En supériorité numérique et menant 1-0, les Nîmois se sont fait rejoindre par les Strasbourgeois dans les dernières minutes. Que de regrets.

Avec la défaite de Lorient à Marseille (3-2) samedi, l’équation était simple pour les Nîmois. Une victoire face au Racing Club de Strasbourg et les joueurs de Pascal Plancque laissaient la place de barragiste aux Merlus. Simple à comprendre mais pas forcement à mettre en œuvre d’autant que les Crocodiles restaient, avant ce match, sur trois rencontres sans victoire aux Costières et qu’ils n’avaient remporté qu’une des six dernières journées. De leur côté, les Alsaciens arrivaient avec petit bilan d’une victoire et trois défaites depuis la mi-mars.

Pour ce match d’une extrême importance, le coach nîmois décide de faire trois changements par rapport au onze de départ de la semaine dernière à Brest (1-1). Cubas déclare forfait à cause d’une blessure, Landre et Ueda débutent sur le banc et Miguel, Deaux et Guessoum retrouvent une place de titulaire. La charnière centrale Guessoum – Miguel, qui avait déjà été alignée victorieusement contre Lorient (1-0), est reconduite.

Les Strasbourgeois tirent les premiers. Sur un centre venu de la droite, Ajorque remise dans l’axe pour Lienard dont la reprise tendue passe de peu au-dessus des cages de Reynet (5e). On se dit alors que cette rencontre débute bien. Pourtant les 40 minutes suivantes ont beaucoup de mal à sortir les débats d’un terrible ennui. Pour Nîmes, un petit réveil intervient sur un corner de Benrahou repris par une tête piquée de Miguel mais qui passe à côté (32e). Douze minutes plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Cette fois Benrahou frappe un coup-franc dans la boite que Miguel propulse de la tête à côté (32e).

La pause approche tranquillement dans la torpeur des Costières quand Alakouch déborde et centre au point de penalty. Fomba s’y trouve en position idéale mais sa reprise de volée s’envole dans les nuages (40e). C’est là le pic émotionnel d’une première période oubliable. La seconde période débute avec cinq minutes de retard car les arbitre ont des problèmes d’oreillettes.

Sur le terrain, Guilbert fait une faute sur Deaux qui hurle de douleur (46e). Malgré l’inquiétude suscitée par les cris du Nîmois, plus peur que de mal car le milieu de terrain reprend le match (46e). Cependant l’arbitre de la rencontre expulse le Strasbourgeois et le NO se retrouve à 11 contre 10. La situation, jusque-là fermée, ne tarde pas à basculer en faveur des Crocodiles.

Alakouch lance Ferhat dans la surface de réparation visiteuse et c’est le moment que choisi le Strasbourgeois Djiku pour confondre la jambe gauche de Ferhat avec le ballon. La faute est indiscutable, et indiscutée, et l’arbitre accorde le penalty que Ripart transforme (1-0, 55e). Nîmes, qui à cet instant n’est plus barragiste, se retrouve face à un dilemme, prendre des risques en attaque et gérer cette avance en supériorité numérique.

Strasbourg se pose moins de question avec une première frappe cadrée de Carole qui oblige Reynet à se coucher (64e). Mais le pire est à venir. À dix minutes du terme, Miguel fait une faute sur Sahi dans la surface de réparation. Le pénalty est cette fois pour les Alsaciens. Liénard le tire, Reynet le repousse sur le tireur qui ne laisse pas passer cette seconde chance (1-1, 82e). Les Crocodiles pourtant à 11 contre 10 viennent de laisser filer une victoire qui leur tendait les bras.

Norman Jardin

33journée de Ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – RACING CLUB DE STRASBOURG 1-1.

Stade des Costières. Mi-temps : 0-0. Rencontre disputée à huis-clos. Arbitre : M. Gautier. But pour Nîmes : Ripart (55esp). But pour Strasbourg : Lienard (82e sp). Avertissements à Strasbourg : Aholou (29e) et Thomasson (61e). Caton rouge à Strasbourg : Guilbert (54e).

Nîmes : Reynet – Alakouch, Guessoum, Miguel, Meling – Deaux – Ferhat, Fomba, Ripart (Aribi, 88e), Benrahou (Eliasson, 83e) – Koné (Roux, 88e). Remplaçants non utilisés : Landre, Sarr,, Ahlinvi, , Paquiez,, Ueda et Nazih. Entraîneur : Pascal Plancque.

Strasbourg : Sels - Caci, Mitrovic, Djiku, Guilbert - Liénard, Thomasson (Bellegarde, 67e), Sissoko, Aholou (Chahiri, 76e) – Diallo (Sahi, 76e), Ajorque (Carole, 55e). Remplaçants non utilisés : Prcic, Kawashima,, Siby, Zohi, et Elimbi. Entraîneur : Thierry Laurey.

