Arrivé à 16 ans au Nîmes Olympique, Anthony Briançon y est resté dix ans. Présent lors de la folle remontée en 2014/2015 et lors du retour en Ligue 1, 25 ans après, le capitaine emblématique des Crocos a disputé 211 rencontres avec la tunique rouge. En fin de contrat avec le club gardois, il s’est engagé le 22 juin avec Saint-Étienne. Présenté officiellement à la presse stéphanoise, le défenseur se confie à Objectif Gard à l’aube de démarrer cette nouvelle aventure. 

Objectif Gard : Que ressentez-vous du fait de quitter Nîmes Olympique après dix ans passés au club ?

Anthony Briançon : C’est spécial ! J’imaginais une autre fin parce que j’ai été longtemps blessé cette saison. Je n’ai pas pu faire une saison complète avec le club et apporter ce que j’aurais pu apporter. Je suis très fier de tout ce que j’ai pu faire à Nîmes. Tous ces bons moments passés, je retiens que du positif. Il y a plus de bons moments que de mauvais, ça c’est sûr. J’ai vécu de très belles années.

Qu’est ce que ce club représente dans votre carrière ?

Tout ! C’est un club qui m’a fait confiance et qui m’a donné l’opportunité de réaliser mon rêve. C’est un club pour lequel je serai reconnaissant à vie, c’est clair et net. À chaque fois que l’on me pose la question, je dis que du bien de ce club pour tout ce qu’il m’a apporté en tant que joueur et en tant qu’homme.

Comment se sont déroulées les négociations avec Saint-Étienne ?

Les premiers contacts ont eu lieu avec Loïc Perrin (le coordinateur sportif du club, NDLR) bien avant les barrages. Ensuite, il m’a appelé et m’a fait part du projet tout comme le nouveau coach Laurent Batlles. Ça s’est fait trois semaines après. Le club était disposé à me récupérer même en Ligue 1, bien évidemment j’aurais aimé qu’il se maintienne. Mais malgré la descente, cela ne m’a pas freiné quand on voit la ferveur autour de ce grand club. Voyant qu’ils sont restés chaud pour me récupérer, je n’ai pas hésité une seconde.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre les Verts ?

C’est un grand club, l’un des clubs les plus mythiques de France. C’était une fierté que Saint-Étienne s’intéresse à moi. C’est pour cela que ma décision a été rapide vu l’engouement et la ferveur autour de ce club. Je pense m’y retrouver et je me voyais rapidement intégrer ce club. J’ai eu d’autres sollicitations mais quand il y a eu la proposition concrète de Saint-Étienne, j’ai demandé à mes agents de faire le maximum pour venir dans ce club.

Pensez-vous que c’était le bon moment pour quitter Nîmes Olympique ?

J’arrive à maturité, j’ai 27 ans. Je n’ai connu que Nîmes, le fait d’être en fin de contrat c’était peut-être l’opportunité de découvrir une autre ville, un autre club et un autre projet. Je pense que c’était le bon moment pour moi de partir.

Avez-vous pu faire vos adieux à vos partenaires du NO ?

J’ai appelé le président et l’entraîneur pour leur dire que j’avais signé avant que cela ne sorte dans la presse. Après je suis allé à la Bastide, mais malheureusement les joueurs étaient déjà partis parce que la séance du jour avait démarré très tôt. Mais j’ai pu voir tout le staff : Aurélien (Boche), Chacha (Richard Goyet), Babik (Anthony Babikian), (Anthony) Lombardo et Alain (Ratat). Pour les saluer et leur dire que l’on se revoit très vite puisqu’on joue dès la deuxième journée contre eux. Ça s’est très bien passé !

Est-ce la première date que vous avez regardé quand le calendrier est sorti ?

Vu que l’on joue Nîmes dès la deuxième journée, j’étais obligé ! (Rires). J’ai vu aussi, ça ne sera certainement pas aux Costières, que l’on jouera le 13 février à Nîmes. Après je ne fais pas une fixette sur ces matches-là. Bien sûr, ça a une saveur particulière pour moi mais je n’en fait pas non plus une priorité.

Du coup vous allez disputer votre premier match à Geoffroy-Guichard contre Nîmes…

Ça va être un beau moment, je l’espère en tout cas !

Quelles sont vos ambitions avec l’ASSE pour cette saison ? 

Bien évidemment, retrouver l’élite le plus rapidement possible. Après on sait très bien que c’est un championnat très difficile et très homogène. Beaucoup de clubs recrutent de bons joueurs et montent des équipes solides. Donc il va falloir avoir un groupe solidaire et vite passer dans le positif puisque l’on démarre avec la saison avec -3 points.

Pour finir, qu’est ce qui a été le plus fort à vivre : la folle remontée lors de la saison débutée avec huit points de retard ou la montée en Ligue 1 ?

Émotionnellement, l’année des -8 points a été exceptionnelle parce qu’à la trêve tout le monde nous voyait condamné. On avait 11 points de retard sur le premier non relégable. Avec un groupe énorme, on a fait quelque chose de presque irréalisable. On était tellement insouciant et on se voyait tellement au fond du trou que l’on a réussi à maintenir le club. Je retiendrais ce moment-là. La montée était exceptionnelle aussi mais au niveau des émotions l’année des -8 points a été énorme.

Propos recueillis par Corentin Corger

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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