Dominés dans les grandes largeurs par des Lorientais réalistes, les Nîmois s'inclinent 3-0 et subissent leur neuvième défaite de la saison. À l'issue de cette 14e journée, les Crocos descendent à la 18e place, celle de barragiste. L'inquiétude est de rigueur. 

Pour ce match de la plus haute importance dans le bas du classement de la Ligue 1, Jérôme Arpinon avait décidé de donner un visage très offensif à son équipe. Dans un dispositif en 4-3-3, le onze de départ nîmois était très porté sur l’attaque avec les titularisations de Ripart, repositionné en tant qu'arrière droit, Eliasson, Ferhat, Benrahou et Koné.

En défense, la surprise était la première titularisation en Ligue 1 de Guessoum à la place de Briançon, pourtant annoncé titulaire par son coach. L’enjeu de la rencontre pouvait se résumer par la formule classique : « Malheur au vaincu ». Car entre des Lorientais qui restaient sur quatre défaites, six matches sans marquer et des Crocos empêtrés dans une série de six défaites en sept journées, les deux formations ne se présentaient pas en grande forme.

Ce choc de malades débutait sous la pluie et le vent, des conditions typiquement locales. Mais dès les premiers instants, le scénario catastrophe démarrait pour Nîmes. À la suite du premier corner gardois, les locaux partaient en contre. Laurienté déposait Fomba avant de servir idéalement Boisgard, totalement oublié au point de penalty, pour l’ouverture du score (1-0, 2e). On ne jouait que depuis 70 secondes !

Malgré son classement peu flatteur avant la rencontre (19e), Lorient posait beaucoup de difficultés au NO. Les visiteurs ne parvenaient pas à construire du jeu et les Merlus, bien organisés, se contentaient de gérer les affaires courantes. Pire encore, il fallait une intervention de Reynet pour éviter à Laurienté de doubler l’écart (24e). Les intentions gardoises sont bien trop légères pour inquiéter l’arrière garde bretonne.

La situation s’aggravait singulièrement lorsque Fomba commettait une faute dans sa surface de réparation, qui ne s’imposait pas, sur Abergel. M. Abed désignait sans hésiter le point de penalty et Hamel se chargeait de transformer cette offrande (2-0, 29e). Le break était fait et toujours pas d’occasion nîmoise à se mettre sous la dent.

La réaction nîmoise arrivait tout de même avant la pause. Après un débordement, Ferhat centrait fort devant le but, Nardi détournait le ballon sur Eliasson qui tentait sa chance mais il était contré par… Koné (40e). Ce n’était pas grand-chose mais c’était déjà ça au terme d'une première période très compliquée pour le NO. Pour la première fois de la saison, les Morbihannais entraient à la pause en menant au score (2-0).

Au retour des vestiaires, Duljevic remplaçait Benrahou. Mais cela n'avait pas d'effet puisque c'était Lorient qui continuait de se créer des opportunités par l’intermédiaire de Laurienté (53e). L’heure de jeu sonnait enfin le réveil des Gardois qui cadraient leurs premières tentatives dans cette partie. Fomba smashait de la tête le ballon après un bon centre d’Eliasson (63e) et puis Ferhat reprenait du crâne un service de Duljevic (66e). À chaque fois, Nardi s’interposait sans problème.

Même si Nîmes se faisait davantage dangereux, Lorient en profitait pour placer quelques contres. Sur un corner, une tête de Chalobah passait à ras du poteau gauche de Reynet (68e). Un tireur qui se muait en passeur pour Wissa, entré en jeu, qui armait une reprise, repoussée par la transversale nîmoise (71e). Le but du KO n'était pas loin et cela n'était que partie remise.

Juste avant, Nîmes croyait réduire l'écart lorsque sur un centre de Ferhat, mal repoussé par la défense bretonne, Roux trouvait la faille avec un tir croisé du gauche (85e). Un but validé dans un premier temps avant que les assistants vidéos ne fassent changer d'avis à l'arbitre, estimant que l'attaquant nîmois avait contrôlé le cuir de la main avant de marquer.