Pascal Plancque (entraîneur de Nîmes) : « C'est un match nul au goût de match nul avec plus que de la frustration, de la colère pour avoir laissé échapper le succès qui nous tendait les bras. Cela fout les boules. Je suis énervé, mais je ne suis surtout pas abattu. On va s'accrocher. On est resté durant ce match à la merci d'un coup du sort. Le penalty est assez sévère, la décision de l'arbitre est lourde de conséquence, mais on aurait aussi dû dégager plus de sérénité et se mettre avant à l'abri. Mais cela n'est pas dû au hasard. Si on joue le maintien depuis le début du Championnat, c'est que l'on n'a pas de marge. On a beaucoup de progrès à réaliser dans l'animation offensive. On doit avoir plus de lucidité et moins de déchets techniques. »

 

Thierry Laurey (entraîneur de Strasbourg) : « Il y a du soulagement. Je suis content du résultat. C'est une très bonne affaire pour nous, mais derrière ce match nul, on a manqué de vie et d'ambitions par moments. On avait fait une tentative de suicide avortée en première mi-temps. Cela arrive, et puis on s'est accrochés après un carton rouge et un penalty contre nous, deux erreurs qui nous coûtent cher, avant de nous lâcher dans la dernière demi-heures.

Ce n'est pas le match de l'année. On n'a pas mis les bons ingrédients, mais on y a cru jusqu'au bout et montré un bon état d'esprit pour pouvoir ramener un point de Nîmes. Je suis content que les remplaçants aient apporté un petit plus et pour certains leur insouciance et leur fraîcheur pour obtenir cette égalisation. »

Le Nîmes Olympique accueille le Racing Club de Strasbourg, dimanche, pour le compte de la 33e journée de Ligue 1. Une rencontre très importante pour le maintien en Ligue 1 que jouera très probablement Lamine Fomba qui a été 21 fois titulaire cette saison. Le milieu de terrain, arrivé à l’été 2019, est devenu l'un des joueurs les plus utilisés du groupe Nîmois. Le Crocodile fait le point sur son niveau et il estime pouvoir encore progresser.

Objectif Gard : Comment jugez-vous votre saison par rapport à la précédente ?

Lamine Fomba : À force de bien s’entraîner et de jouer à ce niveau-là, j’ai forcement évolué. Mais je dois m’améliorer dans certains secteurs et cela arrivera en enchaînant les matches. Je prends ce que l’on me donne. Cette saison j’ai décroché pas mal de titularisations (21 titularisation sur 28 matches joués, Ndlr) et c’est très intéressant pour ma progression. Je me sens de mieux en mieux, mais on ne va pas se mentir, ça dépend des résultats de l’équipe. Quand elle tourne bien, on se sent mieux.

Dans quels domaines estimez-vous devoir progresser ?

Il y a l’intensité sur l’ensemble de la rencontre. Dans le placement, dans les trente derniers mètres et devant le but. Sur mon jeu de tête et sur les coups de pieds arrêtés aussi je peux progresser.

Le système privilégié par Pascal Plancque est le 4-1-4-1. Cela vous convient-il ?

Franchement je m’en fiche du système. C’est vrai qu’il convient bien à l’équipe et c’est tant mieux.

Que vous demande l’entraîneur pendant le match ?

D’être concentré, agressif et de ne pas subir. Il veut que l’on mette de l’intensité. Nous devons aussi respecter les plans de jeu par rapport aux adversaires.

De qui êtes-vous le plus proche dans le groupe ?

Je m’entends bien avec toute l’équipe, après il y en a avec qui je suis plus proche. Sofiane (Alakouch, Ndlr) en fait partie, je suis pratiquement tout le temps avec lui. Quand je suis arrivé, ça a tout de suite accroché avec lui. On a les mêmes délires. Sada Thioub est un ami en commun et ça nous a rapproché. On fait chambre commune et dans les vestiaires ont est côte à côte.

Le match de dimanche contre Strasbourg est-il le tournant de cette fin de saison ?

Depuis deux ou trois matches on dit à chaque fois que c’est un tournant. C’était déjà le cas contre Saint-Etienne et Brest. Il va falloir prendre le maximum de points possibles sur les prochains matches.

La rencontre face à Saint-Etienne (ASSE) était inquiétante. Celle contre Brest vous a-t-elle rassurée ?

Face au Stade Brestois, c’était plus intéressant que face à l’ASSE. Ce n’est pas parce qu’on s’est loupés contre les Verts que l’on a douté. Nous savons de quoi nous sommes capables.

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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