Le collectif Sauvons le Nîmes Olympique redoute qu'il coule le club comme dernier cadeau de départ.

 

Et si le Nîmes Olympique fondé en 1937 était placé en liquidation judiciaire en fin de saison ? Le président du Nîmes Olympique, Rani Assaf, l'envisage dans une interview parue chez nos confrères d'Objectif Gard. Il précise également qu'il ne souhaite plus investir un centime dans le club. Des propos qui font craindre le pire à Corentin Carpentier, le président du collectif Sauvons le Nîmes Olympique.

France Bleu : Que vous inspire cette sortie de Rani Assaf après un silence médiatique de plusieurs semaines ?

Corentin Carpentier : Rani Assaf a confirmé ce que nous pressentions, c'est qu'il va couler le club comme dernier cadeau de départ. Quand il dit qu'aucun club de National est intéressant à vendre et qu'il faut être en Ligue 2, c'est faux. Nous, via le collectif Sauvons le Nîmes Olympique, on sait qu'il y a des repreneurs. Il y en a au moins trois ou quatre avec des profils nationaux qui sont intéressés par le Nîmes Olympique. Faut-il encore que Rani Assaf décroche son téléphone ?

France Bleu : Selon vous, déposer le bilan et répartir au niveau amateur sans Rani Assaf, n'est-ce pas la solution ?

Corentin Carpentier : Si il le faut pour se débarrasser de Rani Assaf, on repartira en R1, le sixième niveau du foot français. Ce n'est pas grave. On reconstruira. Nîmes est un club suffisamment solide avec un ancrage supportérial supérieur à beaucoup de villes de notre strate. Maintenant, il voudrait mieux que Rani Assaf vende le club à un acheteur sérieux. Mais si on repart de zéro moi, je suis optimiste, on a une ville qui a de la passion. Et on pourra reconstruire. Mais ça prendra du temps.

France Bleu : La mairie de Nîmes a-t-elle une part de responsabilité dans cette situation ?

Corentin Carpentier : La mairie a été prise au piège par Rani Assaf en lui laissant les coudées franches. Maintenant, la mairie essaie de sortir de ce problème par le haut. Elle a désormais un rôle important à jouer. C'est l'acteur principal pour sauver le Nîmes Olympique. Elle doit rapidement lancer une étude pour savoir combien coûterait la rénovation du stade des Costières.

France Bleu : Pourquoi la rénovation des Costières est-elle incontournable selon vous ?

Corentin Carpentier : Le futur repreneur du Nîmes Olympique aura besoin de garanties sur le stade pour générer des revenus. Cela lui permettrait de ne pas être otage du stade provisoire des Antonins dont Rani Assaf est propriétaire. C'est bien un stade provisoire qui au plus tard en 2029 devra être détruit, car nous sommes sur une zone humide.

Grégory Jullian

France Bleu Gard Lozère

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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