Nîmes et Reims, à Jean-Bouin, le mur de la grande butte s'écroule et les spectateurs finissent de regarder le match sur la pelouse.

En 1962/63, c'est le début de la fin...
Reims et encore deuxième, Nîmes 6ème.

La saison suivante en 63/64, Nîmes finit 13ème.
Reims descend en division 2.

Et en 64/65, c'est au tour de Nîmes de rejoindre Reims en division 2.

 

ET LES FRERES ENNEMIS SE RETROUVERENT EN 2008 :

  

REIMS (Marne). Dix-neuf mois après la bagarre générale qui les avait opposés, Rémois et Nîmois se revoient vendredi à Delaune. Pour tourner la page?

ON s'est quittés en mauvais termes, on se retrouve bons amis ? Les footballeurs, dit-on, ont la rancune tenace, mais le temps qui passe et les brassages d'effectifs, peuvent aider à atténuer les ressentiments.
Les images, diffusées en boucles, avaient choqué. C'était le vendredi 17 avril 2009. Un match à enjeu et une tension palpable. Les Stadistes de Luis Fernandez se devaient de vaincre les Crocos de Jean-Michel Cavalli. Pour espérer encore une issue favorable dans un championnat qui leur échappait. Après avoir ouvert le score par Fauré (24e), Reims s'était fait rejoindre sur une bonne inspiration de Mandrichi (78e). C'est alors que Brahim Thiam, au bout du bout du temps additionnel, donnait la victoire aux Rouge et Blanc (90e+4).
À l'euphorie de ce « miracle », succédait un épisode pas très glorieux. Un « pétage de plomb » collectif, en direct live. De vifs échanges verbaux opposaient d'abord les membres des deux bancs, suivis d'une bagarre générale entre joueurs, encadrements et stadiers qui tentaient de s'interposer.
Héros de la soirée, Brahim « Zorro » Thiam, remonte la bande. « Au préalable, il y avait la situation sportive des deux équipes. C'était un match à enjeu, avec une grosse pression. Il y a eu aussi ce scénario incroyable. Nous étions tous sous tension et il y avait de l'engagement, ça chambrait aussi un peu… » Le défenseur buteur rappelle aussi que des éléments extérieurs - « Que je n'ai pas trop vus » - sont venus se greffer à l'ensemble et « mon but a été l'élément déclencheur ».

Thiam : « J'ai fait la police »

Ce but, justement, a-t-il été précédé d'une faute, comme le réclamaient les Nîmois ? « C'est surtout Zarabi (le défenseur adverse) qui joue mal le coup. Il prend le risque d'anticiper le centre. Il y a aussi le mauvais coaching de Cavalli qui procède à un changement à la 92e minute, ce qui oblige l'arbitre à prolonger le temps additionnel. Et on marque à la 94e… »
Après tout s'enchaîne : Luis Fernandez qui pénètre sur la pelouse et se dirige en courant pour partager sa joie avec ses joueurs.
Les Nîmois qui manifestent leur mécontentement auprès de l'arbitre et refusent de reprendre le match. « Je me rends compte que ça se bat sur la touche et je me précipite pour faire la police, assure Thiam, « difficile de dire qui a commencé ».
Trois semaines après ces regrettables échauffourées, la commission de discipline de la LFP, présidée par l'ancien arbitre international, Pascal Garibian, réunissait les principaux protagonistes.
En s'appuyant sur les rapports de l'arbitre, Christian Guillard, du délégué général, et sur les images, elle prononçait de lourdes sanctions (*).
Vendredi, plusieurs acteurs de cet affligeant spectacle, se croiseront à Delaune. Dix-neuf mois se sont écoulés et le Stade de Reims, après un séjour en National, a encore une obligation de résultat face à ces Crocos durs à cuire.
Gérard KANCEL
(*) Sanctions stadistes : quatre matches ferme pour Tacalfred ; trois pour Arrache, Sankharé et Mandanne. Deux matches avec sursis pour Luis Fernandez. Interdiction de banc de touche, de vestiaire d'arbitres et de fonctions officielles de près de sept mois pour le directeur commercial, Fabrice Harvey. En outre, le Stade de Reims a dû s'acquitter d'une amende de 75 000 euros.

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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