Pourtant dominateur les 20 premières minutes, Nîmes a ensuite totalement déjoué sur la pelouse d'Angers et s'incline 3-1. La réduction du score de Ripart sur penalty a donné un espoir aux visiteurs mais de courte durée. Les Gardois restent lanterne rouge avant de se déplacer mercredi chez le PSG. 

Réconforté par la victoire acquise à Marseille (2-1), il y a deux semaines, Jérôme Arpinon décide d'aligner le même onze de départ. Dès l'entame de match, les visiteurs ne rechignent pas à posséder le ballon et à faire le jeu en repartant systématiquement de leur camp pour construire proprement une action. Cela fonctionne et Ripart, d'une tête décroisée, est à l'initiative de la première opportunité gardoise (6e). Les Angevins sont gênés dans les premières minutes et accusent le coup avec la sortie prématurée de Fulgini. Le maître à jouer du SCO laisse sa place à Thioub, un ancien Croco, touché à la cuisse (10e).

C'est le moment que choisit le chef d'orchestre nîmois, Ferhat, pour se mettre en évidence d'une frappe flottante du droit. Bernardoni claque le ballon qui semblait prendre la direction de la lucarne (12e). L'international algérien se distingue par son activité et sa disponibilité sur le front de l'attaque. Les vingt premières minutes sont clairement à l'avantage de la lanterne rouge jusqu'à cette erreur individuelle de Deaux qui vient tout gâcher et tout remettre en question.

Le milieu de terrain replacé défenseur central ces derniers temps, rate son dribble sur Coulibaly à l'entrée de la surface qui lui chipe le ballon et sert Capelle qui conclut avec l'aide du poteau (1-0, 20e). Quel "Deaux-mmage" pour l'ancien guingampais propre dans ses transmissions jusque là. Une erreur qui se paye cash mais qui peut arriver. La problématique c'est que cette saison quand Nîmes encaisse un but, derrière c'est la démobilisation générale. Cette rencontre n'échappe pas à la règle. Les Rouges perdent leurs repères et la main mise sur les débats.

Angers en profite donc pour prendre l'ascendant, forcément galvanisé par cette ouverture du score. Thioub signe le deuxième tir cadré des locaux d'une frappe puissante mais Reynet repousse des deux poings (25e). On assiste ensuite à une période terne de dix minutes où les Nîmois sont endormis par ce faux rythme. Les joueurs de l'Anjou y mettent fin en doublant le score grâce à Coulibaly, étrangement seul dans la surface, qui bat Reynet d'une reprise du gauche (2-0, 35e).

À ce moment-là, on se dit que c'est plié. Mais un coup du sort est bénéfique aux hommes de Jérôme Arpinon. Ripart transforme un penalty, le troisième cette saison, après une main de Capelle dans la surface à la suite d'une remise de Briançon (2-1, 41e). Le meilleur buteur nîmois actuellement, avec quatre réalisations, prend parfaitement à contre-pied sur la gauche son ami Bernardoni. Grâce à cette réduction de la marque, à la pause tout est encore jouable.

Un espoir de courte durée puisque dès le retour des vestiaires, le SCO fait de nouveau le break par l'intermédiaire de Diony. À la réception d'un centre remarquable de Mangani, l'ancien Stéphanois impose son gabarit devant le frêle Alakouch et ajuste Reynet (3-1, 55e). Cette fois-ci le sort de cette rencontre est définitivement scellé. Nous n'aurons par la suite aucune occasion franche à nous mettre sous la dent. Pas de révolte côté Crocos et pas de volonté d'enfoncer le clou chez les Angevins.

Seule la tentative de Duljevic qui oblige Bernardoni à se coucher vient animer cette ennuyeuse deuxième période (81e). Tout autant que ce supporter angevin furtivement apparu, deux fumigènes à la main, sur le chantier d'une des tribunes latérales actuellement en reconstruction entrain de fêter le succès des siens. Avec cette quatorzième défaite encaissée cette saison, le NO reste évidemment dernier de Ligue 1 et entame très mal cette semaine à trois journées qui va se poursuivre mercredi (21h) par un déplacement à Paris, battu par Lorient (3-2). On craint le pire !

De Angers, Corentin Corger

22e journée de Ligue 1. Angers SCO - Nîmes Olympique 3-1. Stade Raymond-Kopa. Mi-temps : (2-1). Rencontre disputée à huis clos. Arbitre : M. Buquet. Buts pour Angers : Capelle (20e), Coulibaly (35e), Diony (55e). But pour Nîmes : Ripart (s.p, 41e). Avertissement à Angers : Coulibaly (43e). Avertissements à Nîmes : Fomba (18e), Alakouch (27e), Cubas (34e). 

Angers : Bernardoni - Manceau, Traoré (cap.), Pavlovic, Doumbia - Coulibaly (Amadou, 79e), Mangani - Capelle, Fulgini (Thioub, 10e), Pereira Lage (El Melali, 79e) - Diony (Cho, 79e). Remplaçants non utilisés : Petkovic, Bamba, Thomas, Bobichon, Boufal. Entraîneur : Stéphane Moulin.  

Nîmes : Reynet - Alakouch, Briançon (cap.), Deaux, Meling - Fomba (Ahlinvi, 61e), Cubas (Benrahou, 90e), Ripart (Majouga, 73e) - Ferhat, Koné (Roux, 73e), Eliasson (Duljevic, 61e). Remplaçants non utilisés : Nazih, Paquiez, Burner, Miguel. Entraîneur : Jérôme Arpinon.

Jérôme Arpinon : « La pluie et l'état du terrain allaient favoriser les erreurs techniques. On a fait ce qu'il fallait au début du match mais le premier but nous fait du mal. Ça nous plombe. On donne le bâton pour se faire battre. On a cherché à jouer mais j'ai trouvé qu'on manquait un peu d'agressivité dans nos duels, dans nos seconds ballons...

On a joué à la baballe, on a manqué de prendre des espaces dans leur dos, on n'a pas fait assez mal. Quand il n'y a pas de public, c'est toujours compliqué d'avoir les ressources mentales. Maintenant c'est un Championnat qui va être long, on est trois, quatre équipes à se tenir. On va avoir des matches difficiles, il va falloir sortir la tête de l'eau rapidement. On va essayer de mettre une autre stratégie en place, peut-être prendre moins de risques derrière, avoir du jeu un peu plus direct... La défaite a fait mal aux garçons mais je sais qu'ils rebondissent vite, qu'ils se remettent vite la tête à l'endroit. »

 

Stéphane Moulin : « Cette victoire est importante. Malgré les bons contenus qu'on a pu faire sur les derniers matches, on restait sur trois défaites. Il était important de gagner à nouveau, chez nous. On l'a fait. C'est bien. Et puis elle est méritée. On a bien travaillé. Cela a peut-être été un peu moins fluide que les matches précédents, il y a eu des bonnes choses quand même. On est opportunistes, bien sûr. Mais le premier but, c'est quelque chose qu'on avait travaillé cette semaine.

 Après, quand vous menez, tout paraît plus simple. Cela montre aussi que ce groupe a du caractère, de la qualité et de l'homogénéité. Même quand il manque beaucoup de joueurs de qualité (Cabot, Boufal ou encore Fulgini touché aux ischios dans les premières minutes), on arrive quand même à produire quelque chose de cohérent. Ce n'est pas tous les jours que ça nous arrive, on va savourer. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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