Dominateurs dans jeu, les Nîmois ont dû passer par la séance des tirs aux buts pour arracher la qualification. C’est loin d’être rassurant. 

Embourbés dans une série de 13 matches sans victoire en ligue 1, les Crocodiles avaient oublié quel goût avait une victoire. C’est en coupe de la ligue qu’il fallait chercher pour retrouver le dernier succès. C’était face au Racing Club de Lens (L2) 3-0. Alors certes, cette qualification pour les 16e de finale de la coupe de France ne serait être une référence sportive, mais elle a le mérite d’éviter une nouvelle désillusion au Nîmes Olympique.

L’après-midi avait débuté par une minute d’applaudissements respectée en hommage à Nathaël Julan, le joueur de l’En Avant de Guingamp (L2), disparu dans un accident de la route vendredi. L’entame de la rencontre était intéressante coté Nîmois, avec une logique maîtrise du ballon. Mais Tours jouait à merveille son rôle de « petit », en compensant ses manques techniques par beaucoup d’engagement. Dans la pure tradition de cette légendaire compétition. Les Tourangeaux tentaient d’exploiter les coups de pieds arrêtés. Ce qu’ils faisaient avec pas mal de talent. Tant et si bien qu’un coup franc de Hidasse tendu au premier poteau, mettait la panique dans la défense des Crocodiles. Le ballon sortait des seize mètres, puis il revenait et Gonzalez seul au second poteau ratait le cadre (11e). L’avertissement était sans frais, mais la leçon était à retenir. De leur côté, les Nîmois avaient cadré deux fois par Ferhat (9e et 12e) mais les tirs n'étaient pas assez appuyés pour tromper Cointard. Valls avait aussi eu son occasion, mais là encore il n’y avait pas assez de puissance (14e).

Le compteur des Nîmois allait tout de même se débloquer, quand sur un coup-franc tiré par Ferhat, Ripart était trop court, mais pas Briançon qui reprenait le ballon aux six mètres pour ne laisser aucune chance à Cointard (0-1, 24e). Le capitaine des Crocodiles, qui avait déjà marqué le dernier but du NO en 2019, réussissait le premier de 2020. Il venait surtout de casser l’ambiance, et on se disait que les « Rouges » avaient fait le plus difficile. C’était bien mal connaître la magie de la coupe. Ce que les « Ciel et noir » ne tardaient pas à rappeler à leurs visiteurs du jour. Camara, intenable sur son côté droit frappait au but, le ballon était détourné par Bernardoni, mais le gardien Nîmois, masqué, devait s’incliner sur la reprise de Da Silva, à ras du poteau (1-1, 38e). Le Stade de Vallée du Cher exultait comme à ses plus belles heures. Dommage, car 30 secondes avant l’égalisation, sur un centre de Ripart, Landre était à deux doigts de doubler l’écart (37e). À la pause tout était à refaire pour Nîmes, dont les 45 première minutes, en 5-3-2 n’étaient pas vraiment rassurantes.

Au retour des vestiaires, Deaux était fauché par Gonzalez à l’entrée de la surface de réparation et monsieur Turpin n’hésitait pas à accorder un pénalty que Ripart transformait (1-2, 51e) sans le célébrer. L’attaquant Nîmois avait sans doute compris qu’il ne fallait pas crier victoire trop vite. Ce que les Crocodiles auraient pu faire si Landre n’avait pas échoué sur Cointard (58e). Mais la tempête allait s’abattre sur la défense Nîmoise. Après un sauvetage de Ripart (61e) et un autre de Bernardoni (62e), la digue gardoise cédait quand Camara, parti dans le dos la défense de Nîmes, crochetait Bernardoni pour marquer dans le but vide (2-2, 65e). Cinq minutes plus tard, Camara et Mahamat partaient dans une contre-attaque à deux face au seul Landre, heureusement les attaquants Tourangeaux ne s’entendaient pas. Les Nîmois étaient fébriles et les Indroligériens commençaient à donner des signes de fatigue. Mais il n’en reste pas moins vrai que le Nîmes Olympique était contraint à jouer une prolongation par une équipe évoluant quatre divisions en dessous d’elle (N3).

Ce n’était déjà pas glorieux et il fallait éviter le naufrage. Alors tour à tour Stojanovski (111e), Landre (114e) et Denkey (118e) tentaient leur chance. Cointard arrêtait, détournait et repoussait toutes les occasions. Il fallait passer par la séance de tirs aux buts pour départager les deux équipes. Paquiez ratait le sien mais pas Briançon, Stojanovski, Denkey et Valerio qui marquait celui de la qualification (4-2). Les Crocodiles sont passés par le très petite porte, mais ils sont passés. C’est bien là l’essentiel. Les Nîmois participeront au 16e de finale de la coupe de France, pour la première fois depuis 2011. Il était temps. Les joueurs de Bernard Blaquart connaîtront leur adversaire lundi soir, à l’issue du tirage au sort qui se déroulera à 20h15 (sur Eurosport 2). Les matches se joueront les 18 et 19 janvier, entre la réception du Stade Rennais Football Club et le déplacement sur le terrain de l’Association Sportive de Saint-Etienne. 

32e de finale de la coupe de France.

TOURS FOOTBALL CLUB (N3) – NÎMES OLYMPIQUE (L1) 2-2 (après la prolongation et 2-4 aux tirs aux buts)

Stade de la Vallée du Cher. Mi-temps : 1-1. Fin du temps réglementaire : 2-2. Spectateurs 3 510. Arbitre : M. Turpin. Buts pour Tours : Da Silva (38e) et Camara (65e). Buts pour Nîmes : Briançon (24e) et Ripart (51e, sp). Avertissements à Tours : Peron (45e) et Perraguin (66e). Tirs aux buts réussis pour Nîmes : Briançon, Stojanovski, Denkey et Valerio. Tirs aux buts ratés à Nîmes : Paquiez. Tirs aux buts réussis pour Tours : Mouangue et Dugain. Tirs aux buts ratés à Tours : Hidasse et Sa Silva.

Tours : Cointard – Perraguin, Gonzalez, Tison, Mouangue – Gassama (N’Diaye, 106e), Péron (cap), Da Silva – Camara (Dugain, 88e), B. Mahamat, Baldé (98e), Hidasse. Remplaçants non utilisés : Goda (G), C. Mahamat, Condore et Jaki. Entraîneur : Nourredine El-Ouardani.

 

Nîmes : Bernardoni – Landre, Briançon (cap), Martinez, Miguel – Fomba (Valerio, 90e), Deaux (Paquiez 99e), Valls – Ferhat (Stojanovski, 109e), Ripart, Philippoteaux (Denkey, 80e). Remplaçants : non utilisés. Dias (G), Alakouch et Buades.

La réaction de Renaud Ripart 

« Êtes-vous satisfait de la qualification ?

Oui, c'est bien, c'était l'objectif. On est tombés sur une équipe de Tours qui a joué son va-tout, qui nous a bien embêtés. C'est dommage parce qu'on faisait une bonne entame de match, et on prend ce but qu'on peut éviter sur un contre. On aurait dû avoir un peu plus de maîtrise, tuer le match plus rapidement. Mais c'était un match de préparation, surtout en vue du Championnat la semaine prochaine, et le job a été fait.

Dans la situation actuelle, cela vous soulage-t-il ?

Oui, toute victoire, toute qualification est bonne à prendre. Après, bien sûr, il faut qu'on progresse. On a joué dans un schéma inhabituel (3-5-2), on a parfois été mis en danger sur des trucs où, quand on aura l'habitude, ça ne passera peut-être plus. Il faut retenir le positif et bosser sur ce qui n'a pas été.

Qu'y a-t-il eu de positif dans le jeu ? 

