Rani Assaf sur le départ à Nîmes, un homme d'affaires français déjà candidat

 

L'ère Rani Assaf touche à sa fin. Actionnaire majoritaire du club depuis 2014 (49 % puis 80 %), nommé président en 2016, l'homme d'affaires a annoncé vendredi vouloir déposer le bilan. Il a adressé un mail aux salariés du NO et leur a donné rendez-vous mardi matin (avec les joueurs) pour expliquer les raisons de son désengagement.

La première concerne la guerre qu'il mène contre l'association Nîmes Olympique, notamment sur la problématique du centre de formation qu'elle gère. Rani Assaf avait trouvé un accord avec la mairie pour en reprendre le contrôle, sans agrément. Pour cela, il exigeait la démission de son comité directeur et l'intronisation d'un conseil d'administration de six membres choisis par ses soins (contre 22 élus actuellement).

« La mairie et la SASP veulent nous contrôler. De quel droit ? Ils occultent totalement notre fonctionnement démocratique », écrivait l'association dans un mail envoyé jeudi à ses membres. Vendredi soir, ces derniers ont refusé la proposition de Rani Assaf, comme attendu. La deuxième raison qui pousse le président à se désengager est évidemment financière. S'il veut fermer le centre, c'est pour faire des économies. Car la situation financière du club, et donc la sienne, est compliquée. Relégué en L2, le NO va afficher un déficit compris entre 6 et 7M€ à l'issue de la saison. Somme que Rani Assaf devait mettre de sa poche, comme les 10M€ de fonds propres nécessaires à la construction du stade provisoire. Son entourage aurait fini par le convaincre de l'impasse financière devant laquelle il se trouve, alors qu'il a déjà investi 11M€ depuis son arrivée à la tête des Crocodiles.

La rupture est actée depuis longtemps avec les groupes de supporters. Vendredi, les Gladiators et les Nemausus ont demandé le départ de ce« président fossoyeur » pour qui « tout tourne autour de son projet immobilier au détriment du sportif qui a été sacrifié depuis deux ans ». Sur ce point, Assaf ne leur donne pas raison non plus : selon nos informations, il a annoncé hier matin à ses partenaires qu'il mettait un terme à son projet du nouveau Stade Nemausus. Il devrait déposer le bilan jeudi matin, à l'occasion d'un conseil d'administration extraordinaire qu'il a convoqué, puis chercher un repreneur.

Ce pourrait être la bonne nouvelle durant cette période noire pour le NO. Il existe déjà un candidat potentiel à la reprise du club. Un riche homme d'affaires français, dont le nom n'a pas filtré, suit de près l'actualité du club, et il n'a pas attendu que Rani Assaf rende publique sa volonté de se retirer pour s'y intéresser. Conscient de la difficulté de parvenir à faire rebondir le club nîmois, cet investisseur observe depuis plusieurs semaines les événements dans le Gard, que ce soit sur les plans économique, sportif et... politique.

Il se serait d'ailleurs déjà positionné auprès de plusieurs élus locaux, qui verraient d'un bon oeil un changement de direction, lassés par les bras de fer avec Assaf, notamment au sujet du centre de formation, et par son manque d'ambition pour le club phare du département. Selon nos informations, ce candidat à la reprise de Nîmes connaît déjà le monde du football. Sans jamais avoir véritablement dirigé de club professionnel, il en connaîtrait les rouages. Il aurait récemment émis le désir de devenir un protagoniste dans le football français, avec un rôle d'actionnaire majoritaire. Reste à savoir s'il désire s'installer à la présidence, avec quels moyens il compte relancer le NO. Au vu des événements d'hier, on ne devrait pas le savoir avant le dépôt de bilan, la semaine prochaine.

L'EQUIPE 22/05/2021

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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