CONCILIATION 
Mardi, à Paris, devant la commission juridique de la Ligue, s'est déroulée la réunion de conciliation entre Nîmes Olympique et Jean-Michel Cavalli, coach mis à pied le 8 novembre. Représentées par leurs avocats, les deux parties n'ont pas trouvé de terrain d'entente. Donc, par lettre recommandée - elle devait partir hier ou aujourd'hui - Nîmes va notifier son licenciement pour faute grave à Cavalli. L'affaire devrait finir devant les prud'hommes...

Source ML

 


"Communiqué de presse du Président Jean-Louis GAZEAU
jeudi 25 novembre 2010
Madame, Monsieur,

Nîmes Olympique et Johann CAVALLI, d'un commun accord, ont mis un terme à leur collaboration par le biais d'un avenant de résiliation.

Nîmes Olympique remercie Johann CAVALLI pour sa collaboration et pour son professionnalisme pendant son contrat avec le club.

Jean Louis GAZEAU
Président "

 


TOSI CONFIRME COMME ENTRAINEUR JUSQU'A LA FIN DE SAISON

 


«Soulagé de cette issue heureuse»
Zarabi : : «Le retour de Mostefa est une sage décision

 

Ecarté il y a quelques jours du groupe nîmois en raison de son geste de solidarité avec son ex-coach, Jean-Michel Cavalli, l’international algérien du FC Nîmes Olympique, Mostefa Mehdi Sbaa, qui avait  qualifié la mise à l’écart de Cavalli d’injuste et de peu élégante, a été autorisé à réintégrer le reste de ses coéquipiers, une semaine après avoir été prié de se chercher un club. Ainsi,  comme il nous l’avait déclaré samedi, Mehdi, qui s’est expliqué avec ses dirigeants sur les causes de son différend avec le nouvel entraîneur de Nîmes, Noel Tosi, a repris le chemin des entraînements avec ses camarades, lundi. En effet, aussitôt réhabilité par ses responsables, Mehdi Mostefa n’a pas trop tardé à reprendre le travail avec le reste du groupe. C’est ainsi qu’il a pris part au biquotidien programmé dans la journée d’hier.  
Son bon match du Luxembourg a fait changer d’avis à ses dirigeants 
La belle prestation de l’arrière droit de la sélection algérienne, Mostefa Mehdi Sbaa, mercredi dernier contre le Luxembourg, a semble-t-il fait changer d’avis à ses dirigeants. C’est l’information qui nous a été révélée par une source très au fait de l’actualité de cette formation du Sud de la France. Ainsi, fort de son nouveau statut d’international, Mostefa Mehdi   a forcé le respect de ses responsables qui ont dû faire marche arrière pour le convaincre de continuer l’aventure à Nîmes. 

Son retour fait l’unanimité 
Le retour de Mostefa Mehdi Sbaa à l’entraînement, a été perçu tel un soulagement par l’ensemble des acteurs du club nîmois. Il faut dire que son poids dans le jeu de son équipe fait de lui un élément important de cette formation qui se bat pour sa survie en Ligue 2 française. D’où le soulagement affiché par le staff technique, les dirigeants et les supporteurs de Nîmes. 

Il sera du voyage à Reims
Présent à l’entraînement depuis lundi, Mehdi Mostefa, qui a dû écourter ses vacances forcées à Marseille où il se trouvait depuis vendredi  auprès de sa famille pour se ressourcer, est pressenti pour reprendre sa place de titulaire dès la prochaine journée de Ligue 2 contre le stade de Reims. Ce qui est certain, c’est qu’il sera du voyage ce vendredi avec ses camarades pour ce déplacement difficile et tout autant important pour Nîmes, obligé de réagir pour quitter la zone de turbulences.  
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«Soulagé de cette issue heureuse»

En disgrâce avec les dirigeants de son club employeur, Mehdi Mostefa Sbaa, qui était à l’arrêt depuis plus d’une semaine, revient dans cet entretien sur son retour parmi le groupe nîmois. Il affirme que l’éventualité de changer d’air cet hiver reste envisageable, mais il refuse de trop se précipiter à ce sujet. Touché par la déclaration du coach Benchikha qui a jugé son rendement excellent face au Luxembourg, Mehdi se dit honoré par de tels éloges et promet des prestations meilleures avec son club et la sélection. 

Mehdi,  vous venez de reprendre les entraînements avec le groupe nîmois, on imagine que vous êtes soulagé ?
Oui, franchement, je suis heureux de cette issue qui vient mettre un terme à la situation difficile que j’ai dû endurer pendant une semaine. Je me suis entraîné normalement avec le groupe ce matin (entretien réalisé hier après-midi) et là, je m’apprête à me rendre  à l’entraînement pour prendre part à la séance de l’après-midi.
Avez-vous discuté avec le coach Tosi ?
Non, il ne m’a rien dit. De toute façon, ce n’est pas un problème, on aura tout le temps de discuter. Maintenant, je suis plutôt concentré sur la préparation du prochain déplacement à Reims avec mon club. 
Et  vos dirigeants, vous-ont-ils rassuré ?
Oui, Après m’être entendu avec mes dirigeants, ces derniers m’ont  prié de réintégrer le groupe.  
Comment s’est effectué ce retour ?
Le plus normalement du monde, j’ai fait abstraction de tout ce qui s’est passé. Il faut tout oublier et ouvrir une nouvelle page. Comme je viens de le dire, seul l’avenir compte pour moi.
Un avenir qui commence par un déplacement difficile à Reims ?
C’est le cas, ça ne s’annonce pas simple. C’est une rencontre qu’on doit bien négocier pour améliorer notre classement.  
Seriez-vous du déplacement à Reims ?
Oui, normalement je serai avec mes camarades à Reims. De toutes les façons, je me tiens prêt à prendre ma place à n’importe quel moment.
Et si on revenait à votre dernière  prestation contre le Luxembourg, d’aucuns ont jugé votre rendement satisfaisant, un commentaire ?
C’est réconfortant d’apprendre des choses pareilles. Je suis sincèrement très heureux d’avoir honoré ma première sélection en donnant satisfaction. Mon objectif maintenant, c’est de durer en sélection et je ferai tout pour y parvenir
Ça s’annonce bien, vous revenez au bon moment avec Nîmes ?
Dieu merci, ça se passe très bien depuis mercredi passé où les nouvelles sont plutôt bonnes  et j’espère que cela va durer le plus longtemps possible. Défendre les couleurs de l’Algérie était un rêve d’enfance qui s’est réalisé. Je souhaite que cette belle aventure continue pour moi. 
En parlant de bonnes nouvelles, dans une déclaration accordée à une radio algérienne, le coach Benchikha a qualifié votre rendement défensif d’excellent ; un commentaire ?
Ça fait plaisir. Vous me l’apprenez et croyez-moi que ce genre de déclarations me  boostent le moral et me poussent à travailler davantage pour donner raison aux personnes qui me font confiance. 
Parlez-nous un peu de cette ambiance créée par les fans des Verts au stade Josy Barthel de  Luxembourg ?
C’est tout simplement hallucinant. Jouer dans un stade plein comme ce fut le cas mercredi et  devant un public complètement acquis à notre cause était quelque chose de formidable à vivre.
Ce nul concédé contre le Luxembourg a été différemment interprété, comme jugez-vous ce résultat ?
D’emblée, il faut préciser qu’il y a eu quand même une maîtrise de jeu assez nette de notre part. Je crois que l’image du match perdu contre la RCA a été effacée, tant on s’est tous défoncés. 
 Le plus important à mon sens est que nous avons pu retrouver cet esprit de solidarité qui caractérise notre sélection.  
Le marché d’hiver ouvrira ses portes dans un peu plus d’un mois ; allez-vous terminer la saison avec Nîmes ?
C’est une éventualité à ne pas écarter. Je dois d’abord discuter avec mes responsables à ce sujet et ensuite on verra. Il me reste encore quatre matchs à jouer avec mon club et je tacherai d’honorer mes engagements comme il se doit, avant de songer à quitter le club. 
Avez-vous reçu des offres ?
Oui, il y a trois clubs qui m’ont approché. Mais pour l’heure, je ne peux rien dévoiler pour des raisons que vous comprendrez.
Le match  du Maroc, vous y pensez déjà ?
C’est normal, on est concentrés sur cet objectif qui reste notre unique chance de nous qualifier en Coupe d’Afrique 2012. On a un match aussi important contre la Tunisie en février qui se veut comme une répétition générale, avant le match du Maroc et je pense qu’il faudra rester compétitifs et performants pour être utiles à l’Equipe nationale. 
Oui, mais avant cela,  on parle d’un match face à la sélection de la Catalogne, vous aurez en face de vous plusieurs champions du monde, à l’instar de Puyol, Iniseta, Xavi, Piquet et bien d’autres ; cela vous fait quoi ?
Ce serait un honneur de jouer contre des joueurs de cette envergure. Ce sera aussi un bon test que de se mesurer à ces grands champions. 
Des supporteurs nîmois et autres algériens vous ont affiché leur soutien, une réaction ?
Je les remercie du fond du cœur. Si j’ai pu garder un bon moral, c’est beaucoup plus grâce à leurs encouragements. 

