Pour ce dernier match de la phase aller, le Nîmes Olympique s'est montré plus solide que trois jours plus tôt, lors de sa large défaite en Alsace (5-0). Mais avec un bilan offensif une nouvelle fois famélique, les Crocos ne pouvaient prétendre à autre chose qu'une logique défaite contre Lille (0-1). 

Ils avaient débuté leur dernier match en 2020 sous un feu d'artifice. Pour leur premier match aux Costières en 2021, leurs supporters nîmois leur ont réservé un accueil beaucoup plus houleux. À la recherche de confiance après leur déroute strasbourgeoise, les Crocos, positionnés dans un 4-3-3 expérimental avec Ripart en relayeur, tiennent le ballon en début de match face à des Lillois prudents.

Percutant offensivement, Meling s'infiltre plein axe et décale Ferhat qui sert Fomba dans la surface. Le milieu nîmois réussit son crochet avant d'être repris par le bon retour défensif de Soumaré (9e). Les Dogues prennent le jeu à leur compte après le premier quart d'heure, sans pour autant se montrer dangereux. Au contraire, Bradaric peut s'estimer heureux de ne recevoir qu'un simple carton jaune pour sa semelle à retardement sur Ferhat.

Mais alors que les Nîmois semblent bien en place, Alakouch, très présent par ailleurs, rate une relance. Bamba en profite pour s'infiltrer dans son couloir délaissé et centrer à ras de terre. Deaux repousse sur Yilmaz qui marque en opportuniste (0-1, 29e). À défaut d'être brillant, le LOSC a su se montrer réaliste sur sa première occasion.

Loin de se ruer à l'abordage après avoir concédé l'ouverture du score, les Crocos restent prudents et parviennent à maîtriser les timides assauts des visiteurs. Seul une tête de Weah sur un bon centre de Djalo fait passer un frisson dans la défense gardoise en fin de première mi-temps.

Le seconde période démarre sur le même (faux-)rythme, aucune des deux équipes ne provoquant de réel déséquilibre. Suite à un débordement de Ferhat, Alakouch hérite du ballon dans la surface lilloise mais sa tentative est contrée (52e). Dans la foulée, Deaux et Cubas ne se comprennent pas et perdent un ballon dans leurs 30 mètres. Ikoné récupère et sert Yilmaz prêt à doubler la mise sans une belle parade de Reynet.

Faute de parvenir à s'approcher régulièrement des buts de Maignan, les Nîmois s'essayent des 30 mètres par Ferhat, sans parvenir à cadrer. Le match est cadenassé et il ne se passe pas grand-chose jusqu'au dernier quart d'heure. Plus fort techniquement grâce à l'entrée de Renato Sanches, Lille semble se contenter de son court avantage au tableau d'affichage.

À quelques secondes du début du temps additionnel, Nîmes se montre enfin dangereux. Ferhat déborde une nouvelle fois et trouve Duljevic au point de penalty qui remet pour Alhinvi en position idéale à l'entrée de la surface, mais la tentative du jeune Croco s'envole dans les nuages. Les Nîmois ont laissé passer leur chance et signent une nouvelle défaite.

Boris Boutet

19journée de Ligue 1. Stade des Costières. Rencontre jouée à huis-clos. NÎMES OLYMPIQUE 0-1 LILLE OSC (mi-temps : 0-1 ). Arbitre : M. Brisard. But pour Lille : Yilmaz (29e) Avertissements à Lille : Bradaric (20e), Soumaré (34e), Xeka (90e)

Nîmes : Reynet – Alakouch, Briançon (Guessoum, 83e), Deaux, Meling –  Ripart (cap), Fomba (Alhinvi, 74e), Cubas - Ferhat  Roux (Koné, 83e), Eliasson (Duljevic, 70e). Entraîneur : Jérôme Arpinon.

Lille : Maignan - Djaló, Botman, Fonte, Bradaric (Renildo, 64e) - Ikone, Soumaré (Renato Sanches, 65e), André (Xeka, 86e), Bamba - Weah (Lihadji, 74e), Yilmaz (David, 74e). Entraîneur : Christophe Galtier.

Lucas Deaux : « Comparé au match à Strasbourg (perdu 5-0 le 6 janvier), on a montré autre chose, des valeurs dignes de la Ligue 1. (À propos de son dégagement manqué, qui a mené au but de Burak Yilmaz) J'assume ma faute, la balle m'arrive sur le pied. Quand le sort s'acharne... On perd, on est quand même punis, mais on a stoppé l'hémorragie, on ne prend plus 3 ou 4-0 à chaque match. Sur les sorties de balle, on s'est montrés tactiquement. 

(Sur les critiques subies par le Nîmes Olympique) Quand tu as un groupe de 25 joueurs, que tu travailles au quotidien, tu enchaînes les salves de partout parce que tu es dernier. Mais il ne faut pas que les gens croient qu'on est des débiles. Le fil est infime entre la confiance et la défaillance collective. C'est un tout petit grain de sable. Il faut redorer notre blason, retrouver nos valeurs qui sont la combativité et l'intensité. Quand tout va mal, on a tendance à se lasser. Il faut relever la tête. Rester dans l'élite, c'est l'important pour la ville, le club et les joueurs, s'ils veulent continuer de faire carrière à ce niveau-là. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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