Même s'ils ont encaissé trois buts dans le dernier quart d'heure, les Crocos n'ont jamais vraiment pu lutter face au PSG qui s'impose 4-0 aux Costières lors de cette 7e journée de Ligue 1. L'exclusion de Landre dès la 12e minute de jeu a rendu la lutte inégale. 

"J+12 : Le blason a été honoré respect à nos guerriers", peut-on lire sur la banderole installée en pesage Est dans la tribune désertée par les GN91 cette saison en raison de la limitation de places. Après la conquête de la Mosson, les guerriers sont prêts à défendre leur royaume face à l'envahisseur parisien. Pour y parvenir, la tactique adoptée dès les premières secondes est de presser très haut pour semer la pagaille dans la défense adverse.

Cela fonctionne avec deux frappes nîmoises en moins d'une minute signées Eliasson et Paquiez, non cadrées. Même sans leur capitaine Briançon et leur maître à jouer Ferhat, les Crocos ont encore faim de victoire. Paris réagit avec un premier tir cadré sans danger de Mbappé (4e) et une déviation maladroite de Kean (8e). Derrière, le premier tournant du match intervient avec l'expulsion logique de Landre pour un pied haut non maîtrisé sur le torse de Rafinha qui garde la trace des crampons en souvenir (12e). Un excès d'engagement qui se paie cash pour le joueur formé dans la capitale.

Un coup dur pour les hommes d'Arpinon qui avaient réalisé une belle entame. L'entraîneur demande à Deaux de reculer en défense centrale. La lutte devient inégale et comme attendu les occasions parisiennes se multiplient. Les centres sont propres mais les têtes de Sarabia (21e) et Mbappé (24e) ne sont pas bien ajustées. Celle d'Herrera, plus dangereuse, est repoussée par le bras tendu de Reynet, impressionnant d'efficacité sur sa ligne ce soir (29e). C'est sur une relance rapide que le PSG trouve finalement la faille grâce, comme souvent, à son homme providentiel au rendez-vous pour débloquer la situation.

Rafinha profite de la position haute de Burner pour servir Mbappé qui crochète Reynet et conclut dans le but vide (32e, 0-1). Mené, Nîmes continue de se battre. Eliasson (38e), intéressant avec sa patte gauche positionné à droite et Ripart (43e) alertent Navas qui capte facilement. Grâce à un festival de Reynet, le score n'augmente pas avant la pause. L'ancien toulousain détourne la frappe de Florenzi (37e), remporte son duel devant Kean (40e) et sort deux arrêts remarquables sur sa ligne dont un sur une énième tête de Mbappé (43e). Le portier nîmois a droit aux acclamations du public, méritées.

Dès le retour des vestiaires, c'est le premier à se mettre en évidence en stoppant encore une tentative de l'attaquant tricolore (49e). Le centre de Fomba repoussé par Navas est la seule demi-occasion des Crocos dans ce début de reprise (52e). Titulaire deux jours après avoir joué en sélection avec le Paraguay, Cubas cède sa place à Martinez juste avant l'heure de jeu, éreinté par une semaine intense. Les Nîmois s'arrachent à fournir les efforts défensifs alors que la domination parisienne est stérile. Le cuir circule aux abords de la surface mais les tentatives sont peu nombreuses.

Herrera de la tête (60e) et Gueye du pied (65e) ratent la cible, Florenzi trouve lui le poteau d'une reprise du droit (66e). Nîmes est toujours dans le match à 20 minutes du terme, moment choisi par l'entraîneur pour faire entrer Aribi à la place de Roux. Comme Eliasson, l'Algérien connaît sa première apparition sous le maillot rouge. Le Suèdois qui se manifeste de nouveau en armant une retournée acrobatique à la suite d'un centre de Deaux (71e). Enfin un peu d'animation dans cette seconde période plus terne où les applaudissements des supporters viennent couper le silence ambiant.

Dans cette fin de match, Florenzi touche à nouveau du bois (77e). L'Italien est récompensé dans la foulée en inscrivant le deuxième but parisien à bout portant (0-2, 78e). Les Crocos craquent dans les dernières minutes et encaissent deux buts supplémentaires. En contre attaque, Mbappé s'offre un doublé (83e, 0-4) et Sarabia parachève le large succès parisien du gauche (0-4, 88e). Juste avant, la recrue Kean a failli faire carton plein mais sa reprise heurte la barre transversale (87e). NO s'incline lourdement et encaisse sa troisième défaite de la saison. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'à égalité numérique, le combat aurait été plus équilibré et les guerriers nîmois auraient pu, davantage encore, honorer leur blason.

