UN PEU D'HUMOUR POUR COMMENCER

DESSIN DE IKUMI FUKASAWA 

Des souvenirs ! vous en voulez ? Par dizaines ils me reviennent après cette année éclatante et le retour en L1.
J'ai 67 ans, je suis de la même promotion qu'Attilio Moretti et Denis Mathieu que j'ai côtoyé durant toutes mes études secondaires au lycée Daudet et dans les équipes de foot scolaires ou périscolaires où je jouais avec le fils Rouvière et le fils Bosquier (le cousin de Bernard). Dans les années qui ont suivi, alors que nous étions tous deux inscrits à l'université Paul Valéry de Montpellier, me souviens que je donnais RV à Denis devant la gare pour l'amener dans ma Dauphine brinquebalante suivre les cours lorsqu'il le pouvait. Quand cela ne lui était pas possible, je lui passais mes cours pour qu'il ne perde pas le fil. Cela n'a pas duré plus d'une année universitaire, tant il lui était difficile de concilier les deux !
Mais mes souvenirs sont bien antérieurs à ces années-là : il se trouve que, lorsque j'avais de 6 à 10 ans, nous habitions au 10 Grand'rue, l'actuel conservatoire de musique, autrefois école primaire. Et le café de l'Industrie, siège du Nîmes Olympique, n'était qu'à deux pas, à l'angle du boulevard Amiral Courbet et de la rue Poise. Quel plaisir quand, à la suite d'un match, notre père - lui-même très proche du staff d'alors et de certains joueurs comme Salah Djebaïli, Barlaguet ou Constantino, consentait à nous prendre par la main pour que nous l'accompagnions au siège, où nous pouvions voir nos joueurs de très près ! Ou quand, entrant par la petite porte sur le côté de la seule véritable tribune à Jean Bouin, nous pouvions assister à leur échauffement dans une minuscule cour pleine de cailloux ! 
Le temps a passé. Puis il y a eu mes études supérieures à Montpellier, la mort de Marcel Rouvière, ami de la famille. je me souviens encore de la mémorable saison 1970-71 où Nîmes finit 2ème derrière l'OM. J'ai quitté la France en 1973 et me suis forcément un peu éloigné du N.O. Pas par le coeur toutefois : le fait que j'ai vécu alors, pendant plus de 15 ans dans les trois pays du Maghreb m'a permis de garder le contact avec d'anciens joueurs comme Zouba, qui fut sélectionneur de l'équipe nationale algérienne, et surtout Salah Djebaïli, dit "la chèvre", devenu un universitaire reconnu dans son pays et qui, comme moi, revenait passer à Nîmes ses vacances d'été. Mauvais souvenir : je l'ai revu, en compagnie de mon père, sur le boulevard Jean Jaurès durant l'été 1993-94 ; je me souviens qu'il avait foi en son pays et pensait dur comme fer qu'il allait sortir de la terrible "décennie noire"... L'Algérie s'en est sortie, pas Salah, mitraillé quelques mois après notre dernière rencontre sur le parvis de son université.
Je pourrais encore évoquer l'ami Paul Chillan et son entrée à la mi-temps d'un France-Brésil au printemps 1963 - un match que j'ai vu en noir et blanc sur la télé du Bar des Platanes, route de Beaucaire, le rire de Rahis qui me reste dans la tête, ou les concours de jeu lyonnais avec Polge....  (DUGAS Guy)

J'ai eu la chance de m' entraîner parfois avec  André Schwagger ancien de NO. C'est d'ailleurs lui qui blessé et non remplacé avait un peu fait perdre une coupe de France au NO. IL racontait qu'un jour devant l'Industrie, Ujlaki joueur hors norme, mais avec quelques défauts qui ont nui à sa carrière, avait fait semblant de boiter devant Jean Chiarini le Président de NO. Face à  l'inquiétude du président avant un match crucial, il lui avait expliqué qu'avec un emplâtre de quelques billets de 500 francs ça devrait s'améliorer. Chiarini a appliqué le massage. Mais Ujlaki a sollicité le même traitement pour son ami Schwagger. Une autre fois, le même Ujlaki a trainé toute une première mi-temps sans avancer. Avec une bonne prime à la pause, il a marqué en deuxième mi-temps les trois buts promis.Un joueur surdoué capable de s'entrainer à tirer et toucher le poteau de corner à trente mètres.Mais il fallait qu'il ait envie. Plus tard on a eu Marcellin, dit" Belette". Un génie, mais ..... (Georges Vierne)

