Battu 2-1 à Nantes, Nîmes encaisse sa première défaite de la saison et peut nourrir des regrets. Timorés en première période et menés 2-0 à la pause, les Crocos, en supériorité numérique, se sont ensuite réveillés mais pas suffisamment. Il y avait la place pour au moins égaliser mais seul Ferhat a trouvé la faille d'un joli but du gauche. 

Le succès inaugural (4-0) contre Brest nous a ouvert l'appétit et on avait envie de goûter à nouveau à ce NO version 2020/2021, à l'extérieur. Mais les Canaris ont joué un vilain tour aux Crocos. Dès le début, les locaux déploient leurs ailes et se procurent leur première occasion par l'intermédiaire de Chirivella (1e). Si Loïck Landre lui répond sur une demi-volée contrée (3e), c'est bien Nantes qui maîtrise la situation.

Après la tête non cadrée de Kolo Muani, très actif en pointe, les hommes de Christian Gourcuff sont récompensés sur leur troisième opportunité. Sur corner, le frêle Andrés Cubas est battu au duel. Girotto a tout le luxe pour placer sa tête et envoyer le cuir au fond des filets (1-0,11e). Un coup de pied arrêté qui fait suite à une perte de balle haute des Gardois. Comme face à Brest, le bloc nîmois se positionne dans le camp adverse et s'expose forcément.

De quoi laisser des espaces et des contres aux joueurs de la Loire-Atlantique. Ces derniers sont tout près de faire le break sur coup franc mais Pallois rate le coche seul face au but (15e). Les Crocos réagissent par l'intermédiaire de Zinedine Ferhat mais son tir est facilement capté par Lafont (17e). Enfin une combinaison intéressante qui ouvre une brèche et qui amène une occasion. Les Nîmois ont l'envie mais ça ne se répercute pas dans le jeu.

Et les choses s'empirent. En retard, Landre stoppe Fabio dans sa course à la limite de l'entrée de la surface et l'arbitre désigne le penalty. Une faute légère sur le Brésilien qui aurait déjà pu recevoir un deuxième carton jaune. Finalement, Louza prend Reynet à contre-pied et Nantes mène 2-0 (26e). Les débats sont animés mais par deux fois le gardien nîmois s'interpose avec fermeté pour éviter le but du KO devant Moses (32e) et Kolo Muani (45e). Entre temps, Denkey puis Philippoteaux gâchent la balle pour se relancer en butant sur Lafont (36e).

Une première période bizarre puisque Nîmes se retrouve mené 2-0 en dominant son adversaire en terme de possession balle, passes réussies et duels gagnés. Dès le retour des vestiaires, le match prend une tout autre tournure avec l'exclusion de Louza pour un tacle par derrière sur la cheville de Deaux. D'abord simplement averti, le milieu de terrain reçoit finalement un carton rouge de la part de M. Ben El-Hadj après avoir consulté le VAR (49e). Un coup à jouer pour le NO, désormais en 4-4-2 avec l'entrée de Moussa Koné à la place de Yassine Benrahou, en supériorité numérique pour toute la seconde période.

La partie devient désormais à sens unique. Kévin Denkey n'ajuste pas assez sa tête (51e) et Deaux, ancien nantais, croise trop sa tentative du droit (53e). Les assauts nîmois s'opèrent côté droit et c'est de son côté que Ferhat repique dans l'axe pour réduire la marque (2-1, 57e). Une superbe frappe enroulée du gauche qui lobe le portier des Canaris légèrement avancé. De quoi donner de la confiance à l'Algérien, trop timoré lors du premier acte. C'est encore lui qui crée le danger en centrant au premier poteau pour Ripart dont la reprise du droit est détournée sur la ligne par Lafont (66e).

