Pour la 15e journée de Ligue 1, Nîmes a concédé le match nul 1-1 face à Metz, au stade des Costières. Menés au score, les Crocos ont égalisé grâce à un but de Renaud Ripart. La seule éclaircie d'une prestation gardoise bien terne.

De retour aux Costières après un mois et demi d'absence, les Crocos étaient attendus devant leur public pour renouer avec le succès. Mais ce soir, joueurs et supporters ont semblé apathiques. Pourtant, les premières occasions étaient à mettre à l'actif des Gardois. Ferhat ne cadrait pas sa reprise de la tête à la suite d'un centre de Stojanovski (5e) et Ripart butait sur Oukidja après la passe en retrait de Philippoteaux (9e). La meilleure occasion nîmoise dans ce premier acte.

Une averse tombait et les Crocos s'éteignaient. Metz en profitait pour sortir de son camp. Dévié par le dos de Deaux, le ballon était repoussé par Bernardoni sur la ligne après un coup franc de Traoré (12e). Battu dans l'engagement, à l'image de Ripart et Stojanovski souvent devancé par l'axe central grenat, le Nîmes Olympique n'était pas libéré.

La sanction tombait à la demi-heure de jeu. Après plusieurs sorties de balle menaçantes en contre-attaque du feu follet trio mosellan, celle de Traoré faisait mouche. Après une remise de N'Guette, Udol, pas attaqué, avait tout le luxe pour ajuster son centre sur la tête de Diallo, qui coupait parfaitement la trajectoire du ballon devant une défense centrale nîmoise passive (0-1, 31e). Imparable pour Bernardoni. Le Sénégalais inscrivait au passage son neuvième but de la saison.

Au lieu de créer une réaction chez les locaux, cette ouverture du score donnait de la confiance au promu. Il fallait un contre nîmois pour éviter de justesse que N'Guette doublait la mise sur un tir enroulé du droit (38e). Les encouragements au retour des vestiaires n'entraînaient pas l'effet de rébellion escompté. La seule opportunité à se mettre sous les dents était un tir raté de ce diable de Diallo.

À l'heure de jeu, Bernard Blaquart décidait de remplacer Stojanovski, très peu en vue pour sa première titularisation en Ligue 1, par Duljevic. Un choix payant puisque sur son premier ballon, le Bosnien délivrait une passe décisive à Ripart qui égalisait (1-1, 61e). D'abord sur le contre au départ de l'action qui relançait Alakouch, Duljevic, servi à nouveau, jouait parfaitement le coup en décalant le maestro des Costières mieux placé. Court dans un premier temps, l'attaquant nîmois s'arrachait pour expédier le cuir dans les filets. Un but à la Ripart ! Son troisième cette saison, le premier marqué dans le jeu.

Par la suite, les débats restaient équilibrés. Ambrose titillait les gants de Bernardoni sur un tir du gauche. Côté nîmois, Dulejvic se mettait en évidence mais ses deux tentatives étaient sans danger pour le portier messin. Les Costières retenaient leur souffle quand Maïga poussait le ballon dans les filets. En toute logique, le but était refusé pour une position de hors-jeu de l'Ivoirien. Les deux équipes se quittaient finalement sur un match nul. Un résultat qui n'arrange pas les Nîmois qui voient leur série portée à huit rencontres sans victoire. Provisoirement 19e avant le match de Toulouse demain, Nîmes débute mal sa semaine à trois matches avant de se déplacer mardi à Bordeaux et d'accueillir Lyon, vendredi. Corentin Corger

15e journée de Ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – FOOTBALL CLUB DE METZ 1-1. Stade des Costières. Mi-temps : 0-1. Spectateurs : 12 180. Arbitre : M. Ben El Hadj. Buts pour Nîmes : Ripart (61e). Buts pour Metz : Diallo (31e). Avertissement à Nîmes : Philippoteaux (46e). Avertissements à Metz : N'Guette (24e), Cohade (29e), Maïga (65e), Fofana (82e), Boulaya (89e), Boye (90e). 

Nîmes : Bernardoni - Alakouch, Briançon (cap.), Martinez, Miguel - Ferhat, Deaux, Valls (Sarr, 87e), Philippoteaux - Ripart (Denkey, 79e), Stojanovski (Duljevic, 59e) . Remplaçants non utilisés : Dias, Buades, Paquiez, Fomba. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

Metz : Oukidja - Centonze, Boye, Sunzu, Udol - Maïga, Fofana, Cohade (cap.) - Traoré (Boulaya, 83e), Diallo, Nguette (Ambrose, 71e). Remplaçants non utilisés : Delecroix, Delaine, Angban, Gakpa, Niane. Entraîneur : Vincent Hognon. 

Bernard Blaquart : « Je retiens le point du match nul. On ne méritait pas mieux. On revient à l'énergie après la pause. Est-ce que les joueurs étaient crispés par l'enjeu ? On n'est pas largués, mais à un moment donné il faut prendre les points. On n'a pas eu la maîtrise, on a énormément souffert au milieu de terrain. Il ne faudrait pas tomber dans le doute. Avant son égalisation, Renaud Ripart avait demandé à sortir après avoir pris, juste avant, une béquille sur la cuisse gauche... Cela montre son état d'esprit et celui du collectif. »

 

Renaud Ripart : « C'est bien d'avoir marqué et d'être revenus au score, mais c'est mieux de gagner. On est tous déçus ce soir, on se dépouille sur le terrain, mais on n'a pas été assez patients dans le jeu. On a la qualité pour faire mieux, mais on a seulement mis de l'intensité dans ce match après la pause. On a l'impression que le sort s'acharne sur nous, que la réussite nous fuit, c'est aussi plus compliqué de jouer libérés quand on est derniers, mais on ne va pas baisser la tête maintenant, d'autant que chaque match est de plus en plus important. »

Vincent Hognon (entraîneur de Metz) : « On méritait mieux que ce résultat. Je suis déçu, même si j'ai bien aimé notre comportement collectif. Le succès nous tendait les bras, on a eu les opportunités de tuer le match, mais malheureusement on ne l'a pas fait. On n'a pas su conclure, malgré toutes nos situations. C'est à se taper la tête contre les murs au vu de nos opportunités d'inscrire un second but.