Anecdote que m'avait rapportée un copain, qui était présent dans un café de Bordeaux, un jour que Couécou (il savait bien les donner les coups, celui-là !) avait raconté un échange qu'il avait eu avec l'homme aux 4 prénoms: Daniel, Grégoire, CHARLES-ALFRED
Comme ce dernier avait été chambré et asticoté par Didier Couécou, il l'avait prévenu vertement en ces termes: "Toi, la prochaine fois que je te vois sur un terrain de foot, tu ne finiras pas le match"!
Et il a ajouté, qu'au match retour, à Jean Boin, après s'être enquis que Charles-Alfred figurait bien sur la feuille de match, il a préféré demander à son entraîneur de le...remplacer, ce que ce dernier fit !!! (Pirnéa)

 

L'anecdote du jour d'un de nos lecteurs, George Vierne, écrivain :

 

"Je me souviens, fin des années 70, être allé chercher une pizza au camion aux quais de La Fontaine. Je patiente, et je tombe sur .....Bernard Boissier. Ravi, je le "branche foot", puis je lui pose une question: "dites moi, contre Bastia à Jean Bouin, je vous ai vu traverser le terrain en diagonale, et sécher le petit De Zerbi, dans le dos de l'arbitre, c'est pas bien ?????". Bernard me regarde, et me répond  "De Zerbi il est fort, il a un pied gauche magique, et il est jeune 17 ans!!Il lui faut apprendre. Alors, à chaque fois sur mon aile, il m'appelait en me traitant de papy, viens je vais te faire un petit pont, etc... J'ai attendu, et au milieu du terrain je lui ai appris le respect, un peu comme les corses. Après, il ne m'a plus "taquiné". Moi GV, j'étais mort de rire, et loin de m'imaginer cette scène 40 ans plus tard avec 5 arbitres et la vidéo et Canal+ etc. A cette époque on pouvait régler ses comptes entre hommes."

 

Dans les années 70, Marseille et NO sont  à la lutte pour le titre en Division 1. L'OM, hormis Skoblar le buteur, avait un ailier droit suédois Roger Magnusson, aussi blanc que Ronaldhino est noir, mais un talent identique, avec un dribble magique qui rendait fous les arrières, sauf un. Le Bilou notre Kabile qui effrayait Magnusson qui ne passait jamais. Un soir de match Kabile a marché sur le talon du suédois qui a ainsi perdu sa chaussure cramponnée. Il n'osait même pas venir la récupérer. Et le Bilou pour aggraver son cas, a balancé la godasse à 40 mètres  côté Grand Butte. Nous étions morts de rire.

George Vierne (écrivain)

 

 

UN POEME D'UN SUPPORTER APRES UNE ANNEE 2015/2016 RICHE EN EMOTIONS

 

En hommage à ce merveilleux "millésime 2015 des Costières"
qui nous a fait oublier un horrible cauchemar
et nous a régalé d'une douce et merveilleuse ivresse !

Merci Messieurs ! Merci à ceux qui sont partis ! 
Merci à ceux qui nous sont restés fidèles !
Merci à tous ceux qui se sont battus pour refuser
que Nîmes Olympique meure !
Merci encore et encore !!!

INSENSE ESPOIR ou INCROYABLE REMONTADA


Trompé sans vergogne par un cheval de retour
Qui a fui le bateau parti à la dérive, 
Le Nîmes Olympique avec huit points de débours 
S’est brutalement retrouvé sur le "Qui vive ?"

On est allé quérir un grand sage retraité,
L’obstacle était de taille, le cœur n’y était pas ;
Le groupe l’ayant senti est devenu inquiet,
Le coach jeta l’éponge sur un compteur trop bas.

Sorti de l’ombre discrètement, "Magic Blaquard"
Prit le flambeau à bras le corps et entreprit
D’écrire à sa façon une belle page d’histoire :
Aider Nîmes Olympique à assurer sa survie !