Corentin Corger

7e journée de Ligue 1. Nîmes Olympique - Paris Saint-Germain 0-4 (mi-temps : 0-1). Stade des Costières.

Spectateurs : 3 526. Arbitre : M. Turpin. Buts pour Paris : Mbappé (32e, 83e), Florenzi (78e), Sarabia (88e). Avertissement à Nîmes : Deaux (6e). Avertissements au PSG : Rafinha (18e), Gueye (20e). Exclusion à Nîmes : Landre (12e). 

Nîmes : Reynet - Burner, Landre, Miguel, Paquiez - Cubas (Martinez, 54e), Deaux, Fomba (Ahlinvi, 85e) - Eliasson (Majouga, 85e), Roux (Aribi, 67e), Ripart (Koné, 84e). Remplaçants non utilisés : Dias, Meling, Alakouch, Denkey. Entraîneur : Jérôme Arpinon. 

PSG : Navas - Florenzi (Ruiz, 84e), Diallo, Kimpembe (cap.), Bakker - Paredes (Herrera, 11e) , Rafinha (Dagba, 58e), Gueye - Kean, Mbappé (Jesé 84e), Sarabia. Remplaçants non utilisés : Rico, Pembele, Kapo, Simons, Fadiga.  

Jérôme Arpinon : « Je ressens un peu de frustration, mais Paris était plus fort que nous. Ce 4-0 peut faire mal à la tête, mais on ne joue pas dans le même Championnat avec Paris. Globalement, on a fait un match honorable.

Je n'en veux pas à Loïck Landre pour son exclusion, le tournant du match. Il y a une grosse faute, mais il n'y a pas la volonté de faire mal, c'est un très bon défenseur, un joueur puissant, il a juste manqué de maîtrise. »

 

Thomas Tuchel : « J'ai parlé avec Kylian (Mbappé) hier, il m'a dit qu'il se sentait bien et qu'il voulait absolument jouer. Il est le gars qui peut toujours faire la différence, il l'a fait, c'est bien. On fait un match solide, on est toujours resté concentré, on a récupéré les ballons haut et on a eu beaucoup d'occasions face à un adversaire qui est toujours compliqué à jouer.

Je crois que c'est une victoire méritée, mais on a peut-être aussi manqué de précision dans la finition. On a connu de la malchance aussi, il a fallu attendre avant d'enfoncer le clou, mais, je le répète, on a toujours su rester concentré dans ce match. Nous n'avons surtout donné aucune occasion aux Nîmois. Rafinha a montré dans ce match qu'il était courageux, qu'il savait prendre ses responsabilités, il a cherché des solutions offensives, il a fait un bon match. »

Jérôme Arpinon (Nîmes) : « Ils nous mettent le match contre le PSG vendredi, ce n'est pas terrible »

Jérôme Arpinon, l'entraîneur du Nîmes Olympique, qui recevra le PSG vendredi prochain en Ligue 1, regrette que le match ait été programmé seulement deux jours après les dernières rencontres internationales. 

Vendredi prochain, le 7 octobre, le PSG retrouvera la compétition avec un déplacement à Nîmes, pour le compte de la 7e journée de Ligue 1. Une rencontre programmée deux jours après les derniers matches internationaux.

Après la défaite de son équipe ce vendredi en match amical contre Rodez (2-3), Jérôme Arpinon, l'entraîneur du Nîmes Olympique, s'est interrogé sur la programmation du match face au PSG. Car les Crocos, à l'instar des Parisiens, ont vu plusieurs internationaux rejoindre leur sélection (Ahlinvi, Cubas, Meling, Denkey, Chadli, Ferhat et Sarr). 

« Tout le monde parle des internationaux du PSG, mais pour des effectifs comme nous, c'est compliqué, a-t-il expliqué au micro d'Objectif Gard. Tu récupères tes internationaux fatigués ou blessés. Il faut savoir que c'est quand même le club qui les paye et pas leur pays. Paris c'est un match important surtout à domicile pour nos supporters. Il va falloir confirmer notre performance de Montpellier (victoire 1-0 de Nîmes) même si c'est un très gros du Championnat. 

Sur un match tout peut arriver. La trêve tombe mal puis ils placent les matches trop près du Championnat. Après ils nous mettent le match vendredi. Cette planification n'est pas terrible. Si t'avais joué le samedi ou dimanche, t'aurais eu tes internationaux qui seraient rentrés, même pour Paris. J'aurais aimé prendre Paris au complet, c'est mieux pour notre public. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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