 

Par manque de lucidité ou de justesse, on n'a pas su le marquer et je ressens ce soir une grosse déception. On doit faire mieux, se montrer plus exigeant, le succès nous tendait les bras. Il y a eu beaucoup d'efforts de faits, on a montré de l'engagement, mais il nous a manqué encore ce petit bout supplémentaire pour gagner ce match. C'est rageant de revenir à Metz avec un point seulement. »

À la veille d’accueillir le FC Metz dans un match très important pour le maintien, Anthony Briançon tient à dédramatiser la situation et il soutient son coach dans cette période difficile.

Objectif Gard : Comment vivez-vous ce début de saison ?

Anthony Briançon : C’est une période un peu compliquée. Cela fait pas mal d’années que l’on est habitués à vivre des moments intenses et positifs. Aujourd’hui on est peu moins bien, mais on n’est pas encore largués. Il ne faut pas se trouver des excuses mais il y a une solution à chaque problème.

Votre rôle de capitaine est-il plus important aujourd’hui ?

Ni plus, ni moins. J’essaye de donner de la bonne humeur, même dans les moments difficiles. Il faut garder le sourire car on fait un des plus beaux métiers au monde. On est dans une situation difficile, mais il faut relativiser car on n’est pas mort ni malade. Nous sommes en bonne santé et nos familles aussi. Ça reste du football.

Donc vous vous attachez à dédramatiser la situation ?

Il le faut. Sinon que fait-on ? Il y a que par des bons entraînements et avec de la joie de vivre où l’on prend du plaisir et que l’on s’en sortira. Si l’on vient le matin en faisant la gueule, cela ne va pas arranger la situation.

Vous n’êtes pas inquiet ?

Non, parce que je pense que cela peut rapidement tourner. Si l’on gagne contre Metz et en négociant bien le match face à Rennes, notre saison pourrait prendre une autre tournure. Si j’ai prolongé l’aventure avec le Nîmes Olympique c’est parce que j’ai la confiance de mes coéquipiers, et je sais qu’il y a un gros potentiel dans cette équipe.

Que vous manque-t-il pour retrouver le chemin de la victoire ?

Ce petit grain de folie que l’on avait dans le passé.

Ce n’est pas un peu frustrant ?

Si bien sûr. On a perdu quatre matches d’un but. On fait aussi beaucoup de résultats nuls. Hormis face Strasbourg, on ne prend pas énormément de buts. Je suis persuadé que l’on pourrait avoir des points en plus. Le jeu proposé n’est pas catastrophique et il ne faut pas tout jeter.

Le vestiaire a-t-il lâché l’entraîneur ?

C’est n’importe quoi ! Le groupe est solidaire avec coach. Il est important pour nous. Il ne faut pas oublier tout ce que Bernard Blaquart a fait pour le club. Si le Nîmes Olympique est en ligue 1, c’est en grande partie grâce à lui. Le groupe ne lâchera pas le coach.

Son discours et sa méthode de travail sont-ils toujours les bons pour Nîmes ?

Bien entendu. C’est la facilité dans le football, dès qu’il y a des résultats qui sont moins bons, de rejeter la faute sur l’entraîneur. Il faut arrêter de se trouver des excuses. Le coach n’y est pour rien. Il fait ses choix et on les respecte. Bernard est notre leader de groupe. Certains ont la mémoire courte.

C’est-à-dire ?

Encore une fois, n’oublions pas tout ce qu’à fait Bernard Blaquart pour Nîmes. Mais cela concerne aussi Renaud Ripart, par exemple. Je lis beaucoup de critiques sur lui et je les trouve injustes. On ne peut pas toujours gagner et les gens oublient où était le club il y a cinq ans. C’est le football, mais ça me dérange.

Le président Assaf est aussi la cible de certaines critiques...

J’ai lu dernièrement la question suivante : "Assaf est-il un bon président ?" On peut dire ce que l’on veut de lui, mais si le club est en Ligue 1, c’est aussi en grande partie grâce à lui. Les journalistes et les supporters ont parfois la mémoire un peu courte.

Les mauvais résultats et les critiques ne peuvent-elles pas générer des tensions dans le groupe ?

Non, car le groupe fait abstraction de tout ça.

Le match face à Metz est-il le plus important de la saison ?

Ce n’est pas le plus important mais il fait partie d’un tournant. Une victoire nous permettrait de ne pas être détachés et de retrouver de la confiance. Maintenant, si on perd samedi, nous ne serons pas condamnés.

Comment faudra-t-il aborder cette rencontre ?

Déterminé. Il faudra la préparer presque comme une finale. Enfin retrouver l’esprit Nîmois et la hargne dans le premier quart d’heure. Là, il faudra tout oublier. Ce sera un match de guerriers. Quitte à gagner 1-0 à l’arrache, je signe tout de suite.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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