Il y a un peu plus de deux ans, Bernard Blaquart, était appelé au chevet de Nîmes au plus mal à l’époque. Aujourd’hui, les Crocos postulent à la montée au moment d’aller au Gazelec.

Bernard Blaquart, Nîmes reste sur une série de six victoires en sept journées qui vous a propulsé sur le podium. À quoi attribuez-vous cette montée en puissance ? 

« Notre début de saison a été poussif. C'est vrai, on est dans une bonne dynamique. Le 5-1 encaissé chez nous, contre Niort, juste avant cette série a été salutaire. On s'est rendu compte alors que l'on n'était pas à l'abri d'un accident quand on ne mettait pas les ingrédients nécessaires. Cela nous a imposé une bonne remise en question. Cela nous a fait une bonne piqûre de rappel. »

Se retrouver sur le podium vous étonne-t-il ? 

« On est satisfait mais pas surpris. Nous progressons depuis deux ans. On a conservé un noyau renforcé chaque année par des joueurs par petites touches sans changer l'état d'esprit du groupe. »

Du coup, Nîmes est devenu un postulant à la montée ? 

« On va faire comme tout le monde : taper en touche. Mais on ne va pas se cacher non plus. On est second. On n'a rien volé. L'équipe marche bien. Forcément, on regarde devant et forcément, les joueurs y pensent. Mais, la réalité c'est que l'on a le 14e budget du championnat. Il y a des clubs bien mieux armés que nous. Il reste encore 21 matchs à disputer. Si on commence à calculer maintenant, ce sera compliqué. On doit continuer à s'améliorer. »

La saison dernière, vous avez échoué de peu... 

« On a fait un parcours sur les matchs retour extraordinaire en prenant 39 points. Si on a raté la montée c'est en raison de notre première partie de saison. Mais on a été très satisfait de terminer à la 6e place. »

N'empêche, quel chemin parcouru depuis votre nomination il y a deux ans… 

« C'est une belle histoire. A l'époque, on avait un pied trois quarts en National. Si le club était descendu, que serait-il devenu ? Aurait-il survécu ? Aurait-il disparu comme d'autres à qui c'est arrivé ? Depuis deux ans, on a des résultats qui me surprennent. Mais c'est forcément agréable à vivre. Ça valorise mon travail mais aussi celui d'un club et d'un noyau de joueurs formés au club qui l'avaient sauvé il y a deux ans et sur lesquels je me repose encore quand cela va moins bien même si ce ne sont pas les plus médiatisés. »

Justement, en ce moment votre attaquant Umut Bozok (14 buts dont trois triplés d'affilée aux Costières) cartonne… 

« Quand on a été le chercher à Marseille Consolat, Clermont était aussi sur lui. On l'avait suivi toute la saison. En prenant le meilleur buteur du National, il y avait des chances qu'il nous mette quelques buts en L2. Mais on ne pensait sûrement pas qu'il en claque autant et aussi vite. Comme toute l'équipe, il a eu un peu de mal à démarrer mais une fois parti il a été constant et régulier. On a un système de jeu qui lui convient bien où ses qualités peuvent s'exprimer. »

Un bilan remarquable :

 

Bernard Blaquart (60 ans), qui était alors directeur du centre de formation, a été nommé le 23 novembre 2015 en remplacement de José Pasqualetti, démissionnaire. Nîmes était alors 20e avec 4 points à 10 longueurs du premier non relégable. Nîmes qui avait commencé le championnat avec 8 points de pénalité a terminé 14e avec 43 points en fin de saison. Depuis sa prise de fonction, le bilan de Blaquart est de 39 victoires, 20 nuls et 20 défaites. 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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