INFO MIDI LIBRE - Toutes les personnes mises en examen dans le dossier ont reçu cette fin de semaine une ordonnance de non-lieu.
Plus de dix ans après, l’affaire dite de la pelouse du stade des Costières vient de connaître son dénouement. Les six personnes qui avaient été mises en examen ont en effet été blanchies. Elles ont reçu par recommandé, en fin de semaine, une ordonnance de non-lieu, puisqu’il n’existait pas de charges suffisantes à leur encontre.
En septembre 2009, Nîmes Olympique, alors présidé par Jean-Louis
Gazeau, avait changé sur ses deniers propres la pelouse des Costières. Montant de l’opération: 350 000 €.
Sur la base d’un rapport de la répression des fraudes, en date du 13 janvier 2010, la justice avait ouvert une instruction, estimant qu’un appel d’offres aurait dû être réalisé puisque le stade
appartenait à la Ville de Nîmes.
Pascal Gourdel, adjoint aux sports à l’époque, avait été mis en examen pour favoritisme et détournement de fonds publics, ainsi que le directeur général adjoint (Henri Westphal) et le directeur
des sports (André Dhios) de la Ville.
Après une trentaine d’heures de garde à vue à Montpellier dans les locaux de la police judiciaire, le président Gazeau, son fils Alain, directeur général délégué du club, et le directeur sportif
Philippe Goursat avaient eux aussi été mis en examen, pour complicité de favoritisme et de recel de détournement de fonds publics.
En juin 2018, Rani Assaf, actuel président du club croco, avait
été entendu dans cette affaire en tant que représentant légal de la personne morale “Nîmes Olympique” dont il s’était vu signifier la mise en examen.
"Je savais qu’on ne craignait rien mais je suis soulagé, a réagi Jean-Louis Gazeau, joint par Midi Libre. Cette histoire nous avait tous marqués. On avait quand même passé une nuit au
poste ! C’est cela qui avait fini par me pousser à vendre le club en avril 2014."
THIERRY ALBENQUE le 25/10/2020