La méthode prônée, basée sur le plaisir,
Chacun des joueurs a vite retrouvé l’envie
De mouiller le maillot et de pouvoir offrir
Au fidèle public, un bonheur infini.

Son art de l’écoute et ses fines analyses
Ont permis à chacun de trouver sa vraie place :
Briançon et Harek furent "le cheval de frise"
Azouni, en faction, pour que personne ne passe.

Son flair de psychologue avait vite décelé
Qu’afin de mettre un terme à sa longue disette,
Il fallait relancer le prometteur Mounié,
Pour que les Costières puissent à nouveau être en fête.

Avec sérénité, il redonna confiance
A Ripart de retour d’une année bien stérile,
Pour le remettre en selle et lui donner sa chance,
Et de même à Koura pour retrouver son style.

Une folle "Remontada", une vraie gageure
Naquit dans les esprits, allez savoir comment ;
Comme dans une cordée de maîtres escaladeurs,
Il fallait grignoter le terrain, patiemment.

Une série insensée alors a commencé
Par un succès surprenant à Saint-Symphorien,
Un ahurissant crime de lèse-majesté
Mais qui dans les esprits a fait tellement de bien !

D’autres têtes de leaders allaient bientôt tomber,
Sous les tirs redoutables d’un groupe de téméraires,
Qui rendirent l’équipe la meilleure en janvier
Et dont les résultats lui donnèrent un peu d’air.

La venue de Lens a marqué l’apothéose
De superbes retrouvailles au stade des Costières, 
Où des milliers de voix ont sanctifié l’osmose
Entre un public heureux et son équipe fière.

Des hommes se sont levés pour clamer les valeurs
Du travail bien fait, de l’envie et de l’effort,
Fiers d’arborer un maillot usé par la sueur,
Heureux triomphateurs de tous les mauvais sorts.

Hommage à Maoulida, grand frère et bel exemple
Attaché au maillot comme à un gouvernail !
A Michel, incontournable gardien du temple
Qui a toujours été nourri dans le sérail !

La tortue a laissé tomber sa lourde charge
Pour courir, telle un lièvre, sur un parcours de fleurs.
En s’extirpant de l’enfer, Nîmes a pris le large
Pour laisser dernière lui s’éteindre tous ses malheurs.

L’heure est maintenant venue de reconstruire
Sur des bases plus solides un avenir radieux.
Déjà dans la corbeille, une jolie pouponnière,
De jeunes talentueux autant qu’ambitieux,

Qui ont appris au cours de cette rude saison
Ce que sont les valeurs du grand Nîmes Olympique :
Du sérieux dans l’effort, au cœur, une grande passion,
Et pour ce beau maillot un amour authentique ! 

Une équipe dirigeante, cette fois mieux soudée
Qui affiche franchement une saine ambition :
Œuvrer avec sérieux en vue d’une montée,
Attendue si longtemps, avec tant de passion !

Le public des Costières, a grand’ soif d’émotions
Alors chers dirigeants, si vous êtes prêts…Action !!!

 

Pirnea le 25/06/2016

 

 

 

Bonjour à tous les amoureux du NO.

J'ai assisté à la quasi totalité des matchs à Jean Bouin entre 1975 et 1986 (petite ou grande butte). J'avais entre 14 et 25 ans.

Quelques souvenirs et joueurs :
- André Kabyle (dit "Bilou") recevant son poids en Zan (sponsor de l'époque) avant un match de coupe contre Nice (entre 75 et 80),
- Jan Domarski : excellent joueur polonais ayant inscrit le but polonais en 1973 en éliminatoires de la coupe du monde 1974 contre l'Angleterre. Ce match précipitant l'élimination anglaise,
- Heinz Schilcher : un crack à l'impact physique impressionnant. Il marque un but de 40 mètres contre Strasbourg et Dropsy lors d'une victoire 6/0 à JB,
- la défaite 3/0 à domicile contre Reims (75 ou 76) avec 2 buts de Jacky Vergnes. Ce soir là Bernard Boissier avait été en grande difficulté face à l'ailier argentin de Reims : Santamaria. Le troisième attaquant rémois : Carlos Bianchi. Dans les buts la vedette Marcel Aubour,
- un but contre Marseille alors que la balle était nettement sortie en touche, les marseillais s'arrêtent, pas les nîmois qui marquent le but,
- le libéro de l'OGCN : Katalinski : une bête avec des cuisses de bucheron et une frappe de mule,
- en parlant de frappe de balle : Sanlaville t'envoyai des frappes énormes (pas toujours cadrées il faut le dire),
- un autre étranger qui m'a marqué : Dragan Dzajic pour Bastia. Lors d'une venue à Nîmes avec le SECB (76) il fera beaucoup de misère à son garde du corps Mansouri,
- deux constantes nîmoises qu'il faut bien évoquer : les entames de matchs "musclées" (je pense qu'aujourd'hui NO serait réduit à 9 au bout de 15 minutes avec des actions comme celles là). Les embouteillages à la sortie de JB : 1h pour rejoindre Calvisson (dont 45 minutes pour sortir de Nîmes).

