Le Nîmes Olympique et l’AS Saint-Etienne se sont neutralisés, vendredi, dans le premier match de la 11e journée de Ligue 1 Conforama. Après un but précoce de Rémy Cabella, les Nîmois, toujours aussi joueurs, n’ont pas lâché et finalement aligné un troisième match nul consécutif à domicile, avec un but de Rachid Alioui. Les deux formations auront l’occasion de se départager dès mercredi prochain, à l’occasion des 16es de finale de la Coupe de la Ligue BKT.

Les Verts s’offrent un départ canon en ouvrant le score dès la 34e seconde de jeu. Sur la droite, Debuchy déclenche un centre brossé. Khazri manque sa reprise au premier poteau mais ce raté profite à Cabella. Le numéro 7 de l’ASSE catapulte le ballon dans le but, de la tête (0-1, 1ère), et signe son 45e but en carrière en Ligue 1 Conforama. Cueillis à froid, les Nîmois réalisent pourtant une première période pleine d’envie. Poussés par leur public, les Crocodiles se démènent pour égaliser. Mais les joueurs du Forez, très dangereux en contre, veulent faire le break. Sur la droite, Monnet-Paquet devance la sortie de Bernardoni et centre en retrait vers Khazri. Le tir de l’international tunisien est sauvé devant sa ligne par Briançon (11e). De l’autre côté du terrain, Ruffier est sollicité. Savanier tente notamment sa chance par deux fois, mais ses belles tentatives lointaines sont boxées par un gardien stéphanois attentif (18e et 37e).

Les hommes de Jean-Louis Gasset contrôlent le tempo au retour des vestiaires. Les Gardois mettent dix minutes à rentrer dans la seconde période. Denis Bouanga se procure alors une belle occasion mais l’ancien Lorientais, sous la pression de Debuchy, ne parvient pas à cadrer sa reprise après un superbe contrôle aérien dans la surface (55e). Quelques minutes plus tard, le latéral droit est à nouveau là pour repousser devant sa ligne un centre-tir de Thioub (62e). Bouanga n’est pas loin d’inscrire le premier but nîmois depuis la 6e journée. Après un une-deux parfait avec Bozok, l’attaquant croit battre Ruffier, de près. La transversale renvoie finalement sa frappe (67e). De retour d’une longue blessure, Rachid Alioui connaît plus de réussite. Sur une belle ouverture de Bozok, l’international marocain se présente seul devant Ruffier et glisse le ballon sur la gauche du portier (1-1, 74e). Il n’aura fallu que 52 minutes (4 entrées en jeu) au buteur pour marquer cette saison. Malgré une fin de match ouverte, le score n’évolue plus.

 

Malgré le 3e but de Cabella sur les 3 derniers matchs à l’extérieur de l’ASSE, les Verts ont enchaîné un troisième match sans victoire. Ils pointent à la 6e place (17 points) du classement en attendant les neuf autres matchs de cette 11e journée. Grâce à son 5e résultat nul de la saison, le Nîmes Olympique remonte provisoirement au 13e rang (11 points).

Bernard Blaquart : «On est spectateur sur le but stéphanois. C'était pour nous rendre le match un peu plus difficile. On a été obligé de se découvrir, cela a induit trop d'espaces entre nos lignes en première période. Après, on a aussi retrouvé de la voix, mais ce n'est pas un soulagement particulier.

C'est ainsi, il y a des cycles. Jusque-là, on avait les occasions de buts, un poteau à Lyon, une transversale ce soir, cela a encore été long à venir. Il nous faut être plus efficace. Ce soir, il y a de la frustration avec l'impression qu'on pouvait l'emporter, mais aussi la satisfaction de prendre ce match nul après un dernier quart d'heure où l'on manque de lucidité. Il faut encore progresser, on est encore dans la découverte.» 

Denis Bouanga, milieu de terrain de Nîmes : «On va se contenter de ce match nul. On se met dans la difficulté tout seul au bout de 40 secondes, mais je pense que l'on a dominé Saint-Etienne. Sur ma frappe sur la transversale, j'ai voulu assurer du plat du pied. Après le but de Rachid (Alioui), il y avait les moyens d'aller chercher un succès.»

Jean-Louis Gasset, entraîneur de Saint-Étienne : «Je savais que Nîmes allait pousser et nous mettre le plus proche possible de notre but par des grands ballons, mais je pensais qu'on aurait un peu plus de maîtrise. On a essayé de bien sortir le ballon. Dans nos temps forts, on aurait pu ou dû marquer un deuxième but qui nous aurait donné plus d'oxygène. Nîmes est resté dans le match, on savait qu'ils n'allaient pas lâcher, pousser, avec le public derrière eux.

Notre regret, c'est de ne pas avoir mis le deuxième but dans notre temps fort. Il nous a manqué de l'efficacité. Au niveau de l'état d'esprit, aujourd'hui on nous a proposé un combat, on a répondu présent, on n'a rien lâché et respecté les règles de replacement. À la fin, tout le monde était très offensif. Quand ils attaquaient, le nul était un bon résultat, quand c'était nous j'espérais gagner. Au final, on prend un point à l'extérieur, on n'avance pas beaucoup mais on se rassure un peu, notamment au niveau de l'état d'esprit.»

Jérôme Arpinon, l'entraîneur adjoint du Nîmes Olympique s'est exprimé avant le match face aux Verts, dans les colonnes du Progrès. Il y évoque les débuts de son équipe en Ligue 1, les carences de cette équipe ainsi que l'objectif pour cette première saison en L1 :

 

"Il y a trois mois, on partait dans l'inconnu, avec le plus petit budget, le plus petit effectif, l'un des plus jeunes, des moins expérimentés. Beaucoup nous voyaient rapidement dernier. Finalement, au quart du championnat, on s'aperçoit que l'on n'est pas si mauvais que ça. Défensivement, on manque de mordant et on est trop lisibles : jusqu'à décembre, on va retravailler l'animation défensive. On doit mieux sortir entre les lignes, ne plus oublier les attaquants dans notre dos, être meilleurs dans le commandement. 

 

Globalement, les joueurs ont su se mettre au niveau. Le groupe est jeune et il a une marge de progression énorme. On voit que nos matchs sont tous équilibrés, mais qu'ils se jouent sur l'efficacité dans les deux surfaces. Offensivement, il faut plus d'adresse. Pour marquer un but en Ligue 2, il faut en moyenne 6 actions. En L1, entre 3 et 4. Tous nos attaquants se créent des opportunités, et la concurrence va être bénéfique. On n'est pas inquiet. Si on finit 17es, on sera content."

Son expulsion contre le PSG (1e septembre), l’a privé de compétition pendant cinq matches. Pour son retour aux Costières, Il veut mettre un terme à la mauvaise série de son équipe.

Objectif Gard : Comment avez-vous vécu ces semaines de suspension ?

Teji Savanier : S’entraîner et ne pas jouer le week-end, c’était compliqué. Mais j’ai bien travaillé pendant ces semaines, et au fil des matches, je vais tout faire pour aider l’équipe.

 Les circonstances de cette suspension, sont-elles oubliées ?

C’est du passé, on ne peut plus revenir en arrière.

 Cela a-t-il été frustrant, d’être spectateur pendant cinq matches ?

Je les ai vus contre Guingamp, Montpellier et Reims. J’ai dit à mes coéquipiers que c’était plus stressant d’assister aux matches que de les jouer. J’avais envie d’aider mes coéquipiers et de jouer.

 Le match à Montpellier vous tenait particulièrement à cœur ?

C’est un club que j’allais voir jouer parce que j’ai grandi là-bas. J’ai raté cette opportunité mais il y aura le match retour qui sera très bon à jouer.

 Quelles ont été vos sensations pour votre retour à Lyon ?

J’étais relâché puisque je savais que je faisais partie du groupe. L’ambiance était bonne car on est une bande de potes. Mais on sait aussi être sérieux et tout donner.

 Que manque-t-il à l’équipe pour mettre un terme à cette série de huit matches sans victoire ?

Il nous manque des buts, mais je pense que dès que l’on marquera le prochain, cela va nous libérer. On travaille pour cela à l’entraînement.

 À quoi attribuez-vous ce manque de réussite offensif ?

Nous faisons tout notre possible pour marquer. À Lyon, je touche le poteau et un tir de Rachid (Alioui, Ndlr)ne passe pas loin aussi. En ce moment, il nous manque un peu de chance mais j’espère que nous allons retrouver le chemin de filets, vendredi contre Saint-Étienne.

 Vous n’êtes pas inquiet ?

Franchement non. Nous avons confiance en nous et nous allons essayer de faire plaisir aux supporters en gagnant ce match

Vous allez retrouver le stade des Costières et son public. Avez-vous hâte ?

Jouer aux Costières c’est toujours émouvant car il y a le public derrière nous. Les supporters nous soutiennent et ils ne nous laissent pas tomber. À Lyon, ils étaient nombreux et à domicile, le stade est souvent plein. Nous allons tenter de leur rendre ce qu’ils nous donnent.

 Comment expliquez-vous l'engouement des supporter nîmois ?

Les supporters voient que l’on ne triche pas et que l’on essaye de donner le maximum à chaque match. On produit du jeu. Malgré notre jeunesse, nous n’avons pas peur d’aller de l’avant face à de très belles équipes. Le public nîmois aime ça.

 Vous n’avez plus le droit à l’erreur maintenant ?

C’est tous les matches comme cela. On les joue pour les gagner. Face à Saint-Étienne, ça sera difficile car c’est une très belle équipe. Toutefois, aux Costières, nous sommes capables de tout. Gagner ce match nous ferait repartir vers l’avant. Ça ferait du bien à tout le monde.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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