Bonjour Renaud, tout d’abord je vais avoir besoin de connaître ton surnom pour pouvoir t’appeler comme il faut pendant cette interview…

Dans le vestiaire, on aime bien m’appeler l’Albinos… Tu comprends, je suis blond… En plus, ils vont être contents si tu le dis ! J’en ai aussi un autre d’ailleurs, plutôt par rapport à mon style de jeu. Le Kenyan, parce que je suis tout le temps en train de courir !

 

Une manie avant les matchs pour que tu te sentes bien ?

Franchement non, je suis pas trop superstitieux. Pas de caleçon fétiche, ou quoi que ce soit !

 

Ta célébration préférée ? Que t’as peut être déjà faite, ou que tu aimerais réussir en tout cas…

Hmm… La célébration de mon premier but vaut le coup ! J’étais tellement content qu’il fallait que je fasse un truc, du coup je me suis escampé (ndlr, comprenez étalé) par terre… Je me fais encore pas mal chambrer dessus. 

 

La devise qui te fait avancer ?

« Le travail paie toujours ».

 

Pour te venger de ton surnom, je te laisse nous lâcher une petite anecdote sur un coéquipier…

J’en ai une belle sur (Anthony) Briançon. Le problème avec lui, c’est qu’il vient toujours avec des casquettes dégueulasses… Un jour, après un match, il s’est retrouvé avec une casquette un peu coupée on va dire… Il ne sait toujours pas qui c’est. Je ne vais pas balancer, et puis de toute façon moi-même je ne sais pas qui c’était d’ailleurs !

 

Un passe-temps que tu as, entre les entraînements ?

Je regarde pas mal la NBA, je fais la sieste aussi c’est important. Après, je fais aussi une formation à côté. On ne sait jamais, ça peut arriver plus vite que prévu…

 

Justement, quand on te parle de tes études tu dis souvent faire le strict minimum…

J’ai obtenu un bac S avec un an d’avance, mais c’est vrai que j’ai toujours travaillé pour avoir 10, pas plus ! C’est dur de se remettre dans les études plus tard, alors je le fais dès maintenant. Je prépare un DUGOS. C’est un diplôme qui permet de manager un club. Le sport compte beaucoup pour moi, je me vois bien rester dans le milieu à l’avenir.

 

Le joueur qui t’as le plus impressionné jusqu’à maintenant en Ligue 2 ? 

J’aimerais bien sortir une connerie mais je n’en trouve pas… Un joueur que j’aime énormément, c’est Benjamin Nivet. C’est vraiment un joueur qui pue le football, c’est la classe. Il y avait aussi N’Golo Kanté en Ligue 2, une activité incroyable sur le terrain. Il y a aussi un défenseur contre qui je détestais jouer : Raggi, à Monaco.

 

Si tu devais donner un conseil à un joueur de Ligue 2 ?

Ah oui, à (Jérémy) Cordoval ! Faudrait que je lui demande s’il a toujours du gel douche. Je lui piquais pas mal quand il était à Nîmes, j’espère qu’il n’a plus ce problème à Troyes !

 

On parle un peu de foot aussi quand même, il y a un an la situation n’était pas rose pour toi. Tu revenais d’un prêt au CA Bastia qui finissait dans les derniers du National, et en revenant on annonce que le club ne compte pas sur toi…

Dans ma tête, j’avais pas envie de partir de Nîmes… Je me suis accroché en réserve, j’ai suivi justement ma devise. J’ai travaillé, même si ça n’était pas évident, ça a tourné dans le bon sens pour moi. Maintenant, ça va mieux, mais je n’oublie pas non plus là où j’étais il y a un an. Le foot va très vite, dans les deux sens. Maintenant, j’ai même le brassard quand Fethi ne joue pas, pour moi qui suis Nîmois ce n’est pas anodin, je prends ça comme une marque de confiance.

 

Justement, étant formé au club comme plusieurs de tes coéquipiers, tes origines sont une fierté ?

Le Nîmes Olympique, pour nous qui sommes formés ici et originaires de la ville, ce n’est pas un club comme les autres. Quand tu joues, ta famille et tes potes sont au stade. C’est toujours une fierté d’arriver à faire son trou au sein de son club formateur.

 

Tu commences à te faire un nom dans le milieu maintenant… Si Montpellier te propose un contrat en Ligue 1 ?

Tu fais chier avec ta question ! Il ne faut jamais dire jamais dans le foot, mais bon… Disons que ça serait mieux avec Nîmes en Ligue 1 plutôt !

 

Il y a quelques temps, tu te plaignais de tes stats sur les jeux de football, avec la sortie des nouveaux opus ça te va mieux ?

Là ils m’ont soigné, c’est vrai ! Je me suis fait chambrer dans le vestiaire d’ailleurs, on a trouvé que c’était exagéré… Ça ne veut pas dire que je joue avec moi pour autant hein ! Comme tout le monde, je fais une carrière avec Hunter.

 

Les adjectifs pour définir au mieux le style de jeu de Renaud Ripart ?

Je dirais un gros volume de jeu, je cours beaucoup. Maintenant que je joue sur le côté, j’ai aussi le replacement défensif à gérer. Si les joueurs de côté ne le font pas, l’équipe est mise en danger. C’est important de bien défendre pour aider le collectif.

 

Le plus beau but de ta carrière pour l’instant ?

L’année dernière contre Clermont, sans hésiter. La frappe pied gauche qui rentre pleine lucarne. Je me suis fait chambrer aussi sur celui-là, on m’a dit que j’avais fermé les yeux et tiré sans regarder… De toute façon, quoi que je fasse je me fais chambrer ! (NDLR : son but avait d’ailleurs été élu Top But de la J21)

Propos recueillis par Simon Vuillemin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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