Par séquences, on a eu une maîtrise intéressante sur un terrain compliqué. On s'est procuré pas mal d'occasions. Il faut toujours qu'on ait un peu plus de réussite, qu'on essaye d'être plus tueurs. Mais c'était un match de reprise, on a beaucoup bossé cette semaine en stage (en Espagne), je pense qu'il y avait beaucoup de fatigue aussi. Il y a de bonnes choses, il faut continuer. »

Bernard Blaquart : « Même si ce n'est pas immérité, on ne peut pas vraiment être rassuré après un match comme ça. Tout reste fragile. Je n'ai pas grand-chose à reprocher aux joueurs sur l'envie. Sur le contenu, ce n'est pas suffisant. On a des difficultés à marquer des buts dans le jeu et il y a cette impression de retenue dans les gestes défensifs. » 

 « C'est le système qui s'est adapté aux joueurs qui me paraissaient le plus prêts, a expliqué Blaquart, avec un sourire. Mais je ne suis pas sûr que ce soit le système qui nous pose problème. On est dernier de L 1 (19e), en ce moment, parce qu'on a perdu trop de joueurs et qu'on n'en a pas recruté assez. J'attends beaucoup du mercato, même s'il n'y a pas d'équipe transformée par un mercato d'hiver. »

Le tirage au sort des 1/16ème de finale de la Coupe de France aura lieu ce lundi soir à Rouen. Hélas, sans le Tours FC …

 

Et pourtant, nos Ciel et Noir ont lutté, samedi après-midi, pendant 120 minutes, revenant par deux fois au score, gommant ainsi valeureusement les quatre divisions qui les séparaient du Nîmes Olympique, pensionnaire de Ligue 1.

Cette vaillance et cet enthousiasme ont permis d’arracher la séance, toujours aléatoire, des tirs au but.

Les 3 500 spectateurs de la Vallée du Cher ont pu vibrer grâce à l’exploit de nos joueurs mais ils ont aussi pu constater l’erreur grossière manifeste du corps arbitral durant cette séance qui invalide le tir au but de Youssef Hidasse. Le ballon a clairement franchi entièrement la ligne de but à la vue des images qui ont circulé tout le week-end sur les sites d’informations sportives et les réseaux sociaux.

Comment les arbitres internationaux désignés sur ce match, idéalement placés, n’ont pu voir ce qu’ont vu 3 500 spectateurs à vitesse réelle ?

 

Il n’est plus l’heure, désormais, à la polémique stérile puisqu’il n’y a aucun moyen de remettre en cause auprès de la Fédération le résultat de cette rencontre malgré cette injustice criante.

Nous préférons retenir les déclarations très élégantes d’après-match « à chaud » de notre entraîneur qui « a vu les images, ça fait partie du jeu, alors on ne va pas s’arrêter sur cela » et de Youssef Hidasse qui indique que « je vois qu’il rentre, c’est une erreur, mais on est tous humains, je n’avais qu’à la mettre au sol ».

Ce sont ces paroles-là, empreintes de sportivité et de fair-play, dont nous sommes fiers aujourd’hui et qui doivent construire ce nouveau TFC face à un monde du football toujours plus égocentrique et égoïste.

 

Nous avons, hélas, encore pu le constater samedi avec le club Nîmois.

Accueillis chaleureusement la veille du match pour sa mise en place au centre d’entrainement du Tours FC, placés dans les meilleures conditions pour leur séjour, qualifiés in extremis et dans les conditions sur lesquelles nous ne reviendrons pas, avec à la clé une dotation financière fédérale de 50 000 euros, les gardois sont partis en catimini avec leur part de recette.

Un montant de 9 500 euros qui à l’échelle d’un budget de club de Ligue 1 représente une microscopique goutte d’eau.

Une décision justifiée par le fait qu’il fallait couvrir les frais de déplacement et d’hébergement, pourtant les nîmois sont venus du Gard avec leur car officiel et ont dormi à l’Ibis Styles !

Il parait que « La richesse est comme l’eau de mer, plus on en boit et plus on a soif ».

Mais, il n’est peut-être pas trop tard pour revenir sur cette décision Président Rani Assaf ?

 

Quoiqu’il en soit, ces désagréments et inélégances ne remettront pas en cause ce samedi presque parfait qui a mis en lumière, sur le terrain comme en tribune, le renouveau de notre si cher club Ciel et Noir.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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