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Zarabi : : «Le retour de Mostefa est une sage décision» 
Abderaouf Zarabi, le coéquipier de Mostefa Mehdi Sbaa à Nîmes,  ne cache pas sa joie, après le retour de son compatriote parmi le groupe nîmois. Solidaire de son ami, Zarabi, qui s’est désisté du brassard de capitaine, après la mise à l’écart de Mostefa Mehdi, il y a une semaine, nous dira : «Je suis franchement content pour Mehdi. Son retour nous fera beaucoup de bien. C’est un élément important de l’équipe, et je dois dire que c’est une sage décision de lui avoir permis de réintégrer le groupe.»


Jean Louis Gazeau exige le retour de Cavalli fils et Mostefa

 

Dans une brève déclaration, le président des Crocos affirme «que Mehdi Mostefa et le fils de l’ancien entraîneur Cavalli, Johann, ne sont pas définitivement écartés du club», allant du coup à l’encontre de la décision de Tosi qui a évincé les deux joueurs sans aucun motif, 24 heures seulement après son installation. Mostefa avait ensuite rejoint la sélection nationale au Luxembourg où il a effectué son baptême du feu lors d’un match amical disputé mercredi passé (0-0). Une fois parmi les Verts, Mostefa n’a pas voulu s’étaler sur son éviction, se contentant seulement de dire «qu’il a été victime de la bonne entente avec l’ancien entraîneur Cavalli».

Il a d’ailleurs été titularisé sur le flanc droit avant d’être remplacé en seconde période par Meftah. Entre-temps, le président de Nîmes ayant jugé injuste la décision de l’entraîneur, qui n’a même pas pris le soin de les voir à l’œuvre, a décidé de le réintégrer afin d’avoir une chance comme tous les autres joueurs. L’entraîneur des Crocos, visiblement gêné par la sortie inattendue de son président, n’a rien trouvé à redire que de se plier : «Je suis assez intelligent pour faire marche arrière», a-t-il déclaré en substance. Ainsi, Mostefa aurait déjà repris les entraînements avec le groupe pour préparer la suite du championnat tout en disputant sa place.

 

 

 

 

 

 

 

Lunettes de soleil solidement vissées sur le nez, chech bigarré bien serré autour du cou, tête basse, épaules renfoncées, mains dans les poches : il est 10 h 40, sur le parking des Costières dévolu à Nîmes Olympique. Jean-Michel Cavalli sort de sa Mercedes noire aux vitres teintées. Son fils Johan s'approche de lui. Le joueur en a fini avec l'entraînement du jour dirigé par le successeur de son père, l'intérimaire Noël Tosi. Les deux hommes s'entretiennent rapidement. 10 h 45, mis à pied, l'ex-coach des Crocos se rend à sa convocation, comme prévu le 8 novembre, au club-house des Nîmois, dans le bureau du président Jean-Louis Gazeau. L'entretien aura duré en tout et pour tout treize petites minutes. Dans le calme et la sérénité. Le Corse ne souhaite visiblement pas traîner dans l'antre d'un club où il a connu l'émotion des soirs de victoire et celle, amère, des lendemains de défaite. A sa sortie, Jean-Michel Cavalli ne dit guère mot : « Je ne ferai pas de déclarations, vous comprenez bien. Plus tard, quand tout sera fini. Mais sachez que je ne fuis pas ! » Pas le genre de la maison. Même son de cloche du côté présidentiel.

« Il est évident que nous ne pouvons faire aucun commentaire sur ce dossier car une procédure est en cours », déclare Jean-Louis Gazeau. Qui a confirmé hier à Jean-Michel Cavalli son intention de procéder à la rupture de son contrat (un CDD qui court jusqu'à la fin juin 2012) pour faute grave et qu'il allait avertir, comme le veulent les textes dans pareil cas, la commission juridique de la Ligue professionnelle de football (LFP). A la prochaine réunion de celle-ci, d'ici cinq à quinze jours, chaque partie exposera ses griefs et une conciliation sera tentée. De la même manière que cette commission homologue des contrats, elle seule pourra alors procéder ou non à la rupture de celui de Cavalli. Quelle « faute grave » reproche-t-on au Corse ? Le motif est enfermé à double tour dans le coffre-fort des Crocos. Tout est question de supputations. Jetons-nous à l'eau : il est fort probable que, dans les deux camps, le phénomène d'usure que nous évoquions au sortir du revers nantais (lire Midi Libre du 7 novembre) soit l'une des causes de l'éventuelle séparation. Le président Gazeau a réuni tous ses hommes en début de saison afin de leur demander de s'ouvir un peu plus sur l'extérieur, à son staff technique de proposer plus de spectacle au public nîmois, puis il a rencontré individuellement tous les Crocos. Jean-Michel Cavalli a, lui, proposé tous ses systèmes de jeu, utilisé dans ses discours aux joueurs toute sa gamme de mots pour panser les maux dont souffre une équipe nîmoise qui n'a gagné que six matchs sur ses trente derniers (depuis le revers messin du 5 février, 3-1).

Bref, la séparation est-elle inévitable ? L'avenir nous le dira. Aujourd'hui, sur le terrain, l'affaire a entraîné la démission du fidèle coordinateur médical Jean-Pierre Maarek, la réaffectation d'Armand Sène (Midi Libre d'hier) et a fait deux victimes, deux joueurs, dont l'avenir demeure incertain : Johan Cavalli et Mehdi Mostefa. Le premier est à l'entraînement et, à la demande de son père, est laissé libre par le club, si le cas se présente au prochain mercato par exemple, « sans contrepartie financière », précise Jean- Louis Gazeau. L'ancien capitaine, lui, jouait hier soir avec l'Algérie, en amical, au Luxembourg, et se refuse à toute déclaration... officielle. Mais l'histoire entre Mehdi Mostefa et les Crocos semble toucher à sa fin.

D. P.

 


 

Johan Cavalli ne sait pas comment va tourner son aventure nîmoise. / Photo : G. L.

Johan Cavalli ne sait pas comment va tourner son aventure nîmoise. / Photo : G. L.

 "Je n'ai pas énormément de choses à dire. J'étais apte à jouer contre Troyes et si je n'étais pas dans le groupe vendredi, c'est qu'on ne m'a pas pris. » Au sortir de l'entraînement, Johan Cavalli ne s'est pas défilé, hier en fin de matinée, quand Midi Libre lui a demandé de faire le point sur sa situation, mais il ne s'est pas non plus beaucoup étendu. Sa mise à l'écart pour la première de Noël Tosi, avec qui il s'était entretenu dès son arrivée, le meneur de jeu croco, pourtant l'un des hommes en forme du début de saison, l'a en tout cas mal vécue.

« C'est une très grosse déception. Il y a des périodes où mes prestations ont été moins bonnes que ces dernières semaines... Vu mes derniers matches, c'était délicat de me sortir. Là, dès le premier entraînement, je n'étais plus dans l'équipe. Dès la première composition, je n'étais plus dans le groupe, relève Johan Cavalli. Ça me laisse un goût amer. Ça veut dire que tout l'investissement mis, ça ne tient qu'à une affaire de famille. Je trouve cela un peu laid. Pendant deux ans, tous les gens au club peuvent en témoigner, avec mon père, on a fonctionné comme un joueur et un entraîneur. Me faire passer pour un fils à papa, c'est trop facile. J'ai parfois été critiqué pour diverses choses mais depuis que je suis à Nîmes, je me suis toujours investi à 100 %, qu'il y ait ou pas mon père. » « Je n'ai plus 20 ans. Je sais ce que je veux et ce qu'il faut laisser de côté », dit encore le milieu de terrain nîmois, qui a fêté ses 29 ans en septembre.

