Le Nîmes Olympique a subi la loi du Racing Club de Strasbourg. Battus 4-1, les Crocos enchaînent une sixième rencontre de Ligue 1 sans victoire.

Revenir du stade de la Meinau avec un bon résultat n’est pas une chose facile à faire ces derniers temps. Dernièrement, Nantes, Montpellier et Nice en ont fait l’amère expérience. Les trois précédents visiteurs en Alsace, sont tous repartis à vide. De son côté, Nîmes arrivait sans avoir gagné le moindre de ses sept derniers voyages. Alors forcément, les Crocos n’avaient pas la faveur des pronostiqueurs.

Les joueurs de Thierry Laurey avaient décidé de mettre très vite une grosse pression sur les buts nîmois. D’entrée, à la suite d’une contre-attaque ultra rapide des Alsaciens, c’est Liénard qui se trouvait dans la surface de réparation. Sa frappe était détournée par la main ferme de Dias (2e). Dans ce début de rencontre très rythmé, Nîmes avait du répondant. Après un mauvais dégagement du gardien de but strasbourgeois, le ballon revenait dans les pieds de Valls qui envoyait un missile sur le poteau droit de Sels (8e)

Cela laissait entrevoir des opportunités pour Nîmes, d’autant que la défense locale donnait quelques signes de faiblesse. Pourtant, c’est celle des Crocos qui craquait en premier. Sur un centre de Thomasson, Mothiba ratait le ballon mais pas ce diable d'Ajorque qui passait dans le dos de Paquiez pour ouvrir le score (1-0, 14e).

Le bateau nîmois était pris dans la tempête de l’Est. Et on peut dire que les vagues étaient fortes. Sur un centre venu de la gauche, Mothiba ajustait une tête que Dias repoussait (22e). Le KO n’était pas loin surtout quand M. Buquet accordait un penalty aux Racingmen pour une intervention de Miguel sur Mothiba (28e). Une faute si peu évidente que la sanction était finalement annulée après consultation de la VAR.

Les absences de Deaux (blessé au mollet), Alakouch et Ferhat, tous les deux sur le banc, se faisaient cruellement ressentir. Strasbourg en profitait pour tenter d’enfoncer le clou. Chaque ballon dans la surface de réparation nîmoise était synonyme de danger. Thomasson frappait au-dessus (34e), Mothiba mettait une tête à côté (35e) et Dias réalisait un nouveau miracle sur une reprise de Mothiba (38e). Et du côté Nîmois ? Et bien rien ou pas grand-chose.

Il y avait ce corner de Valls touché par Ripart que Sels captait en deux temps (45e), mais c’est bien peu. Dans ce contexte, entrer aux vestiaires avec un but de retard était inespéré pour les Crocos. Cependant, ce n’était pas encore la pause. Dans le temps additionnel de ce pénible premier acte, Ajorque distançait Sarr pour un centre sur lequel Martinez était trop court mais pas Mothiba qui ne laissait aucune chance à Dias (2-0, 45e+1). Le coup était rude mais totalement mérité pour le RCSA qui avait largement dominé les débats.

Avec une telle physionomie, que pouvait-on espérer des Nîmois en seconde période ? La réponse ne tardait pas. Sur la première offensive gardoise, Duljevic conservait le ballon jusqu’à qu’il voit le bel appel de Philippoteaux esseulé à sa gauche. L’ancien Auxerrois ne se faisait pas prier pour réduire l'écart d’une frappe enroulée (2-1, 47e). Les Nîmois semblaient transfigurés par rapport à ce qu’ils avaient montré jusqu’alors.

Dans la foulée, Sarr sur coup franc (53e) et Valls (55e) voyaient leurs tentatives captées par Sels. On pensait avoir retrouvé le Nîmes Olympique de la saison dernière, celui capable de retourner les situations les plus compromises. Mais ce n’était qu’une illusion. L’expulsion, à la suite d’un second carton jaune, de Miguel après l’heure de jeu, sonnait le glas des espoirs nîmois (66e). Dias avait bien sorti des tentatives de Mothiba (61e) et Caci (62e) mais il se faisait surprendre sur un coup-franc très excentré de Liénard (3-1, 70e).

