ObjectifGard : La marque Cacharel, créée il y a une cinquantaine d’années, va faire son grand retour à Paris début 2016, vous confirmez ?

Jean Bousquet : Oui, Cacharel est né en 1958 très exactement. Je vous rappelle que la marque représente un oiseau de Camargue, c'est d'ailleurs ce qui m'a donné l'idée du nom de la marque. Le départ de cette aventure a été extraordinaire car elle est arrivée au même moment que la révolution culturelle des années 60-70. Pour vous raconter rapidement mon histoire, j'ai fait mes études à l'Ecole Technique de Nîmes, puis mon apprentissage chez Milagre, qui était une grande couturière de Nîmes. Je suis parti ensuite à Paris pendant deux ans, en 1956 où j'ai vécu mes balbutiements dans une chambre de bonne. En 1958, j'ai crée la marque Cacharel et trois ans après, ce fut un succès foudroyant.

 

O. G. : Vous suivez l’actualité autour du Nîmes Olympique ? Votre sentiment sur la situation ?

 

J. B. : Cela fait très longtemps que je n'ai plus de relations avec les dirigeants, anciens ou présents. J'ai donc peu d'avis sur la situation actuelle du club. Toutefois, les péripéties de l'année dernière m'ont intéressées, j'ai d'ailleurs milité auprès de certaines personnes pour défendre la cause du club. Mais, j'ai un regard positif sur la suite et je suis persuadé que Nîmes Olympique retrouvera la place qu'il mérite. Le foot, ça va, ça vient.

 

Objectif Gard du 27/10/2015



Jean Bousquet est né à Nîmes le 30 mars 1932. Il est le fils d'un marchand de machines à coudre.

Véritable autodidacte, il créé sa propre maison de couture en 1962, "Cacharel"  (nom de la sarcelle d'été, un canard de Camargue).

Il aime innover et créé un chemisier qui va vraiment le lancer, surtout qu'il sera porté par Brigitte Bardot noué sous la poitrine.

En 1975, c'est au tour des parfums et des cosmétiques, qu'il créé en 1975 toujours sous le nom  de Cacharel. Le plus connu restant  "Anais Anais". Pour la petite histoire, la marque est  sous la licence l'Oréal et son principal actionnaire Bettencourt.

En 1982, il devient Président du Nîmes Olympique et une année plus tard maire de Nîmes.

De 1986 à 1997, il est élu député du Gard.

En 1995, trahi par son adjoint Camille Lapierre, qui refuse de s'effacer malgré sa troisième place aux élections municipales, il est battu par Alain Clary.

Dépité, il quitte tout, ville et club.

En 1996, il est condamné à 1 an de prison ferme. Décision dont il fera appel.

 

D'un point de vue sportif, vu ses nombreuses relations, il fait venir de nombreux joueurs étrangers de très haut niveau (Jorgé Dominguez, Tom Lokhoff, John Mac Donagh, Cristen Nygaard, Jan Poortvliett, Roger Van Gool, José Cucciuffo, vainqueur de la Coupe du Monde 1986, Vadil Vokri, 15 sélections en équipe de Yougoslavie...) ainsi que des joueurs français de renommée internationale (William Ayache, 20 sélections en Equipe de France, Laurent Blanc, 54 sélections, Vincent Bracigliano qui ,participa à plusieurs matches de coupe d'Europe avec Metz dont la victoire et la qualification de Metz contre Barcelone au Camp Nou, Eric Cantona, 45 matches en Equipe de France, Jean-Claude Lemoult, 3 fois vainqueur de la coupe de France et 1 championnat de France, Philippe Vercruysse, 3 titres de Champion et une Coupe de France, 12 sélections en équipe de France, Jean-Louis Zanon, 1 sélection en équipe de France, champion olympique en 1984, et a participé à l'inauguration du stade des Costières avec l'équipe de France A').

 

Un gratin footballistique comme l'on n'est pas près d'en revoir qui malheureusement n'a pas porté ses fruits.

 

Sous son mandat de maire, il fit construire le Carré d'Art et le Stade des Costières.

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes