Pour la 19e journée de Ligue 1, Nîmes a été surclassé 4-0 à Rennes et concède sa plus lourde défaite cette saison. Néanmoins les Crocos terminent 2018 à la 11e place de Ligue 1. 

Les Nîmois terminaient 2018 du côté de Rennes, pas synonyme de mi-saison puisqu'il y aura encore le match en retard à jouer contre Nantes. Côté Gardois on affichait une volonté de finir avec 26 points et de passer les fêtes au chaud dans le Top 10 de l'élite. Mais les Bretons n'étaient pas de cet avis. Maouassa, Nîmois le temps d'un prêt, ne pouvait disputer cette rencontre en raison d'une clause contractuelle. Il était remplacé poste pour poste par Paquiez. C'est de l'autre côté, le polyvalent Ripart était préféré à Alakouch sur le couloir droit.

Les Crocos étaient cueillis à froid. Bourigeaud côte gauche se mettait sur son pied droit pour délivrer un centre chirurgical à destination d'un autre Benjamin, André. Complètement esseulé, le capitaine rennais ne ratait pas l’occasion de crucifier Bernardoni à six mètres (1-0, 6e). Comme face à Saint-Étienne (1-1) et Lille (2-3), les Nîmois encaissaient un pion dès l'entame. Fidèles à leurs valeurs, ils réagissaient. Savanier récupérait le ballon dans son camp et remontait le terrain. Son ouverture parfaite permettait à Bouanga de pénétrer dans la surface et d'armer un tir enroulé du droit qui frôlait le montant de Koubek (9e). La plus belle occasion nîmoise de cette première période.

De loin, Alioui croisait trop son tir du droit (11e). Le Marocain était titulaire à la pointe de l'attaque pour la deuxième fois de la saison après Caen. Sur leur deuxième offensive, les Rennais punissaient le promu. Au départ de l'action, les Nîmois sentaient la possibilité de récupérer le ballon à 30 mètres du but. Un pressing à cinq joueurs, insuffisant et un moment de flottement qui amenait le but du break. La relance précise de Koubek tombait dans les pieds de Bourigeaud, qui sur ce coup terminait le travail d'un tir placé qui terminait dans le soupirail nîmois après une combinaison avec Siebatcheu. Bernardoni était trop court sur sa gauche et constatait les dégats (2-0, 14e).

2-0 en moins d'un quart d'heure, la messe est dite pouvait-on croire ! Mais on ne pense jamais ça avec le NO. Les scénarios d'Angers et Lille nous revenaient en tête. Les hommes du coach Blaquart parvenaient à se projeter et à approcher le but adverse. Sur celui de Bernardoni, Rennes n'est venu que deux fois, mais ça a fini au fond, à chaque fois. Toujours en réaction, Briançon reprenait dos au but (19e), sans succès. Alioui slalomait dans la surface mais écrasait trop sa tentative (21e) et Ferri, en bonne posture, ratait la cible (43e). Chose incroyable, les Crocos rentraient à la pause, menés de deux buts avec 12 tirs tentés, pour un seul cadré. Quand Rennes a trouvé deux fois les filets sur quatre tentatives. Signe de la forte supériorité technique d'une formation qualifiée pour les 16esde finale de la Ligue Europa contre le Betis de Seville.

Emmené par un Ben Arfa des grands soirs, ça allait trop vite pour nos Crocos. Dès la reprise, l'international français (15 sélections) régale sur la droite avec Sarr. Le Sénégalais centrait en retrait pour Siebatcheu qui concluait (3-0, 47e). Après un lob raté de Bouanga, alors qu'il se présentait seul face à Koubek, c'est l'entraîneur qui prenait les devants en procédant à un double changement (54e).

Transparent ce soir, Thioub cédait sa place au profit de Bozok. Valls remplacé par Alakouch, pour passer dans un système en 4-4-2. Le latéral droit formé à Nîmes se faisait remarquer en réalisant un festival de dribbles dans la surface. Derrière, Ripart reprenait mais ne cadrait pas. C'était décidément le thème de la soirée.

Ben Arfa faisait encore des misères à Paquiez et Bernardoni s'employait sur sa ligne devant Bourigeaud pour stopper l'hémorragie (59e). Il devait s'incliner ensuite devant Siebatcheu, après avoir relâché un tir de Grenier, au milieu d'une défense totalement passive (4-0, 67e). Pour la première fois, les soldats nîmois semblaient abdiquer. Abandonnant leur dernier rempart, ils réussissaient pourtant à s'interposer du pied devant André. Ben Arfa ne se lassait pas d'étaler toute sa palette technique et de faire briller ses partenaires. Il aurait pu marquer mais Bernardoni et la barre s'y opposaient.

Nîmes finit donc 2018 en encaissant une troisième défaite consécutive, la plus lourde de la saison. Un échec qui met fin à la série de trois succès obtenus à l'extérieur. Au classement, même s'il se fait doubler par son bourreau du jour, Nîmes se classe à la 11e place à la trêve. Les fêtes tombent à pic pour se reposer et repartir de plus belle le 5 janvier en 32e de Coupe de France à Lyon La Duchère.

De Rennes, Corentin Corger

Stade Roazhon Park. RENNES 4 - NÎMES OLYMPIQUE 0 (Mi-temps : 2-0). Spectateurs : 22 430. Arbitre : M. Stinat. But pour Rennes : André (6e), Bourigeaud (14e) Siebatcheu (47e, 67e).  Avertissement à Rennes : Traoré (79e). Avertissements à Nîmes : Briançon (34e), Paquiez (88e).

Rennes : Koubek - Traoré, Da Silva, Mexer, Bensebaini - Grenier (Léa-Siliki, 86e), André - Sarr, Ben Arfa, Bourigeaud (Del Castillo, 81e) - Siebatcheu (Johansson, 68e). Entraîneur : Julien Stéphan. Remplaçants non utilisés : Gertmonas, Zeffane, Hunou, Gelin.

 

Nîmes Olympique : Bernardoni - Ripart, Briançon (cap), Lybohy, Paquiez – Ferri, Savanier, Valls (Alakouch, 54e) - Thioub (Bozok 54e), Alioui, Bouanga (Bobichon, 76e). Entraîneur : Bernard Blaquart. Remplaçants non utilisés : Valette, Landre, Miguel, Guillaume.

Bernard Blaquart : « On a raté notre match, c'est sûr. Mais je l'avais dit avant la rencontre, Rennes a des joueurs de grand talent. Quand ils sont en confiance, qu'ils mènent 2-0 au bout de 12 minutes, c'est très compliqué même si jusqu'au 3-0, on a espéré. Après ce but, l'équipe a pris un grand coup sur la tête.

 

Ce soir, ça a été un naufrage, mais le bilan de la première partie de saison est bon pour nous. Au début de saison, je pense qu'on aurait été content d'arriver à 23 points à la trêve. Finir avec deux défaites nous chagrine un peu. Surtout ce soir. Je pense qu'on a été trop ambitieux. On a mal défendu, et la fin de match a été terrible. Ça partait de partout. Concernant le mercato, on avait dit qu'il serait très calme chez nous. J'ai un effectif équilibré, j'en suis satisfait et je pense qu'avec cet effectif on peut s'en sortir. » 

Julien Stephan (entraîneur de Rennes) : « La dynamique est très bonne. Ce qui me plaît ? Notre entame, avec l'efficacité dans le premier quart d'heure. J'ai beaucoup aimé aussi notre deuxième période, très aboutie. Notre troisième but change un peu la donne : il renforce notre confiance et nous permet de jouer beaucoup plus libérer. C'est une victoire méritée.

 

Je remercie les joueurs pour leur investissement, leur solidarité. Ne pas lâcher un duel, un replacement défensif dans le dernier quart d'heure, pour ne pas prendre de but, c'est ça le haut niveau. Les joueurs ont droit à dix jours de vacances, ils les ont bien mérités. On devra tout mettre à la reprise pour repartir sur de bonnes bases, pour repartir sur une dynamique positive. On est en embuscade, avec un match en moins. » 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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