Nîmes avait le mérite de ne pas baisser les bras mais le cœur n’y était plus vraiment. La fin de la rencontre était totalement dominée par Strasbourg qui marquait un quatrième but par l’intermédiaire de Mothiba (4-1, 85e). Dans les ultimes instants, Thomasson envoyait le ballon sur la transversale de Dias. Il était temps que le cauchemar se termine !

De Strasbourg, Norman Jardin

13e journée de Ligue 1. RACING CLUB DE STRASBOURG ALSACE – NÎMES OLYMPIQUE 4-1.

Stade de la Meinau. Mi-temps : 2-0. Spectateurs : 24 747. Arbitre : M. Buquet.

Buts pour Strasbourg : Ajorque (14e), Mothiba (45e+1 et 85e) et Lienard (70e). But pour Nîmes : Philippoteaux (47e). Avertissements à Strasbourg : Thomasson (15e) et Mitrovic (23e). Avertissements à Nîmes : Miguel (40e et 66e). Expulsion à Nîmes : Miguel (66e).

STRASBOURG : Sels – Lala, Mitrovic (cap) (Koné, 74e), Djiku, Caci – Fofana, Thomasson, Bellegarde (Sissoko, 81e), Lienard (Corgnet, 87e) – Ajorque, Mothiba. Remplaçants non utilisés : Carole, Zohi, Botella, Da Costa, Kamara. Entraîneur : Thierry Laurey.

 

NÎMES : Dias – Paquiez, Briançon (cap), Martinez, Miguel – Fomba, Sarr (Denkey, 63e), Valls, Philippoteaux – Ripart, Duljevic (Ferhat, 63e). Remplaçants non utilisés : Alakouch, Landre, Sainte-Luce, Stojanovski et Rabouille. Entraîneur : Bernard Blaquart.

Thierry Laurey : « On a fait un bon match avec pas mal d'intensité, on est mieux physiquement. On a fait une très très bonne première mi-temps. Mis à part le poteau, les Nîmois n'ont jamais été dangereux. On menait 2-0 à la pause mais on aurait pu marquer d'autres buts. On fait un début de deuxième acte timide et on se fait surprendre un peu naïvement. Ça plombe un peu, le temps que tu te remettes à l'endroit. L'expulsion nous facilite la tâche, on a plutôt bien géré ensuite. On a cherché à bien défendre pour bien contrer. On est beaucoup mieux physiquement, il y a plus d'allant, il y a des garçons concernés. Il y a tout ce qu'il faut pour satisfaire notre public. Tout le monde va mieux.

Lebo Mothiba marque un doublé, il a ramé en début de saison et là il retrouve un peu de fraîcheur. Il marque deux buts et surtout sur deux passes de Ludo (Ajorque), c'est intéressant de voir leur complicité. J'espère que ce genre de match va nous libérer un peu. Quatre buts à domicile, il faut profiter de cela pour optimiser. Les buts de Mothiba, le but de Ajorque, Liénard sur coup de pied arrêté, ce sont des petits signaux qui doivent nous permettre de se dire qu'on est capables de faire des choses intéressantes. Il n'y a aucune raison que ça ne se passe pas à l'extérieur. »

 

 

Bernard Blaquart : « Lorsqu'on prend 4-1, forcément, on ne peut pas être satisfaits de notre prestation. On a fait une mauvaise prestation ce soir. Je ne retiens pas grand-chose, peut-être nos deux débuts de mi-temps. On revient à 2-1 après la pause, malheureusement l'expulsion nous fait beaucoup de mal. Si on expulse mon joueur sur cette action, je ne vois pas pourquoi Mitrovic n'en prend pas un non plus. Ce sont des décisions, c'est comme ça. Je ne suis pas du tout en colère contre mes joueurs. La colère n'apporte rien. Les joueurs sont très déçus, ils ont conscience des choses. On a été battus par leur engagement et leur puissance. Ils ont deux attaquants très puissants (Ajorque et Mothiba). On a souffert, on a été battus par : une équipe nettement meilleure que nous sur tous les plans. Je ne suis pas plus ou moins inquiet qu'au mois de juillet. On connaît nos lacunes et nos faiblesses, il faut qu'on travaille pour redresser la barre. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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