Ses rapports avec Noël Tosi ? « Ça se passe comme précédemment, c'est un entraîneur, je suis un joueur. » Un joueur « pro » qui a eu « une discussion avec le président » lundi (1) et s'affirme encore 
« prêt à jouer » face à Rodez, vendredi soir en coupe de France. Noël Tosi fera-t-il appel à lui ? 
« Je suis assez intelligent pour faire machine arrière, je ferai toujours passer le club avant moi », a en tout cas lâché le nouveau coach nîmois, vendredi, quelques minutes après le succès plutôt chanceux devant Troyes (1-0).

« On verra ce qu'il va se passer », termine Johan Cavalli, répondant à la question sur son avenir à Nîmes, avec qui il est lié jusqu'en juin 2012, ou ailleurs.

T. A.

L'entrevue entre les deux hommes a été courte. Le président Gazeau voulait juste savoir si le joueur était bien au courant qu'à la demande de Jean-Michel Cavalli, il s'était engagé par écrit à le laisser libre s'il désirait partir. 

 

 

 

 

AVEC http://www.lebuteur.com  INTERVIEW EXCLUSIVES DE MOSTEFA ET CAVALLI

 


La joie d’être convoqué pour la première en sélection d’Algérie ne sera pas complète pour Mehdi-Mostefa puisqu’elle a été entachée avant-hier d’une très mauvaise nouvelle : son club, Nîmes, ne veut plus de lui. Il lui a été demandé tout simplement de se trouver un nouveau club durant le mercato.

Au départ, une dispute entre Cavalli et le fils du président 
En fait, Mehdi-Mostefa n’est que le bouc émissaire d’un règlement de comptes entre le président de Nîmes, Jean-Louis Gazeau, et l’entraîneur, Jean-Michel Cavalli. Ce dernier, pour s’être disputé avec le fils du président, Alain Gazeau, après la défaite (2-1) concédée à Nantes vendredi passé, a été mis à pied en attendant d’être officiellement licencié. Soit dit en passant, ce n’était pas la première fois que les deux hommes se disputaient. Rancunier, Gazeau a demandé à Noël Tosi, qui assure l’intérim en attendant d’être désigné nouvel entraîneur, de se débarrasser de tous les «symboles» de l’ère Cavalli.

Johan Cavalli et Mehdi-Mostefa, les boucs émissaires
Appliquant l’instruction à la lettre, Tosi a écarté Johan Cavalli, fils de l’entraîneur, qui évolue comme milieu de terrain, et Mostefa, dont le seul tort est d’être le capitaine d’équipe et d’entretenir, par là même, de bonnes rapports avec Cavalli. Il leur a signifié qu’ils ne pourront plus prendre part aux entraînements jusqu’à la fin de la phase aller et qu’ils doivent se trouver un nouveau club. En clair, c’est une politique de «décavallisation» en bonne et due forme.

Zarabi refuse le capitanat 
Au début de la saison, la hiérarchie des capitaines d’équipe avait été établie. Ainsi, Mehdi- Mostefa est le premier capitaine, alors que le deuxième  n’est autre que l’autre Algérien de Nîmes, Abderraouf Zarabi. Ainsi, avec la mise à l’écart de Mehdi-Mostefa, c’est à Zarabi que devrait échoir le capitanat. Or, des sources crédibles assurent que le défenseur algérien refusera de porter le brassard ce soir pour le match contre Troyes et même les prochaines semaines, par correction envers son coéquipier et non moins compatriote Mehdi-Mostefa. Zarabi est un élément respecté au sein du club et Tosi lui a répété, depuis qu’il a pris en charge l’équipe, qu’il compte beaucoup sur lui, mais il a pris le choix de ne plus accepter le capitanat non pas en guise de rébellion, mais juste par respect envers Mehdi-Mostefa.

Pas de conséquences pour les Verts, sauf si…
La mise à l’écart de Mehdi-Mostefa, aussi injuste soit-elle, n’aura pas, a priori, de graves conséquences sur la carrière du joueur en sélection nationale. En effet, le stage débutera demain et le match du Luxembourg est dans moins d’une semaine, ce qui fait que le joueur ne sera pas à court de compétition. De plus, le match suivant des Verts aura lieu au mois de février et, d’ici là, Mehdi-Mostefa aura trouvé un autre club. La seule incertitude concerne son statut dans son futur club : sera-t-il titulaire indiscutable, et donc compétitif, ou bien sera-t-il recruté comme doublure, et donc appelé à chauffer le banc ? Seule cette dernière éventualité pourrait freiner sa percée parmi les Verts. Encore, faudra-t-il qu’il fasse ses preuves et qu’il convainque contre le Luxembourg…
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«Je suis victime de ma bonne entente avec Cavalli» 

Écarté de manière arbitraire et pas du tout justifiée par le nouvel entraîneur du FC Nîmes, Noël Tosi, le néo-international algérien, Mehdi-Mostefa Sbaa, nous livre sa version des faits à propos de cette affaire qui a fait beaucoup de bruit en France. Affecté par cette peu reluisante situation sportive qu’il endure depuis deux jours, Mehdi-Mostefa précise qu’il paye pour sa bonne relation avec le désormais ex-coach Jean-Michel Cavalli, démis de ses fonctions en raison d’un problème de principe avec le fils du président du club nîmois. 

Tout d’abord Mehdi-Mostefa, on a appris que vous avez été écarté du groupe nîmois, une confirmation ?
Effectivement, malheureusement c’est une vraie information. 

On vous l’a officiellement signifié ?
Oui, pas plus tard qu’hier, le nouvel entraîneur, Noël Tosi, s’est approché de moi en fin de séance d’entraînement pour me signifier ma mise à l’écart définitive du groupe professionnel nîmois.

Comment allez-vous faire maintenant ?
Il ne me reste qu’à attendre tranquillement le prochain mercato pour trouver un club et reprendre la compétition. Je pense que c’est l’unique alternative, je n’ai vraiment pas le choix. 

 Mais c’est une décision arbitraire et inique, vous êtes un titulaire indiscutable, capitaine d’équipe et international algérien de surcroît ?
Que voulez-vous que je vous dise, beaucoup de gens m’ont appelé pour me demander les véritables raisons de cette mise à l’écart. Ils sont tous, comme moi d’ailleurs, surpris. Personne n’a pu comprendre une telle sentence, mais la réalité est bien là, je ne fais plus partie du FC Nîmes. 

Et quelle est la raison, selon vous ?
 Apparemment, je suis en train de payer ma bonne relation et ma parfaite entente avec le coach Cavalli. Je suis convaincu que c’est l’unique et seule raison de cet acharnement sur ma personne. 

Comment avez-vous perçu cette injustice puisqu’elle en est une ?
J’essaye de relativiser et ne pas trop y penser en ce moment. Je suis concentré à fond sur la prochaine sortie avec les Verts contre le Luxembourg. C’est mon unique objectif actuellement. Je ne veux pas rater cette première sélection que j’attendais depuis plusieurs années. Après, cette politique est propre au club. Les dirigeants décideront ce qu’ils voudront, mon objectif reste de bien préparer cette empoignade amicale de mercredi prochain avec la sélection. 

Vous ne croyez pas le fait que vous avez été sélectionné en équipe d’Algérie commence un peu à embêter vos responsables ?
Non, je ne veux pas croire à cette hypothèse. Cela fait quatre ans que je suis au club. Je suis le capitaine du FC Nîmes Olympique, donc je crois en toute franchise que je ne mérite pas cette issue. Seulement, je dirai qu’un entraîneur qui n’est au centre de formation du club que depuis six mois vienne me dire au bout de mon premier entraînement avec lui qu’il ne voulait plus de moi dans son effectif est un manque de respect. 

Donc, ce n’est pas une décision sportive…
Je ne pense pas. Je suis un titulaire dans cette équipe. Tout le monde sait que j’ai toujours mouillé le maillot, donc ça n’a rien à voir avec l’aspect sportif. Et puis, même si ça aurait été le cas, j’aurais accepté normalement les décisions techniques du coach. Je suis quelqu’un qui ne conteste jamais les choix de l’entraîneur. Quand le coach juge que je ne fais pas partie de son système de jeu, je ne branche jamais mais ce qui a dans cette affaire, c’est que le nouvel entraîneur est venu directement me dire que je ne faisais plus partie de ses plans et qu’il n’avait plus besoin de mes services. Il m’a invité à m’expliquer avec les dirigeants à ce sujet. 