 

Je me souviens :
- d'un match de coupe de France contre Bordeaux, le lendemain j'avais EPS (j'étais à Montaury) à Marcel Rouvière où je vois René Girard avec le maillot d'Alain Giresse. J'ai dit à mon pote Jean :"l'année prochaine Girard sera à Bordeaux et en EDF !". Ça n'a pas loupé,
- Michel Platini organisant le jeu de son équipe depuis...sa surface de réparation. Il était sans doute un peu réticent à s'aventurer devant suite à une entame de match "musclée",
- les matchs de coupe des Alpes dans la chaleur de l'été, on y était quand même, c'était un peu une coupe européenne,
- les finales de la coupe des Alpes perdues en 76 et en 80,
- une équipe cosmopolite avant l'arrêt Bosman : dans les 70' il y avait des étrangers : roumains, autrichien, polonais, hollandais. Des joueurs d'outre mer : guadeloupéen, martiniquais, néo calédonien. Des joueurs issus de pays avec lesquels la France avait, ou a, des accords/relations spécifiques : marocains, tunisiens et algériens,
- les billets demi tarifs de seconde jusqu'à 20 ans : "c'est pour mon petit frère",
- les WC de la grande butte : une horreur !!!

Voila quelques souvenirs d'une période magnifique de ma jeunesse.

Merci à ceux qui me liront.

Jean Paul

 

 

On peut souligner coté Angevin, la présence du Nîmois Defnoun Dahman. Chaque début de saiso, il était régulièrement annoncé à Nimes par les médias. Kader Firoud le voulait à tout prix mais le président Ben Bella  s'est toujours opposé à ce transfert.Ce très bon défenseur...parfois attaquant...a donné du fil à retordre au roi Pelé au cours du match international Algérie /Brésil, il l'a mis sous ' l'éteignoir'   (Chantal Bedon)

 "Etre élu président de l' en 2007 seul contre tous c'est comme gagné à Nîmes dans le70's c'est pas facile mais c'est beau"

 

Voilà un poème concocté par un supporter du NO, en l’occurrence Pirnea du forum de Génération NO :

L'hiver bien au chaud, les yeux dans les étoiles,
Après avoir vécu un automne bien pâle,
Ils vont pouvoir goûter à une paisible trêve
Avant de s'élancer à la poursuite d'un rêve :

Remonter l'Olympique vers de plus hauts sommets
Et nous faire oublier ces années de disette
Car c'est là le challenge qu'ils devront assumer,
En prenant dès janvier la voie de la conquête.

Nous serons, comme toujours, nombreux à les pousser
Du Forum aux tribunes sans jamais nous lasser
Pour qu'ils puissent livrer des batailles homériques
Et redorer l'blason du Grand Nîmes Olympique !

Merville en sentinelle et en dernier rempart
Poulain fier défenseur d'une tour imprenable,
Bénézet vif-argent pourvoyeur de Ripart
Et l'attaque de feu sera inarrêtable.

Amewou, "retrouvé" par le subtil Zvunka
Qui a bien su dénicher le génial Gragnic
Symbole du renouveau du cher Nîmes Olympique
Qui vers les cieux de la gloire bientôt volera.

Bravo à lui pour ces superbes vers !

Nîmes Olympique de partout par Chris Ouille
Nîmes Olympique de partout par Chris Ouille

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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