Mathieu Michel : « A Nîmes, j’étais vraiment chez moi »

 

MaLigue2 : Mathieu, 2016-2017 est la saison du changement, puisque vous avez quitté votre club formateur nîmois pour rejoindre la L1 à Angers. Comment se déroulent vos premiers mois là-bas ?

Mathieu Michel : Très bien ! Je prends mes marques petit à petit dans ce nouvel environnement. J’essaie de m’imprimer de l’esprit de la ville et du club du mieux possible. On m’a déjà parlé de la fameuse « Dalle Angevine », c’est un peu la marque de fabrique ici. On sent de l’engagement, et le soutien des supporters. C’est un vrai bon club, sain. Et puis je prends mes marques aussi avec l’entraîneur des gardiens Arnauld Lucas, c’est une nouvelle manière de fonctionner que je découvre et qui est intéressante.

Peu de temps après votre arrivée au SCO, vous avez vite débuté votre tout premier match en Ligue 1 lors de la 3e journée à Metz (défaite 2-0). Y’avait-il plutôt de l’appréhension ou de l’excitation au moment de découvrir ce niveau ?

Je suis arrivé avec beaucoup d’envie surtout, beaucoup de détermination, mais aussi dans le respect. Je n’avais pas du tout peur de faire mes débuts et au contraire, j’avais hâte de démarrer. La Ligue 1, c’est une marche supplémentaire à franchir. Petit à petit, je continue de grimper les paliers et j’ai envie de continuer pour ne pas m’arrêter là. Nous disposons d’un bon groupe, où tout le monde travaille dur pour atteindre les objectifs. On ne m’avait dit que du bien d’Angers. Que c’était un club ambitieux malgré le fait qu’il n’y ait pas un énorme budget. Notre objectif premier reste le maintien, mais on sait qu’on est capable de faire mieux. Stéphane Moulin a une vision des choses très positive. L’année dernière, le SCO avait bien rempli sa mission.

Lors de la dernière journée de championnat avant la trêve, vous étiez suspendu et Denis Petric, un autre ancien de Ligue 2, était titulaire. Comment se déroule la concurrence entre vous deux ?

J’ai vraiment reçu un superbe accueil de la part de Denis. Chez les gardiens, il existe plus facilement une sorte de complicité par rapport à la spécificité du poste. On travaille ensemble sans problème, et quand je suis arrivé, j’ai essayé de le mettre dans les meilleures dispositions lorsqu’il jouait, et lui fait de même avec moi quand je débute. On est à l’écoute du coach, et du staff, on sait qu’on est en concurrence mais il n’y a aucun problème de ce côté-là.

Revenons sur votre départ du Nîmes Olympique, qui s’est effectué assez tardivement cet été puisque vous aviez déjà repris la saison avec les Crocos. N’est-ce pas une situation difficile à vivre de partir en cours de route ?

En fait, tout s’est passé hyper vite. Pour ne rien cacher, j’étais de toute façon déjà en instance de départ car j’avais cette envie d’aller découvrir la Ligue 1. Mais comme le marché des gardiens est plus particulier, je m’étais préparé très sérieusement pour reprendre la saison avec Nîmes. Après, il y a eu cette péripétie avec la blessure malheureuse d’Alexandre Letellier à Angers, et c’est ce qui a accéléré les choses. A Nîmes, j’étais vraiment chez moi. J’avais des pistes concrètes avant cela, mais il me fallait surtout un projet cohérent, je savais où je voulais aller. Je ne voulais pas juste partir pour partir.

On suppose que vous continuez de suivre les matchs du Nîmes Olympique avec attention…

C’est vrai que maintenant que je suis Angevin, c’est assez particulier. Je suis tout cela dans la peau d’un supporter. Mais je me donne à fond pour le SCO, car c’est une grande famille. J’ai l’impression de revivre un peu la même ambiance qu’il y avait au NO. Ces deux clubs ont des similitudes, dans le sens où ce sont deux clubs chaleureux. Je me sens vraiment bien à Angers, même si la Ligue 1 est un monde différent de la Ligue 2. Mais après, je continue à suivre les résultats de Nîmes bien sûr.

Un autre pur nîmois, Gauthier Gallon, a pris votre succession dans les buts des Crocos. Pouvez-vous nous présenter ce jeune gardien ?

Déjà, je trouve qu’il réalise un début de saison intéressant. Il lui faudra forcément un temps d’adaptation car c’est sa première expérience de numéro 1 chez les pros, et moi aussi j’ai connu cela. Mais je trouve qu’il a déjà montré de belles choses. Après, je sais qu’il est sous la houlette de Sébastien Gimenez et je ne me fais pas de soucis. On se ressemble un peu, puisqu’on a reçu une formation identique. Après, je n’ai pas la prétention de lui donner des conseils, c’est un gardien complet, avec un excellent jeu au pied. Il va prendre la relève avec brio.

Angers, c’est le plus « Ligue 2 » des clubs de Ligue 1 avec son recrutement très ciblé sur notre championnat chaque été. Ça doit chambrer pas mal dans les vestiaires entre vous ?

Oui on se taquine pas mal là-dessus ! Dernièrement, il y avait un Nîmes-Tours qui a tourné à l’avantage des Nîmois. Donc j’en ai profité pour allumer gentiment Baptiste Santamaria ou Billy Kekteophomphone, les anciens Tourangeaux (rires). C’est vrai qu’on se rappelle tous d’où l’on vient, et c’est vraiment sympa.

 

 

Propos recueillis par Dorian Waymel (Ma Ligue 2)

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes