Témoignage de Jean-Louis Cellerosi, ex-croco (gardien de but), aspirant-pro saison 73-74.

 

"Cette promotion était "riche" en talents. Grâce à M. Rouvière, j'avais rejoint le N.O. plutôt que de tenter l'INF Vichy. Malheureusement, les premières difficultés de gestion du club ont fait que plusieurs d'entre nous avons été "remerciés".

Mon expérience nîmoise m'a pourtant été bien utile par la suite.

Nous logions à la Résidence La Reinette, située derrière la gare. Mes souvenirs me font citer :

Les aspirants-pro: J. Marc Di Martino, Thierry Viergeon, J. M. Devot et moi-même.

Les Stagiaires : Henri Orlandini, J. M. Pelequer, Jousseaume.

Bien entendu, d'autres étaient soit en internat dans des lycées nîmois etc. soit étaient Nîmois (F. Mansouri, D. Dubourdeau ...).
A la résidence La Reinette, nous avions chacun notre chambre et nous nous rendions chaque jour aux entrainements du groupe Pro. A cette "époque", il n'y avait pas "proprement dit" de centre de formation. Nous côtoyions chaque matin les pros et nous nous entraînions ensemble.
Ainsi, j'ai pour ma part apprécié Luigi Landi qui gentiment me prodiguait ses conseils. J'ai vraiment été très peiné lorsqu'il est décédé sur la route de Montpellier d'un accident de voiture.
Ce que je peux dire également, c'est que M. Charles-Alfred était un homme d'une grande humanité et qu'il savait nous rassurer, nous écouter lorsque nous étions un peu "chahuter" par K. Firoud.

Il est vrai que dans mes souvenirs, je conserve encore à l'esprit les "rudesses" du coach. Vous pouvez comprendre que des ados de 15-16 ans avaient parfois du mal "à encaisser"...

Une anecdote : Kader Firoud était "entre nous" (joueurs pros, stagiaires et aspirants) surnommé "Christian".
 Surtout, je réitère conserver un bon souvenir de mon passage sur le "Café de l'Industrie" (siège du club à l'époque), le stade Jean Bouin (ah la grande butte et petite butte !), le stade de la route de Sommières, etc."



Football 73, recueil édité par l'Equipe et qui synthétisait chaque saison les effectifs pros.
Football 73, recueil édité par l'Equipe et qui synthétisait chaque saison les effectifs pros.

"De plus, mon départ, comme l'a été celui d'autres de mes copains de l'époque s'est fait sans que je n'ai la moindre information sur ce qui allait m'arriver. Ce sont mes parents qui m'ont averti en me téléphonant et me lisant le courrier du Nîmes Olympique qui leur signifiait que le club ne pouvait me conserver dans un effectif qui devait être "redimensionné". J'ai retrouvé cependant un article de La Voix du Nord qui met en image notre défaite contre le Glasgow Rangers au tournoi de Croix (59)."


 

"Pour ce qui est de mon parcours : après avoir quitté Nîmes, bref passage à l'OM (2 mois) où je m'entrainais dans l'attente d'un départ à l'A.S. Cannes.

Finalement, à 17 ans, j'ai abandonné mes rêves de footballeur pro, lassé des "marchandages". J'ai donc résigné au S. O. Caillols, club marseillais. J'ai repris mes études et j'ai finalement réussi à entrer dans une grande entreprise française sur Paris. J'ai en même temps signé au RC Versailles (D4 nationale à l'époque). Par la suite, à 21 ans, je suis parti dans la région Nantaise où j'ai fondé ma famille. Le foot a continué à jalonner ma vie. J'ai cessé de jouer à 44 ans  dans une équipe de niveau régional, la ST Pierre de Nantes. Par la suite, j'ai participé au FC Nantes à quelques séances de préformation des gardiens de but "en herbe". Aujourd'hui je continue à travailler et je suis également entraineur, marié, père de 3 enfants et papy de trois petits fils.

Mes 55 ans arrivent à grands pas. J'ai eu par deux fois l'occasion de retrouver le football pro à 25 et 28 ans (Gazélec d'Ajaccio) mais je n'ai pas donné suite. Je n'ai pas de regrets ma vie est belle et riche. Le foot reste une passion mais je la réalise dans le plaisir de transmettre les valeurs sportives aux jeunes qui me sont confiés.
Je vois par contre se creuser le fossé entre le foot amateur et le foot pro. Et cela me désole."
"Dernière chose, je n'ai pas conservé de contact avec mes co-pensionnaires de la résidence La Reinette...

J'espère que ceux qui comme moi avaient été remerciés ont connu ou connaissent une agréable vie. Ceux qui ont été conservé dans l'effectif ont pour certains accédé au foot pro (Henri Orlandini, J.M. Devot, Lozano, Dusseau). Mais j'ai malheureusement pu constater que "l'ajustement de l'effectif" de juin 74 préfigurait le déclin du Nîmes Olympique."


 

Un grand merci à M. Cellerosi pour ce témoignage émouvant nous rappelant une grande époque du Nîmes Olympique.

Souhaitons à lui et sa famille beaucoup de bonheur. 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes