Avec une équipe largement remaniée et rajeunie, les Nîmois ont été éliminés 5-0 par Dijon, en 16e de finale de la Coupe de France.

Les Nîmois l’ont dit et répété, « la Coupe de France n’est pas une priorité ». Vu la 19e place des Crocodiles au classement de la ligue 1, c’est logique. Alors Bernard Blaquart avait fortement remanié son équipe. Il y avait 10 changements dans le 11 de départ, par rapport à la réception du Stade Rennais, mercredi dernier.  Seul le défenseur Miguel était reconduit, et encore pas dans son poste de prédilection, puisqu’il était déplacé du côté vers l’axe de la défense.

De son côté, Stéphane Jobard, l’entraîneur de du DFCO, avait décidé de jouer le coup à fond. Le technicien bourguignon voulait aussi marquer les esprits gardois, avant de venir aux Costières, au début du mois de février.  Dans ce contexte, il n’était pas exagéré de craindre une fin d’après-midi compliquée pour les Gardois.

Les premières minutes ne rassuraient pas les supporters Nîmois, qui voyaient leur équipe privée de ballon. Sans se dépouiller, les Bourguignons dominaient les débats. Sur une frappe de Marie, Dias devait s’y reprendre à deux fois pour repousser le danger (8e). Puis, à la suite d’un corner dijonnais, c’était la panique dans la surface de réparation nîmoise et dans le cafouillage, Lautoa était à deux doigts de reprendre le ballon (9e).

Le danger se précisait et la sanction ne tardait pas à arriver. Miguel crochetait Soumaré dans la surface de réparation et l'arbitre n’hésitait pas pour désigner le point de penalty. Cadiz le transformait d’une petite Panenka (1-0, 18e). Sans difficulté, Dijon avait fait l’essentiel. Le scénario tant redouté prenait forme. Très timides, les Nîmois se distinguaient tout de même, sur un coup-franc tiré par Benrahou, Sarr détournait le ballon de la tête pour Miguel qui trompait astucieusement Gomis (40e). Malheureusement, le juge de touche avait levé son drapeau pour signaler une position de hors-jeu nîmoise. Dans la fin de cette première période, les Crocodiles se montraient plus présents dans le camp dijonnais mais sans jamais inquiéter Gomis.

Avec un but de retard à la pause, tout restait encore jouable pour Nîmes, mais le visage montré dans le premier acte n’incitait à l’optimisme. De plus, au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre ne changeait pas. Les Crocodiles étaient incapables de se créer une occasion et le DFCO semblait se satisfaire de son but d’avance. Dans ces conditions, la rencontre sombrait dans un profond ennui.

Pour tenter d’égaliser, Bernard Blaquart remplaçait Duljevic et Stojanovski par Denkey et Buades. En outre, le 4-2-3-1 était abandonné au profit d’un 4-4-2. L’ajustement n’avait aucun effet et les derniers espoirs nîmois allaient s’envoler très rapidement. En l’espace d’un quart-d ’heure Dijon marquait quatre fois par Mavididi (75e et 89e), Chouiar (80e) et Ecuele-Manga (86e). L’équipe bis du Nîmes Olympique a volé en éclat, et dans les grandes largeurs.

Dans l’intervalle, le NO avait cadré son seul tir de la rencontre avec un coup-franc de Sarr (83e). Les Crocodiles quittent la Coupe de France par la petite porte et ils enchaînent une treizième rencontre sans victoire à l’extérieur. Les Nîmois vont devoir se concentrer sur le championnat et surtout montrer un  autre visage pour espérer se maintenir en ligue 1.

De Dijon (Côte d’or) Norman Jardin

 

Parc des sports Gaston-Gérard.16e de finale de la Coupe de France. Dijon Football Côte d’or (L1) – Nîmes Olympique (L1) 5-0 (mi-temps : 1-0). Arbitre : M. Ben El Hadj. Spectateurs : 7 964. Buts pour Dijon : Cadiz (18sp), Mavididi (75e et 89e), Chouiar (80e) et Ecuele-Manga (86e). Avertissements à Dijon : Chafik (69e),  Chouiar (72e) et Chouiar (80e). Avertissements à Nîmes : Guessoum (40e) et Denkey (62e).

Dijon : Gomis – Chafik, Ecuele-Manga (cap), Lautoa, Alphonse – Marie, Ndong – Sammaritano (Sammaritano, 76e), Soumaré (Chouiar, 65e), Mavididi, - Cadiz (Tavares, 74e). Remplaçants non utilisés : Amalfitano, NGouyamsa, perreira et Hatfout. Entraîneur : Stéphane Jobard.

 

Nîmes : Dias – Guessoum, Landre, Miguel (Ahlinvi, 85e), Paquiez (cap) – Sarr, Valério – Ben Amar, Benrahou, Duljevic (Denkey, 59e) – Stojanovski (Buades, 70e). Remplaçants non utilisés : Nazih, Megier et L. Valls. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

Bernard Blaquart : « On a un petit peu un sentiment de honte. Lorsqu'il n'y a pas quelques cadres c'est très difficile. C'est dommage qu'on se soit écroulé sur la fin. On tenait un résultat honorable. Le dernier quart d'heure est de trop pour nous. Ça démontre qu'il y a beaucoup de chemin à faire. (Les jeunes) étaient peut-être trop nombreux sur le terrain, ça doit leur ouvrir les yeux mais je ne vais pas leur jeter la pierre. Je n'ai pas fait tourner tant que ça. Quatre joueurs valides sont restés à la maison. Nous avions déjà trois blessures musculaires, on n'a pas envie d'en blesser d'autres.

J'ai fait tourner par obligation et par curiosité, je voulais voir le comportement de certains. J'aurais pu faire débuter quelques cadres mais pas tant que ça. Certains (jeunes) n'ont pas le niveau. On est d'une pauvreté en attaque, ce n'est pas nouveau. On a perdu notre seul attaquant qui a prouvé par le passé qu'il avait le niveau L1 (Renaud Ripart), tous les autres montrent qu'ils n'ont pas le niveau actuellement. J'espère pour les jeunes qu'ils vont progresser. »

 

Stéphane Jobard (entraîneur de Dijon) : « Le premier objectif est atteint, on est passé en huitièmes. Je souhaitais le faire avec la manière pour continuer ce qu'on avait montré contre Lille (1-0) dans les vingt premières minutes. Les victoires 5-0, il faut quand même aller les chercher. Je vais retenir le positif : on a gagné, mes attaquants ont marqué, je ne me rappelle pas avoir gagné 5-0 avec Dijon. On continue à être intraitable à domicile, le tableau est plutôt satisfaisant.

Aujourd'hui, j'ai des joueurs qui répondent à demande, c'est intéressant. Je voulais que ce soit compliqué de venir jouer à Dijon. J'espère qu'on va créer une belle histoire (en Coupe de France). J'espère encore recevoir (en huitièmes). On va savourer mais pas fanfaronner, ce qui nous attend aux Costières sera un autre contexte. Les Nîmois montrent d'autres vertus à domicile, ce sera d'autres joueurs. Il faudra arriver avec le plein de confiance. En prendre cinq ce n'est jamais agréable. On commence à montrer plus de maîtrise, plus haut sur le terrain mais on manque parfois de simplicité et de justesse. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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