Bastide Médical est le sponsor principal du Nîmes Olympique depuis 2020. Son contrat se termine en juin. Le groupe nîmois va-t-il poursuivre l'aventure avec les Crocodiles en National ? Entretien son PDG, Vincent Bastide.
Vincent Bastide, en tant que partenaire principal du Nîmes Olympique, quel est votre sentiment après cette relégation en National ?
C'est bien sûr une déception. Redescendre en National faisait partie des risques qui avaient été identifiés en fin de championnat. Cela ne nuit pas à la marque Bastide Médical. Mais c'est sûr que quand une entreprise s'adosse à un club sportif, c'est plus pour briller que pour perdre. Et cette descente, ce n'est pas la notion attendue dans le cadre de ce partenariat avec le Nîmes Olympique.
Bastide Médial va-t-il continuer à sponsoriser le Nîmes Olympique en National ?
A l'origine, Bastide Médical a rejoint le club en Ligue 1 et ce n'était pas le National qui nous aurait motivé à investir dans le football. L'idée, maintenant c'est que nous restions solidaires d'un projet sportif gardois. Le Nîmes Olympique est dans le coeur des Nîmois et des gardois. C'est la raison pour laquelle, il n'est pas exclu que l'on puisse continuer à accompagner le club en National. Mais il est clair que l'ambition du projet pour nous n'est pas de rester dans une division qui n'est pas professionnelle et qui n'est pas à la hauteur de la ville et du club.
Si Bastide Médical accompagne le Nîmes Olympique la saison prochaine, cela sera plus pour soutenir la ville de Nîmes qu'autre chose ?
Clairement oui. Par soutien, par affection et par envie d'envoyer un message positif à l'encontre des supporters du Nîmes Olympique pour montrer que nous ne sommes pas une entreprise qui suit le sens du vent mais qui reste solidaire et impliquée dans un projet Nîmois. Même si bien évidement pour ça on attend une visibilité plus claire sur le projet sportif à venir. C'est important.
Votre engagement serait-il revu à la baisse en National ?
Mécaniquement oui car la visibilité ne sera pas la même. Mais je sais que le président Assaf proposera lui-même de revoir les conditions financières à la baisse.
Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier doit rencontrer le président du Nîmes Olympique. Qu'attendez-vous de ce rendez-vous ?
Je considère qu'il faut qu'il y ait une relation harmonieuse entre les élus nîmois et le président Assaf. Un club de sport, ce n'est pas seulement comme une entreprise. II y a un caractère médiatique qui n'est pas négligeable. Et c'est une composante qu'il faut prendre en considération. Je ne sais pas si Rani Assaf a cette logique à l'esprit. Si je peux modestement contribuer a améliorer les relations entre les deux parties, je le ferai. C'est à eux de me dire si ma présence peut les aider.
Est-ce que Bastide Médical pourrait venir au chevet du Nîmes Olympique en cas de vente du club ?
Je n'ai pas réfléchi à cette question. Je dirige aujourd'hui une société qui a une envergure européenne. Ma priorité absolue, c'est de m'occuper de mon groupe qui compte 4.000 salariés et réalise plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires. Rajouter un projet sportif, cela me parait difficile.
Grégory Jullian
France Bleu Gard Lozère