16 clubs
Matches le samedi entre 18 heures et 20 heures
1 montée, 3 descentes
En cas d'égalité, c'est le goal-average particulier qui
compe
Le championnat de National 2 débutera le samedi 16 août et il se terminera
le 16 mai 2026 à l’issue de la 30ᵉ journée.
Alors que le Nîmes Olympique se présente ce mardi devant la DNCG, la gauche municipale tire la sonnette d’alarme. Le groupe Nîmes citoyenne à gauche dénonce l’inaction de la majorité municipale. Elle réclame des éclaircissements sur l’avenir du stade des Costières, du centre de la Bastide et du club lui-même.
Ce lundi, le groupe Nîmes citoyenne à gauche tenait une conférence de presse au Prolé, à la veille d’un moment crucial pour le Nîmes Olympique relégué en N2 : son passage devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). Deux jours plus tôt, une table ronde organisée par le collectif Sauvons le Nîmes Olympique réunissait entrepreneurs, supporters et élus — en l’absence de la majorité municipale.
« La situation du club est plus périlleuse que jamais et il faut s’attendre, se préparer à tous les scénarios », prévient Vincent Bouget, chef de file du groupe.
La question reste entière : Rani Assaf se déplacera-t-il à Paris ? Ou fera-t-il l’impasse, comme certaines rumeurs le laissent entendre ? Le groupe d’opposition pointe les conséquences négatives qu’une telle absence pourrait avoir.
La mairie pointée du doigt pour son silence et son inaction
Si l’actionnaire majoritaire reste au cœur des interrogations, c’est bien à la majorité municipale que s’adresse une bonne part des critiques de l’opposition. « Si la mairie avait bien géré ce dossier nous n’en serions pas là. Son silence et surtout son inaction jusqu’à aujourd’hui inquiètent », lance Vincent Bouget qui était entouré de Corinne Giacometti, Christian Bastid, Bruno Ferrier, Jo Menut et Sylvette Fayet.
Le flou persiste selon l’opposition, notamment au sujet du stade des Costières. Alors qu’une visite avait été demandée par les élus de gauche, la Ville a opposé un refus. Un blocage d’autant plus préoccupant, selon eux, que le stade pourrait jouer un rôle clé dans une éventuelle vente du club. « Dans le cadre d’une vente du club, une option que n’écarte plus Rani Assaf, il est un élément essentiel », affirme Vincent Bouget.
Costières : un stade abandonné… mais encore aux normes ?
Le flou sur le sort du stade ne cesse d’alimenter les critiques. Les élus de gauche reprochent à la mairie un discours changeant, sans fondement technique clairement établi. « Un jour, la Ville dit que le stade ne peut pas être rénové parce que ça coûte trop cher et que c’est pour cette raison qu’elle était prête à le vendre. Un autre, elle explique qu’une remise aux normes ne serait pas si chère. »
Et Vincent Bouget de rappeler que, depuis le dernier match joué aux Costières le 5 novembre 2022, aucune modification structurelle n’a été effectuée : « Le stade n’a subi aucune modification structurelle qui remettrait en cause son homologation à recevoir du public. En outre, le dernier rapport de la commission de la FFF sur les terrains et installations sportives du 19 février 2019 confirmait la conformité au niveau 1 des installations réservées aux spectateurs. »
Selon les calculs du groupe, pour pouvoir accueillir des matches de National 2, une réfection de la pelouse et une opération d’entretien dans une tribune suffiraient. Coût estimé : 1 million d’euros. « Ces cinq dernières années, lance-t-il, Jean-Paul Fournier, Julien Plantier, alors premier adjoint, et Franck Proust n’ont cessé de se contredire et n’ont jamais prouvé ce qu’ils avançaient. »
Stade des Antonins, stade des Costières : deux visions opposées
Désormais en N2, le Nîmes Olympique n’a plus l’obligation de jouer au stade des Antonins, une structure démontable appartenant à la société Nemau, détenue par Rani Assaf. « Aujourd’hui la question se pose sur son prix d’achat, sur la possibilité de le pérenniser ? Mais dans tous les cas, il appartient à M. Assaf qui doit trouver une solution », dit encore le chef de file de l’opposition nîmoise.
Il estime au contraire que le stade des Costières peut encore jouer un rôle structurant, soit dans le cadre d’une location publique, soit d’un bail longue durée à un éventuel repreneur. « Garder la propriété publique permettrait d’avoir une maîtrise sur le devenir du club. » Mais Vincent Bouget formule aussi un avertissement : « Le stade des Costières ne peut-il pas cependant aiguiser l’appétit de promoteurs ? » Une manière, dit-il, pourrait-il se faire du Assaf sans Assaf.
L’autre actif stratégique pointé par les élus est le centre d’entraînement de la Bastide, estimé à 1,5 M€ et aujourd’hui entre les mains de la société de Rani Assaf. « Il est peut-être temps, estime-t-elle [la gauche], que la Ville et l’Agglo se penchent sur cet espace, pour racheter, et rénover l’ensemble. »
Une convention à clarifier, une reprise à organiser
Autre incertitude soulevée par l’opposition : la convention liant l’association Nîmes Olympique et la SASP (société anonyme sportive professionnelle) dirigée par Rani Assaf. En National 2, le club ne relève plus du statut professionnel. Une situation qui, selon la gauche, soulève des doutes sur la légalité de la convention, notamment parce que l’association détient le numéro d’affiliation à la FFF et gère la section amateur, tandis que la société gérait jusqu’ici la partie professionnelle.
Le groupe Nîmes citoyenne à gauche appelle de ses voeux la nécessité de trouver une solution de reprise, qui fédère les acteurs locaux. « Il faut maintenant agir vite pour la pérennité du club », conclut-il.
F. P. le 16 juin 2025