À l’aller, le 6 novembre dernier, une victoire à Montbéliard face au FCSM avait permis aux Crocos de mettre un terme à une atroce série de défaites. Le NO, qui restait sur trois défaites et un nul au coup d’envoi, aurait bien aimé refaire le coup pour assurer son maintien. Il n’en est rien : une nouvelle fois très inconstant, le Nîmes Olympique s’incline logiquement (1-3) après avoir pourtant ouvert le score. 

Une fois n’est pas coutume, les Crocos démarrent pied au plancher : sur un corner bêtement concédé par Ndour après une trentaine de secondes de jeu, Mbow trouve la barre de la tête puis Fomba le poteau de près. Un premier avertissement sans frais pour les Franc-comtois, mais pas pour longtemps : on joue la 4e, Ueda envoie une ouverture millimétrée pour Paquiez, piston dans cette défense à trois, qui accélère et centre en retrait pour Ponceau. La reprise du droit du milieu nîmois ne laisse aucune chance à Prévot (1-0, 4e). 

Les hommes de Nicolas Usaï montrent un visage séduisant sur ces premières minutes, avec de belles phases de possession, un Ponceau rayonnant au milieu, un Eliasson, piston gauche ce soir, aux centres dangereux, et un Fomba en patron du milieu. On se prend à se demander pourquoi les Crocos sont si mal classés. Ce serait oublier trop facilement les Sochaliens, qui parviennent trop souvent à perforer la défense rouge et blanche, certes pas une référence du championnat, puisqu’il s’agissait de la 17e défense de Ligue 2 au coup d’envoi. 

Ainsi, Do Couto oblige Bråtveit à s’employer dès la 8e minute de près. Mais volontaires, les Nîmois ne sont pas vraiment mis en danger au cours de la première demi-heure. Ueda et Mbow semblent s’épanouir dans cette défense à trois, bien plus que Martinez. Cependant, si on voit plutôt de belles choses sur le terrain, les Crocos ne sont plus vraiment dangereux, et on signalera seulement une frappe à côté de Benrahou, discret ce soir, à la 20e sur un bon service de Ponceau. Devant, Koné est sevré de ballons. 

Les hommes d’Omar Daf, piqués au vif, vont cependant appuyer sur l’accélérateur au cours du dernier quart d’heure du premier acte. Ainsi Kalulu croit égaliser mais est signalé hors-jeu (36e), avant que, dans les secondes qui suivent, Mauricio tape la barre aux six mètres après un numéro de Do Couto en pleine surface et une remise parfaite de la tête de Kalulu. 

Ça se précise. Tellement qu’à la 39e, Mauricio trouve une nouvelle fois la barre sur un coup-franc aux 22 mètres. Le ballon rebondit sur la ligne d’un Bråtveit abandonné par sa défense, qui regarde Thioune pousser la balle de la tête au fond des filets (1-1, 39e). Tout est à refaire pour des Nîmois qui finissent cette première période nettement moins bien qu’ils l’ont commencée. 

La mi-temps est sifflée par M. Lesage sur le score d’un but partout plutôt équitable compte tenu de la prestation des deux équipes, et on espère que les Crocos ne vont pas refaire le traditionnel coup de la panne en seconde période. 

L’effondrement

On a beau espérer, on pressent d’emblée que ce soir encore, les Nîmois vont s’effondrer. Ce sera le cas : les Sochaliens confisquent la balle, ne sont d’abord pas dangereux, mais passée l’heure de jeu leurs velléités offensives se font de plus en plus dangereuses. Bråtveit s’emploie pour sortir une tête plongeante de Mauricio sur un bon centre de l’entrant Virginius. L’ailier, auteur d’une excellente entrée, donnera l’avantage au FCSM à la 70e. 

Avant ça, le NO nous offrira un timide sursaut d’orgueil, avec une frappe cadrée de Fomba du gauche aux 20 mètres sans danger pour Prévot (66e), puis un bon centre de Paquiez pour Ponceau, contré dans la surface (67e). Insuffisant toutefois pour espérer les trois points ce soir. 

Le pressentiment des premières minutes de la seconde période se vérifie malheureusement. Paquiez, pourtant auteur d’un bon match, rate sa passe en retrait, Kalulu décale Virginius à gauche, qui trompe le portier Croco d’un bel enroulé à ras de terre (1-2, 70e). Les Franc-comtois prennent l’avantage et ce n’est que justice, tant les Crocos donnent l’impression de ne pas être sortis des vestiaires. 

Jamais proches de l’égalisation, les Nîmois sont assommés par ce deuxième but sochalien, et à la 80e, Kitala est décalé sur la gauche de la surface, Martinez est trop court, la frappe croisée du gauche de l’attaquant doubiste finit dans le petit filet de Bråtveit, impuissant (1-3, 80e). La messe est dite, surtout vu le peu de possibilités offensives dont dispose Usaï sur son banc. 

Le match s’achèvera dans l’indifférence générale, à peine troublée par le penalty manqué par Koné, ou arrêté par Prévot c’est selon, au bout des arrêts de jeu. Nouvelle défaite pour les Nîmois, dont la fin de saison s’apparente de plus en plus à un chemin de croix, et dont le maintien, rappelons-le, n’est toujours pas mathématiquement assuré. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

33e journée de Ligue 2. Stade des Costières. Spectateurs : 1 694. Nîmes Olympique – FC Sochaux-Montbéliard : 1-3. (mi-temps : 1-1). Arbitre : M. Lesage. But pour Nîmes : Ponceau (4e). Buts pour Sochaux : Thioune (39e), Virginius (70e), Kitala (80e). Avertissement à Nîmes : Fomba (35e). Avertissements à Sochaux : Kaabouni (73e), Ndour (90e+3). 

Nîmes : Bråtveit – Martinez (Cap.), Mbow, Ueda — Paquiez (Burner, 76e), Fomba (Ómarsson, 76e), Valerio (Guessoum, 59e), Ponceau, Benrahou (Delpech, 58e), Eliasson (Sadzoute, 76e) — Koné. Remplaçants non utilisés : Dias (g.), Briançon. Entraîneur : Nicolas Usaï.

Sochaux : Prévot — Henry, Ndour, Pogba (Cap.), Diedhiou — Thioune, Ndiaye, Kaabouni (Ambri, 77e), Mauricio (Lopy, 86e), Do Couto (Virginius, 61e) — Kalulu (Kitala, 77e). Remplaçants non utilisés : Jeannin (g.), Diagne, Senaya. Entraîneur : Omar Daf. 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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