Au terme d'une rencontre intense, Nîmes a accroché un match nul 2-2 sur la pelouse de Lille. Les Crocos ont même mené 2-1 avant qu'Osimhen n'égalise à dix minutes du terme. 

Que le football est beau quand il est pratiqué par des équipes qui ont pour consigne de jouer vers l'avant et qu'elles sont disposées en 4-4-2. Après un système à cinq défenseurs, peu satisfaisant, à Montpellier et un 4-3-3 régulièrement utilisé, Bernard Blaquart revenait à ses premiers amours. Un dispositif aligné seulement contre Brest cette saison. Beaucoup d'observateurs diront que c'est osé de se présenter avec quatre attaquants face à Lille, quatrième de Ligue 1. Mais c'est dans leur ADN et c'est comme ça que les Gardois sont les plus convaincants et sans complexe.

Dès l'entame, Denkey sonnait la première charge mais son tir rasait le poteau de Maignan (4e). En confiance, les visiteurs ont compris qu'ils avaient la place d'installer leur jeu. Après l'alerte de Bamba qui butait devant Bernardoni (6e), Valls, d'une lourde frappe des 25 mètres, chauffait les gants de Maignan qui se détendait (9e). La bonne entame nîmoise était gâchée par l'ouverture du score de Rémy. Au départ, son relais avec Ikoné et Xeka éliminait cinq joueurs. Le Portugais avait tout le temps de retrouver l'international Français qui butait sur Bernardoni tout comme Rémy qui s'y prenait à deux fois pour faire mouche (1-0, 12e).

La frustration était grande car le 17e au classement proposait des séquences intéressantes dans la transmission du ballon et prenait facilement à revers le bloc nordiste. Valeureux, les Crocos persévéraient. Du gauche, Denkey inquiétait à nouveau Maignan, supplée par sa défense (15e). Philippoteaux, intenable, réalisait un festival côté gauche mais touchait du bois après un tir enroulé (27e). Après un bon crochet à l'entrée de la surface, la tentative de Ferhat fuyait la lucarne (33e). Et toujours pas de but !

Les Lillois étaient dominés et ça commençait à faire beaucoup pour les hommes de Blaquart toujours à la recherche d'un brin de réussite. D'autant plus que les Rouge perdaient Bernardoni. Sa cheville se pliait sévèrement en retombant à la suite d'un duel aérien (18e). Malgré plusieurs tentatives pour continuer, le gardien prêté par Bordeaux était contraint de quitter les siens (43e). Dias le remplaçait et fêtait sa première apparition en Ligue 1. La deuxième avec les pros après celle en Ligue 2, le 29 novembre 2016 à Auxerre (2-0).

Après une tentative de Bamba qui filait de peu à côté du cadre, le NO avait le dernier mot dans ce premier acte. Dans le temps additionnel, Philippoteaux, dans tous les bons coups, était fauché par Fonte. Penalty indiscutable, le VAR n'avait même pas besoin de s'en mêler. Comme face à Nice (1-2), Ripart prenait ses responsabilités et transformait en prenant Maignan à contre-pied (1-1, 45e+5e). Une égalisation largement méritée au vu de ses 45 premières minutes.

Au retour des vestiaires, la prestation proposée était d'un tout autre rythme. Il y avait moins d'intensité. La possession était largement à l'avantage des Dogues mais ils étaient incapables de mettre du rythme se heurtant à une défense nîmoise bien organisée et rigoureuse. Néanmoins, Lille se procurait quelques opportunités : Paquiez sauvait la patrie en taclant devant Xeka (47e) et Osimhen, pour la seule fois de la partie, semait le doute sur un tir lointain, puissant mais pas cadré (62e).

Les Nîmois semblaient hésitants entre la volonté de bien défendre pour conserver le point du nul et l'envie d'attaquer pour aller chercher plus. Denkey tranchait en parvenant à inscrire le deuxième nîmois. Sur une action d'école avec Paquiez qui lançait Ripart le long de la ligne pour un centre au point de penalty. Le Togolais devançait Fonte de la semelle gauche (1-2, 71e). Ce dernier sur une situation similaire était tout près de tuer le match mais en vain (75e).

En tant que grande équipe, Lille parvenait à égaliser avec une minute en feu où Dias finissait par craquer. Après un arrêt décisif devant Osimhen et un sauvetage sur la ligne, il remportait son duel contre Soumaoro avant de s'incliner face au Nigérian (2-2, 79e). Une action proche de celle du premier but encaissé. Malgré encore des occasions manquées, les Crocos ont réussi la performance de ramener un point de Lille, la première équipe a réussir un tel projet. Ils en profitent pour remonter à la 14e place avant cette trêve internationale. 

De Lille, Corentin Corger

9e journée de Ligue 1. LILLE OLYMPIQUE SPORTING CLUB – NÎMES OLYMPIQUE 2-2. Stade Pierre-Mauroy. Spectateurs : 31 542. Mi-temps :1-1. Arbitre : M. Lesage. Buts pour Lille : Rémy (12e), Osimhen (79e). But pour Nîmes : Ripart (45+5e, s.p), Denkey (71e). Avertissements à Lille : Osimhen (39e), Fonte (45e+3), André (73e). Avertissement à Nîmes : Philippoteaux (53e). 

LILLE : Maignan - Celik, Fonte, Soumaoro (cap.), Bradaric - Ikoné (Luiz Araujo, 60e), André, Xeka (Soumaré, 72e), Bamba (Yazici, 60e) - Rémy, Osimhen. Remplaçants non utilisés : Jardim, Gabriel, Pied, Thiago Maia. Entraîneur : Christophe Galtier.

 

NÎMES : Bernardoni (Dias, 43e) – Paquiez, Briançon (cap.), Martinez, Miguel - Ferhat, Deaux, Valls (Sarr, 87e), Philippoteaux, - Ripart (Fomba, 75e), Denkey. Remplaçants non utilisés : Landre, Alakouch, Stojanovski, Ben Amar. Entraîneur : Bernard Blaquart. 

Bernard Blaquart : « Il y a un peu de tout, de la déception, de la frustration ou de la satisfaction. C'est un bon résultat, c'était important de revenir. Mais on est passé près de la victoire, comme de la défaite. Notre première période est meilleure, c'est là que l'on ne gagne pas le match. On a débloqué le compteur quand même. L'inefficacité offensive vient d'abord de nous. On peut parler de réussite, d'adresse. La seconde période est moins maîtrisée, on a souffert dans les duels aériens car il y a eu beaucoup d'engagement. Lille a mis une intensité supérieure en seconde période. Il y a toujours un moment où on essaie de préserver le résultat, ce qui se comprend. On n'a pas non plus été surclassé. C'est une bonne performance. »

 

Christophe Galtier : « On a eu une bonne entame sur les quinze premières minutes. Mais rapidement, on a eu beaucoup trop de déchet et d'erreurs techniques individuelles et on a rendu trop rapidement le ballon à Nîmes qui l'a bien utilisé dans ses transitions. Notre bloc était coupé en deux. On a rendu une pâle copie. Nous trouverons les raisons. On a pris un point et c'était mal engagé. 

Il y a eu chez certains un petit sursaut d'orgueil pour mettre plus de détermination et d'intensité. On n'apprécie pas ce point car c'est une contre-performance, mais à dix minutes de la fin, on n'en avait pas... Sur un plan défensif, on a été très mauvais. Il faudra trouver les maux sur ce match-là car ce que j'ai vu ne correspond pas du tout à ce que nous faisons depuis un an. J'ai trouvé que l'équipe a trop rapidement lâché. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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