Dans la foulée, les Bretons subissaient le même sort. Sur une contre-attaque rapide, Laurienté faisait mouche dans le but vide après un cafouillage dans la surface. Nouvelle intervention de la VAR qui cette fois entraîne un changement de décision pour une position de hors-jeu. Deux minutes plus tard, les Lorientais marquaient tout de même leur troisième but grâce à Wissa (3-0, 89e).

Si Nîmes aurait pu bénéficier de deux faits de jeu en sa faveur avec une possibilité de donner un deuxième carton jaune à Chalobah et ce but invalidé pour une main litigieuse, la prestation livrée au Moustoir ne permettait pas d'envisager un meilleur résultat. Avec ce revers associé aux matches nuls de Dijon et Strasbourg, Nîmes descend à la 18e place, celle de barragiste. Le besoin de points devient de plus en plus préoccupant pour éviter de sombrer davantage.

De Lorient, Norman Jardin

14journée de Ligue 1. FOOTBALL CLUB DE LORIENT – NÎMES OLYMPIQUE 3-0 Stade : Moustoir -Yves Allainmat. Mi-temps : 2-0. Rencontre disputée à huis clos. Arbitre : M. Abed. Buts : Boisgard (2e), Hamel (29e, sp) et Wissa (89e). Avertissement à Lorient : Laurienté (19e) et Gravillon (54e)

Lorient : Nardi – Delaplace (Hergault, 77e), Gravillon, Morel, Le Goff – Chalobah (Le Fée, 77e), Lemoine (cap) (Monconduit, 77e), Abergel – Laurienté, Hamel (Moffi, 84e), Boisgard (Wissa, 60e). Remplaçants non utilisés : Dreyer, Fontaine, Marveaux, Grbic. Entraîneur : Christophe Pélissier. 

Nîmes : Reynet – Ripart, Guessoum, Landre, Miguel – Fomba, Ahlinvi (Sarr, 76e), Eliasson (Aribi, 84e) – Ferhat, Koné (Roux, 66e), Benrahou (Duljevic, 46e). Remplaçants non utilisés : Nazih, Alakouch, Burner, Briançon, Paquiez. Entraîneur : Jérôme Arpinon.

Jérôme Arpinon : « On a fait des erreurs de jeunesse, on a manqué de maturité. C'est compliqué de venir à Lorient et de courir après le score. On s'est ouvert après leur premier but, mais on a fait des erreurs techniques. Quand tu es en bas du classement, tu es fragile. Cela s'accumule quand tu rates une passe ou deux. 

À la mi-temps, j'étais en colère. Il fallait essayer de jouer, mais Lorient a fait une belle partie, s'est accroché au score. C'était encore plus difficile car on est à l'extérieur. On est à notre place, on va continuer de travailler. (Inquiet ?) Quand tu es là, tu l'es toujours légèrement. On est dans le dur. Mais ce n'est pas maintenant qu'on va baisser les bras. Heureusement, un match arrive dès mercredi contre Nice. On va vite passer à autre chose. »

 

Christophe Pelissier : « C'était un match extrêmement difficile à préparer et à jouer. On a la chance d'ouvrir le score très tôt, ce qui nous libère d'un poids, déjà de marquer après six matches (de suite sans but). Tous les éléments offensifs ont été présents sur les trois buts, cela amène de la confiance aux attaquants, c'est très important. Et Paul (Nardi) fait l'arrêt qu'il faut à 2-0. 

C'est une réussite à la fois offensive et défensive. C'est une soirée parfaite. C'est un soulagement parce que c'était pesant de ne pas marquer, de ne pas être récompensé. Il faut savourer et bien récupérer. Cette victoire nous permet d'être dans le coup, avec 4-5 équipes (Strasbourg, Nîmes, Reims, Dijon). On a un mini-Championnat (pour le maintien) où l'on doit être performant. Il faut gagner ce Championnat-là. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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