Y a-t-il du racisme dans cette histoire ?
Non du moment que je ne suis pas le seul écarté du groupe, il y a aussi le fils de Jean-Michel Cavalli qui a été sacrifié. 

Ça vous fait mal, n’est-ce pas ?
C’est clair, j’ai du mal à digérer cette manière d’agir des dirigeants même si je fais tout pour faire fi afin de rester prêt pour le prochain duel amical contre le Luxembourg. Désormais, c’est mon unique objectif. 

Cette décision ne risque-t-elle pas de vous perturber à la veille de votre premier rendez- vous avec la sélection d’Algérie ?
C’est vrai que j’ai trop attendu ce moment mais que voulez, c’est le destin. Soyez sûr que je ne vais pas gâcher cette première sélection à cause d’un problème interne au club. C’est vexant de se retrouver dans une situation aussi inconfortable sur le plan sportif mais croyez-moi je suis très fier et content de rejoindre la sélection. La motivation est là et je veux absolument réussir mes débuts avec l’équipe d’Algérie. Je suis plus que jamais déterminé à sortir une bonne production pour donner raison au coach Benchikha et montrer que je suis digne de la confiance qu’il a placée en moi. 

Avez-vous contacté le coach Benchikha?
Je ne l’ai pas encore fait. De toute façon, on va se voir lors du prochain stage et j’aurai tout le temps de discuter avec lui samedi au Luxembourg. Je vais lui raconter dans le moindre détail ce qui m’est arrivé avec mon club. A vrai dire, je ne veux pas que cela me pénalise pour les prochaines échéances de l’EN. J’attends avec impatience ce match, je sais que c’est un test sérieux pour nous les nouveaux mais je suis prêt sur tous les plans pour honorer ma sélection. 

On comprend que cette sélection va vous faire oublier un vos déboires avec votre entraîneur ?
Je l’espère de tout cœur. C’est, comme vous le dites, une belle aubaine pour me ressourcer et tenter d’ouvrir une nouvelle page dans ma carrière. 

 Avez-vous saisi le président du FC Nîmes Olympique, ou l’un de vos dirigeants à propos de cette séparation frustrante ?
Oui, et je peux vous affirmer que le président était très surpris de la décision. J’ai parlé avec le manager général de notre équipe et il m’a annoncé que le club allait se fixer sur mon avenir bientôt. De toute façon, à mon retour du Luxembourg, je verrai plus clair car, à présent, je suis un peu dans le flou. A vrai dire, mes responsables ne savent pas trop quoi faire. C’est l’incertitude quoi.

Le mercato, c’est dans un mois et demi, avez-vous reçu des contacts ?
Pour l’heure, il n’y a rien d’officiel. Comme vous le savez, la nouvelle est toute fraîche, donc il faut attendre encore quelques jours pour voir mieux. C’est certain que des clubs s’intéressent à moi mais pour le moment je préfère ne rien dire. Je suis sous contrat avec Nîmes. Comme vous devriez le savoir, sous l’impulsion du coach Cavalla avec qui je m’entends très bien, j’ai signé un long bail de 3 saisons, mais si on ne veut plus de moi, on va trouver un terrain d’entente d’ici là. Ce sera certainement une séparation à l’amiable. 

Maintenant que votre participation au prochain match contre Troyes est écartée, seriez-vous présent vendredi avec le reste des joueurs locaux qui rallieront le Luxembourg le 12 de ce mois ?
J’aurais bien souhaité le faire, malheureusement j’ai déjà réservé pour samedi. Donc, pour l’instant je vais continuer les entraînements normalement pour maintenir ma forme avant de rejoindre le reste du groupe de l’EN le 13 novembre au Luxembourg. 

Un dernier mot ?
Je vous remercie beaucoup pour ce soutien que vous m’avez affiché. Je ne doute pas un seul instant de votre honnêteté et c’est pourquoi je me livre toujours avec la même sincérité à votre journal. 