Le leader de la première journée campe dans la moitié de terrain nantaise. Reynet se transforme même en libéro en sortant loin de sa cage pour repousser les quelques longs dégagements nantais. Après un quart d'heure intense, la pression diminue. L'entrée de Koné n'est pas satisfaisante et Philippoteaux est transparent, remplacé par Duljevic à dix minutes du terme. C'est encore le duo Ferhat-Denkey qui se signale mais la tête du Togolais est trop molle (85e). Les Nantais vont même terminer à neuf après l'exclusion de Fabio pour un deuxième carton jaune.

On se dit forcément qu'avec deux joueurs de plus Nîmes doit égaliser. Deux opportunités concrètes se présentent mais ni Haris Duljevic ni Denkey ne convertissent. Avec 17 tirs tentés pour un seul but marqué, Nîmes peut forcément nourrir des regrets et perd ses trois premiers points de la saison.

De Nantes, Corentin Corger

2ème journée de Ligue 1. FC Nantes - Nîmes Olympique (mi-temps : 2-0). Stade de la Beaujoire. Spectateurs : 4 069. Arbitre : M. Ben El-Hadj. Buts pour Nantes : Girotto (11e), Louza (s.p, 27e). But pour Nîmes : Ferhat (57e). Avertissements à Nantes : Fabio (9e, 87e), Lafont (90e+4). Avertissements à Nîmes : Denkey (4e), Landre (35e). Exclusions à Nantes : Louza (49e), Fabio (87e). 

Nantes : Lafont - Appiah, Girotto, Pallois (cap.), Fabio - Louza, Chirivella - Coco (Bamba, 75e), Blas (Emond, 76e), Simon (Castelletto, 90e) - Kolo Muani (Abeid, 56e). Remplaçants non utilisés : Petric, Mendy, Pereira de Sa, Moutoussamy, Coulibaly. Entraîneur : Christian Gourcuff.  

Nîmes : Reynet - Ripart (cap.), Landre, Martinez (Sarr, 89e), Meling - Deaux, Cubas - Ferhat, Benrahou (Koné, 45e), Philippoteaux (Duljevic, 80e) - Denkey. Remplaçants non utilisés : Dias, Miguel, Alakouch, Paquiez, Ahlinvi, Fomba. Entraîneur : Jérôme Arpinon.

Jérôme Arpinon : « On doit faire mieux, on doit marquer. Il nous manque ce second but et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé. Même si on ne revient pas avec un point, c'est malgré tout encourageant. On a réalisé un match cohérent sauf qu'avant, on a fait deux cadeaux ! Et deux cadeaux à ce niveau, ça ne pardonne pas. On n'a pas lâché, on a essayé de construire, eu la possession, affiché de la qualité de passe, provoqué (18 fautes nantaises contre 8 pour Nîmes) sauf qu'on a manqué d'efficacité, même si on est tombé sur un bon gardien (Lafont). Il a manqué un peu d'appels croisés, de travail dans le dos des défenseurs nantais... On est toujours à la recherche d'un attaquant. J'ai émis des souhaits. Si mon président finalise, je serai le plus heureux des hommes ».

 

Christian Gourcuff : « J'ai eu l'impression de revivre des choses que l'on avait déjà vues l'an dernier. En fait, il y a eu deux matches. Une première période très intéressante de notre part, avec une vraie évolution par rapport à Bordeaux en termes de verticalité. Le regret, on manque de maîtrise dans la tenue du ballon, mais globalement c'était réussi. Si on en met trois ou quatre, d'ailleurs, il n'y a rien à dire. Et puis, il y a cette deuxième mi-temps tronquée, avec un début catastrophique entre l'expulsion de Louza et leur but venu d'ailleurs... On a alors vu un groupe solidaire, généreux, des valeurs qui comptent. Après, à neuf, c'était compliqué face à un arbitrage immature. Je ne conteste pas le rouge, il n'a pas à le faire, mais l'arbitre n'a pas contribué à une sorte de sérénité. On va retenir le tranchant de la première et la générosité de la seconde ».

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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