L'espoir est mince mais il existe. Après avoir longtemps buté sur Oukidja, les Crocos plus volontaires ont logiquement trouvé faille face à des Messins trop imprécis qui concèdent leur sixième défaite consécutive à Saint-Symphorien (0-3). De quoi, pour le Nîmes Olympique, garder Nantes à portée de fusil. Et rêver jusqu'au bout d'un miraculeux maintien.

C'est dans un 4-4-2 aux faux airs de 4-2-4 que les Nîmois débutent le match. D'entrée, Maïga se rend coupable d'une vilaine semelle sur Landre. Le Messin s'en sort bien en écopant seulement d'un carton jaune. Les Crocos sont les plus entreprenants en ce début de match. Koné réussit un bon contrôle de la poitrine sur une ouverture de Ueda mais sa reprise passe au dessus. Très haut et extrêmement efficace à la récupération, Cubas s'essaye à son tour de loin et force Oukidja à un bel arrêt.

Imprécis en ce début de match, les Messins ont pourtant quelques espaces à exploiter dans le dos de la défense nîmoise. Paquiez se fait prendre de vitesse par Yade qui préfère le tir en angle fermé à la passe pour Niane. Sans danger pour Reynet. Dans la foulée, Centonze centre en première intention pour Maïga, complètement seul au point de penalty. Heureusement pour les Nîmois, le Grenat loupe complètement sa tête. Ce sera la dernière opportunité pour les locaux dans une première mi-temps largement dominée par les hommes de Pascal Plancque qui multiplient les occasions.

Auteurs de permutations incessantes sur le front de l'attaque, les quatre offensifs crocos perturbent l'arrière-garde mosellane. Ripart d'abord s'essaye à l'entrée de la surface et rate le cadre de peu. Dix minutes plus tard, le capitaine nîmois arrive lancé dans le dos de Koné sur un centre en retrait de Meling. L'attaquant sénégalais ne le voit pas et se fait contrer in-extremis par un retour grenat. Juste avant la pause, Koné, encore lui, reprend de la tête un nouveau centre parfait de Meling mais Oukidja réalise un arrêt réflexe digne d'un handballeur.

Au retour des vestiaires, Metz revient avec de meilleures intentions. Sans être vraiment dangereux, Sarr de 30 mètres réalise le premier tir cadré des Grenats. En dedans, les Nîmois peinent à mettre le pied sur le ballon. Paradoxalement, c'est au moment où les hommes de Pascal Plancque semblent dans un temps faible qu'ils trouvent la faille. Eliasson enrhume Udol et centre pour Fomba qui d'un plat du pied aux six mètres crucifie Oukidja (0-1, 61e). Souvent malheureux face au but, l'ancien auxerrois ouvre enfin son compteur en Ligue 1.

Visiblement libérés, les Crocos insistent. À la faveur d'un une-deux avec Ripart plein axe, Ferhat s'infiltre dans la surface et se fait faucher par Oukidja. Le capitaine ne tremble pas et inscrit son onzième but de la saison, celui du break pour le NO (0-2, 68e). Le match s'emballe et Metz réagit par Ambrose qui, en pivot, tire sur le poteau.

À l'entame du dernier quart d'heure, les Grenats trouvent la faille sur un festival de Vagner qui mystifie Burner, entré en jeu dix secondes plus tôt. Mais le but est refusé pour une main du Cap-Verdien. Les Crocos peuvent souffler, les Messins ne reviendront pas. En fin de match, Maïga manque son contrôle. Deaux en profite et sert Ferhat qui élimine son vis à vis d'une feinte subtile avant d'ajuster Oukidja d'une frappe précise du gauche (0-3, 90e). Grâce à son plus net succès de la saison à l'extérieur, Nîmes conserve un infime espoir de s'en sortir. Pour la course au maintien, la messe n'est pas encore dite.

De Metz, Boris Boutet

36e journée de Ligue 1. Stade Saint-Symphorien. Rencontre jouée à huis-clos. Football Club de Metz 0-3 Nîmes Olympique (mi-temps : 0-0). Arbitre : M.Letexier. Buts pour Nîmes : Fomba (61e), Ripart (68e), Ferhat (90e). Avertissement à Metz : Maïga (2e). Avertissements à Nîmes : Meling (69e), Fomba (70e), Ferhat (90e).

Metz : Oukidja - Centonze, Bronn, Boye (cap.) (Kouyaté, 54e), Udol - N'Doram (Traoré, 68e), Sarr, Maïga - Boulaya (Gueye, 59e), Niane (Ambrose, 67e), Yade (Vagner, 59e). Entraîneur : Frédéric Antonetti.

Nîmes : Reynet - Paquiez (Burner, 76e), Landre, Ueda, Meling - Eliasson (Ahlinvi, 90e), Cubas (Deaux, 83e) Fomba, Ferhat (Chadli, 90e) - Ripart (cap.), Koné (Doucouré, 83e). Entraîneur : Pascal Plancque.

Pascal Plancque : « Ce n'est pas un soulagement, juste la satisfaction de rester en vie. On a pris trois points logiques au vu du match, mais on a un calendrier difficile (OL et Rennes). On aurait pu marquer bien avant, mais on a été efficaces en deuxième période. On a alors été réalistes. Vous allez certainement me trouver en décalage mais je n'ai pas tout apprécié dans le match. Il y a des choses qu'il faut qu'on arrive à améliorer encore. On a juste gagné un match, gagner le droit de rêver. On s'attend à un gros match difficile dimanche prochain (face à Lyon) mais on va bien travailler dans la semaine. La joie n'est pas totale, la satisfaction oui. Il ne faut pas que ce ne soit qu'un one shot, il faut confirmer. Si on arrivait à se maintenir, ce serait un exploit exceptionnel mais on s'est donné le droit d'espérer. »

 

Frédéric Antonetti, entraîneur de Metz : « Je n'oublie jamais ce genre de match, cette contre-performance et comment elle est arrivée. J'ai réfléchi, il y a des choses plus importantes dans la vie. Mais finalement, je suis content de ce qui est arrivé. Je suis cru, je suis franc : dès qu'on se relâche, il y a sanction, on redevient une petite équipe. Je n'arrive pas à le comprendre. 

On n'est pas plus forts que Nîmes. On avait juste beaucoup travaillé. Il y a eu une cassure à un moment. Les plus grosses erreurs ne sont pas sur le plan défensif, elles sont techniques. Normalement, c'était un match pour le FC Metz. Mais quand on rate tout, on est sanctionné. Ce sont les valeurs qui sont mises en lumière. Quand vous travaillez, vous êtes récompensés. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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