 

 

Pour être complet dans cette affaire Mehdi Mostefa, nous avons jugé utile de prendre contact avec le coach du FC Nîmes, Jean-Michel Cavalli, qui a bien voulu nous accorder cet entretien dans lequel il nous livre les vraies raisons de cette décision prise par l’entraîneur intérimaire du club nîmois, Noël Tosi. Il confirme la version donnée par Mehdi Mostefa. 


On vient d’apprendre la mise à l’écart de Mehdi Mostefa et de votre fils Johan de l’effectif nîmois, une réaction ?
Ce n’est rien d’important. Ces deux garçons ont ouvertement manifesté leur déception après mon départ momentané du club, chose qui n’a apparemment pas trop plu aux responsables du club qui ont décidé de les écarter.
Au fait, Mehdi Mostefa nous a déclaré qu’il était victime de sa parfaite entente avec vous, une confirmation ?
Oui, tout à fait. Après la sanction qui m’a été infligée par la direction du club, ils se sont exprimés en affirmant qu’après avoir donné beaucoup de choses à cette équipe de Nîmes durant les deux années et demie que j’ai passées,  je ne méritais pas un tel sort. Ils n’ont pas pu cacher leur déception par rapport à ce sort qui m’a été réservé. 
C’est une décision injuste ?
C’est clair. Il mérite plus d’égards, c’est quelqu’un qui a beaucoup donné à l’équipe. 
Cette mise à l’écart de Mehdi Mostefa et Johan Cavalli ne risque-t-elle pas de porter préjudice au club ?
Bien sûr que oui. Il s’agit de deux pièces importantes dans l’échiquier nîmois. Avec Abderaouf Zarabi, ils sont trois leaders du groupe.  Peut-être que leur absence ne se fera pas sentir aujourd’hui, mais à long terme, il sera difficile de les remplacer. D’ailleurs, je ne crois pas qu’ils vont se séparer d’eux. 
Y a-t-il espoir de les voir réintégrer le groupe ?
Oui, je trouve que leur défection ne va pas arranger les affaires du club nîmois. C’est ce qui me pousse à croire qu’on va les rappeler maintenant. Tout sera tiré au clair prochainement. Attendons pour voir. 
Cette sanction intervient au plus mauvais moment pour Mehdi Mostefa qui a été retenu pour le prochain match que livrera l’Algérie contre le Luxembourg ?
Je peux vous dire qu’il est prêt pour cette confrontation amicale face au Luxembourg. Après, s’il arrive à s’imposer au sein de la sélection et que le sélectionneur est satisfait de ses performances, il doit falloir qu’il trouve un club car l’important pour lui maintenant, c’est de jouer souvent pour rester compétitif. Je sais que c’est un bon joueur qui ne tardera pas à trouver un club preneur. Déjà, plusieurs équipes s’intéressent à lui. 
Qu’avez-vous à lui dire ?
D’abord, je lui souhaite bonne chance. J’ai déjà parlé avec lui et je lui ai dit de ne pas trop penser à ce qu’il lui arrive car de toute façon, il est prêt sur tous les plans pour aborder cette rencontre face au Luxembourg. 
Revenons à vous. Avez-vous quitté le club officiellement ?
Non, officiellement je n’ai pas encore quitté le club. J’attends ma rencontre avec les dirigeants, prévue la semaine prochaine, pour mieux voir. 
Il y a eu des intermédiaires qui ont essayé d’aplanir les différends en attendant cette prochaine entrevue avec les dirigeants ?
A vrai dire, le président lui-même voudrait que je reste. On va discuter dans quelques jours et pour ma part, j’espère que tout se passera bien pour tout le monde. 
Avez-vous quelque chose à rajouter ?
Je voudrais rajouter que le fait qu’on m’ait refusé de recruter Rafik Saïfi signifie qu’on n’a pas voulu m’aider dans ma mission. 
Surtout que l’équipe éprouvait des difficultés en attaque ?
Oui, si vous voulez, c’est bien cela.  
On vous remercie beaucoup Monsieur Cavalli et à la prochaine...
Je vous en prie, c’est à moi de vous remercier et à la prochaine 
Incha’Allah.


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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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