Panagiotis Valchodimos n’a pas joué une seule minute cette saison. Alors qui lui reste un an de contrat, il veut retrouver une occasion de prouver qu’il a sa place au Nîmes Olympique. En attendant, il affirme manquer d’explication concernant sa situation sportive.

Objectif Gard : Comment vivez-vous cette saison avec le Nîmes Olympique ?

Panagiotis Vlachodimos : Ce n’est pas très agréable. Ce n'est pas la meilleure saison qui soit pour moi, puisque j’ai joué zéro minute, mais j’essaie de faire de mon mieux. Je crois avoir fait une bonne préparation, mais je n’ai jamais l’occasion de jouer et de montrer mon football. Pour être honnête, je ne sais pas vraiment pourquoi ?

N’est-ce pas difficile à vivre ?

Si, bien sûr. C’est encore plus difficile quand vous ne savez pas pour quelle raison. À chaque fois que je demande pourquoi je ne joue pas, je n’obtiens jamais réellement de réponse. La seule explication que j’ai eu, c’était après 6 ou 7 mois, au cours de la saison dernière. On m’a dit que je ne parlais pas français et que je ne m’intégrais pas suffisamment à l’équipe. Mais ce n’est pas le cas car je comprends le français quand les autres joueurs le parlent sur le terrain.

Le fait de ne pas parler français ne constitue-t-il pas un réel frein à votre intégration dans l’équipe ?

Non, car je me sens intégré à l’équipe. Je parle avec les autres. On peut discuter parfois en anglais, ou en français. Et même si je m’exprime mieux en anglais, on se comprend. La dernière saison, quand j’ai eu la possibilité de jouer, je jouais bien et je marquais des buts. Je ne crois pas que c’était alors un problème de langue ou d’intégration.

Estimez-vous être apte à jouer en ligue 1 avec le Nîmes Olympique ?

Oui, bien sûr ! L’équipe fait une saison incroyable. Si on m’en donnait l’opportunité, je suis sûr que je pourrais bien jouer et offrir à l’équipe plus d’options dans le jeu offensif. 

Quels sont vos rapports avec Bernard Blaquart ?

Je n’ai aucun problème avec lui. Il est le coach. Ce sont ses décisions et je les respecte, mais il ne m’explique jamais les choses. Il ne vient jamais me voir pour me dire quoi que ce soit. On se parle parfois, mais il ne vient jamais vers moi pour me dire ce que je fais de bien ou mal. Ni pour me donner des conseils du style : "essaie de faire mieux ceci, ou cela moins fort". Les trucs classiques entre un entraîneur et un footballeur.

Y a-t-il quand même quelques échanges entre vous ?

La seule chose qu’il m’ait vraiment dite, c’est : "tu ne parles pas assez bien le français, donc tu ne t’intègres pas assez et je crois que d’autres gars sont mieux pour l’équipe."

Dans ces conditions, souhaitez-vous rester au Nîmes Olympique ?

Oui car je me plais ici. La ville est belle. J’aime l’équipe et c’est aussi la raison pour laquelle je suis revenu. Laurent (NDLR : Boissier) et le président (NDLR : Rani Assaf) souhaitaient aussi que je revienne dans l’équipe, donc j’ai quitté le Panathinaïkos d’Athènes et mes amis, car ils voulaient absolument que je revienne. Ils m’ont aussi dit que le coach me voulait et c’était d’ailleurs la première question de mon agent : « est-ce que le coach me connaît ? Est-ce que le coach me veut dans l’équipe » ? Et ils ont répondu « oui ». Ça s’est bien passé pour moi la saison dernière, et puis après, je ne sais pas ce qu’il s’est passé.

Que pensez-vous des supporters nîmois ?

Je les apprécie vraiment beaucoup. Quand ils ont appris que je revenais, j’ai reçu beaucoup de messages, c’était sympa. Et puis au stade, c’est vraiment une super ambiance familiale, c’est très agréable.

Qu’aimeriez-vous leur dire ?

Tout simplement merci. Car ils m’encouragent même si je ne joue pas et c’est incroyable. J’espère pouvoir rester ici pour qu’ils puissent me voir jouer.

Croyez-vous encore possible un retour en équipe première pour l’année prochaine ?

Oui, de mon point de vue, je suis sûr que je peux bien jouer.

Vous êtes Greco-Allemand. Vous sentez-vous plus Grec ou plus Allemand ?

C’est dur de répondre. J’aime différentes choses des deux cultures, les deux sont un bon mélange. Je suis né à Stuttgart en Allemagne. Mes deux parents sont Grecs, alors je me sens peut-être plus Grec. Disons que mon cœur est Grec (rires).

Loin de vos deux pays, qu’est-ce qu’il vous manque le plus ?

Je dirais ma famille bien sûr. Sinon pas grand-chose, car Nîmes et le sud de la France c’est aussi un bon mélange pour moi. Il fait beau et chaud. Les gens sont ouverts et sympas comme en Grèce. Et puis, il y a un côté bien organisé comme en Allemagne.

Comment occupez-vous votre temps libre ?

Avec ma femme, nous aimons les choses simples : aller au café, au restaurant, aller nous promener en ville ou visiter d’autres lieux comme la Côte d’Azur, Barcelone. Mais aussi rester à la maison et regarder des films, des séries.

Avec quels Crocos êtes-vous le plus proche ?

Rachid, Umut, Sofiane, Flo (NDLR : Alioui, Bozok, Alakouch et Miguel). On se voit parfois en dehors du foot.

Êtes-vous heureux à Nîmes ?

Oui je me sens bien ici. Bien sûr, je me sentirais mieux si je pouvais jouer, comme tous les joueurs. Mais en dehors du foot, je me plais bien à Nîmes.

 

 Propos recueillis par Norman Jardin et traduits par Cécile Rovira

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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