Condamné à six mois de prison avec sursis dans l'affaire des matches truqués de Nîmes en 2014, Michel Moulin a décidé de se pourvoir en cassation.

Absent lors de l'annonce de l'arrêt de la cour d'appel de Paris, Michel Moulin, qui a été condamné à six mois de prison avec sursis et quelques milliers d'euros dans l'affaire des matches truqués de Nîmes, n'a pas tardé à réagir. C'est son avocat, Patrick Maisonneuve, qui, joint au téléphone, a expliqué que son client n'avait pas l'intention d'en rester là.

 « Même si la Cour d'appel de Paris a décidé de ramener à la baisse la condamnation de Michel Moulin de dix mois de prison avec sursis à six mois, et de ne pas prononcer de peine complémentaire d'interdiction d'exercer de fonctions dans le milieu du foot, Michel Moulin condamne le principe de sa condamnation et se pourvoit en cassation à l'écoute de l'arrêt de la cour », a déclaré l'avocat.

 

Pour la justice, Michel Moulin a participé à la tentative d'arrangements de certains matches de Nîmes, en 2013-2014, dont Dijon-Nîmes. En contact avec Jean-Marc Conrad, l'un des actionnaires de Nîmes, il avait sollicité Olivier Dall'Oglio, l'entraîneur de Dijon de l'époque. Guillaume Duffy - L'Equipe (28/01/2020)

Jean-François Fortin, l'ancien président de Caen, a été relaxé ce mardi par la cour d'appel de Paris dans l'affaire des matches truqués de Nîmes. La justice a donc estimé qu'il n'avait absolument pas participé à la tentative d'arrangement de certains matchs initiés par Jean-Marc Conrad et Serge Kasparian, qui dirigeaient le Nîmes Olympique à l'époque des faits, en 2013-2014. Sept matches de Ligue 2 étaient concernés dont Caen-Nîmes.

Condamné en première instance, Jean-François Fortin a toujours clamé son innocence. Lors du procès en appel, qui s'était achevé le 4 novembre dernier, il n'avait pourtant pas réussi à convaincre le parquet, représenté par Me Deveille-Fontinha qui avait été sévère dans son réquisitoire, demandant la confirmation de « la peine de 15 mois d'emprisonnement avec sursis, d'aggraver la peine d'amende à 15 000 euros et de prononcer une interdiction d'exercer toute activité en lien avec le football pendant 5 ans ».

Le voilà donc blanchi, tout comme Mohamed Regragui, ancien joueur professionnel, qui avait été sollicité par Serge Kasparian pour réaliser un audit du groupe nîmois. Il était soupçonné d'avoir approché un joueur de Créteil. Le tribunal a prononcé la relaxe à son égard. Présent dans la salle, il a peiné à cacher son émotion : « Je suis soulagé, j'ai toujours été transparent et fait preuve d'honnêteté dans le football. Je n'ai jamais triché, j'ai joué longtemps et toujours été reconnu pour mes qualités de meneur d'hommes. »

Franck Toutoundjian et Michel Moulin ont en revanche été condamnés. Le premier qui était très proche de Serge Kasparian a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et à quelques milliers d'euros d'amendes. En revanche, il ne lui est pas interdit d'exercer une fonction dans le milieu du foot. « C'est une excellente nouvelle pour moi, et je n'espérais que ça. J'ai fauté. C'est normal de payer. » 

Il faut rappeler que Franck Toutoundjian préside depuis une éternité le club de foot d'Issy-Ararat. Michel Moulin, lui, est condamné à six mois de prison avec sursis et à quelques milliers d'euros d'amende. Une peine plus légère qu'en première instance.  Guillaume Duffy – L’Equipe (28/01/2020)

Le procès en appel de « l'affaire des matches truqués de Nîmes » débutera lundi, à Paris. Sans Serge Kasparian, l'un des actionnaires de Nîmes. En juillet 2019, L'Équipe avait révélé que Kasparian avait renoncé à son appel. Gérald Pandelon, son avocat, avait déclaré que son client était fatigué : « Cela fait cinq ou six ans que mon client passe beaucoup de temps devant la justice, et ce n'est pas fini. Il a donc préféré faire une pause, accepter la décision du Tribunal correctionnel et se préparer pour un autre procès qui l'attend et qui devrait avoir lieu dans deux ans... »

Kasparian a aussi été mis en examen dans l'affaire du Cercle Cadet dont il était propriétaire. C'est d'ailleurs en enquêtant sur cette histoire que les policiers avaient découvert qu'il se manigançait quelque chose de louche autour du club de Nîmes, présidé à l'époque par Jean-Marc Conrad, également condamné à 3 ans de prison dont 18 fermes, et à 50 000 euros d'amende.

Conrad, qui a tenté d'arranger plusieurs rencontres de Ligue 2, ne sera pas présent lors du procès en appel. Comme Kasparian, il a décidé de renoncer, une manière d'accepter la condamnation même si son conseil motive la décision autrement. « On a considéré, explique Michaël Corbier, son avocat, que le sort de Kasparian et de mon client étaient liés. Et qu'en l'absence de Kasparian, il fallait être pragmatique. On a été déçus en apprenant que Monsieur Kasparian renonçait à son appel... On se voyait mal se battre seul. Monsieur Conrad a aussi changé de vie. Cette histoire commence à dater. Il n'avait pas non plus envie de replonger. »

 

Franck Toutoundjian, Michel Moulin, Jean-François Fortin et Mohamed Regragui, qui ont fait appel, seront, eux, rejugés à partir de lundi, et jusqu'au 5 novembre. 23/10/2019

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes