Troisième jour à Peralada et le vent a laissé tranquille les Crocos pour profiter du soleil. Mais pas question de se dorer la pilule car aujourd'hui c'était mise en place et travail devant le but. Certains comme Théo Valls ont été en réussite

"Avec ce noyau dur de huit, neuf joueurs qui se connaissent depuis quatre ans, il est facile de s'intégrer dans ce groupe. Il est sain, simple. Les joueurs ne se prennent pas pour d'autres", commente le coach Bernard Blaquart pour expliquer la bonne ambiance qui règne au sein du Nîmes Olympique. La joie d'être ensemble, les sourires, les cris aigus de Sada Thioub ne trompent pas. Ce groupe vit bien et ça se voit.

Un élément manquait néanmoins à l'appel ce jeudi matin : Umut Bozok. Resté à l'hôtel en compagnie du kiné Anthony Lombardo, "sa cheville est douloureuse. Il s'est fait une petite entorse. Nous ferons un point demain à Nîmes", rassure t-il. Le coach a déjà assuré qu'il ne prendrait pas de risques pour le déplacement, samedi (15h) à Lyon-Duchère en 32e de Coupe de France.

Des rires mais aussi du travail. Après un exercice de jonglages et un taureau, c'est l'ensemble du groupe qui a travaillé ensemble devant le but. Une séance de mise en place avec lancement de l'action par les défenseurs au niveau de la ligne médiane pour décaler les milieux afin qu'ils centrent pour les attaquants. Une heure à répéter les bases, c'est la clé de la réussite.

"Vu que l'on a changé d'organisation avec ce passage en 4-3-3, les milieux ont un rôle offensif important à jouer. Ils doivent se trouver dans la surface là où 90% des buts sont marqués. On veut que Jordan (Ferri) soit un buteur. On s'en approche avec Valls", explique Jérôme Arpinon, l'entraîneur adjoint. C'est vrai que Théo a été en réussite avec une magnifique tête croisée au second poteau. De quoi se faire acclamer et chambrer par ses partenaires pour le milieu de 1,79 mètres, pas franchement réputé pour son jeu de tête. Le gardien Paul Bernardoni, plaisantait sur le coup : "Si je commence l'année en prenant des buts de Valls de la tête... !".

Le gardien nîmois a eu l'opportunité de se rattraper face à d'autres coéquipiers malgré un terrain dur. Renforcée par du sable, cette pelouse aura eu raison de son survêtement et dans une moindre mesure de son genou.

À très exactement 259 kilomètres du stade des Costières, les Crocos ont pu compter sur la présence d'un couple de supporters. En vacances quelques jours à Rosas, Dorian (22 ans) et Aurélie (19 ans), venus d'Alès, avaient la tribune pour eux ce matin. "C'est sympa de voir les joueurs de plus près, l'aspect tactique. C'est mieux qu'à la Bastide !", savoure le jeune homme, la casquette du club fièrement vissée sur la tête. "J'ai laissé le maillot dans la voiture", complète-t-il.

 

Les deux gardois repartiront avec quelques selfies aux côtés de Briançon ou Alioui. Ils auront l'occasion d'en faire d'autres ce vendredi matin à 10h pour le dernier entraînement de ce stage. Cet après-midi, les joueurs avaient quartier libre avec sieste et golf au programme. Mais aussi des entretiens avec le coach Bernard Blaquart pour une dizaine de joueurs afin de connaître leur ressenti et d'évoquer leurs axes de progression. Histoire d'être bien sûr que tout va bien !

Les Crocos préparent 2019 en Espagne, du côté de Peralada, en Catalogne. Une commune située à environ 30 kilomètres de la frontière. Retour sur une journée d'efforts intenses. 

Arrivés hier, les Crocos ont réalisé une première séance dans l'après-midi, pour se mettre en jambes. Ils sont 24 joueurs à composer la délégation nîmoise : Bernardoni, Valette, Dias - Paquiez, Alakouch, Briançon, Landre, Lybohy, Harek, Miguel, Maouassa, Sainte-Luce - Hsissane, Valls, Bobichon, Ferri, Savanier - Bouanga, Thioub, Ripart, Bozok, Alioui, Depres, Guillaume. Les choses sérieuses démarraient ce mercredi avec trois entraînements programmés. Dès 8h, le réveil à l'hôtel a été musculaire avec trente minutes notamment de gainage.

Après le petit-déjeuner, place au terrain... mais pas au ballon. Après l'échauffement, Richard Goyet, le préparateur physique, menait la séance qui débutait avec un exercice de pressing où trois joueurs devaient récupérer le ballon au milieu de onze. Le but était de mettre de l'intensité, y compris dans les commentaires : "y'en a, ce sont des piquets. Si vous n'avez pas envie, mettez-vous sur le côté." Une pique pour donner le ton et prévenir que la débauche d'énergie serait importante.

Place ensuite à quatre ateliers disposés à chaque coin du terrain. Pompes, passes ou encore l'exercice de la chaise pour muscler les cuisses. Des gammes répétées des dizaines de fois, entrecoupées de course pour se rendre à chaque point. Toujours avec Richard Goyet pour pousser ses troupes dans leurs retranchements : "C'est là que l'on fait la différence entre le joueur de haut niveau et le joueur de PH (promotion d'honneur, un ancien niveau amateur, NDLR)". Des efforts qui méritaient bien une douche, un déjeuner et une petite sieste.

Changement de terrain et changement d'activité pour les Crocos, lors de la séance réalisée cet après-midi et passage du terrain synthétique à la pelouse naturelle, avec une organisation autour de l'animation offensive. Des confrontations sur un demi-terrain avec un travail axé sur les centres. Un exercice rendu un peu plus difficile par le vent qui soufflait assez fortement, même si le soleil était toujours présent. Parmi les trois équipes de huit joueurs, c'est celle de chasubles violettes qui s'est distinguée. Elle était composée de  Bernardoni, Paquiez, Lybohy, Miguel, Ferri, Thioub, Bobichon et Guillaume. Les deux derniers cités se sont distingués.

L'attaquant belge prêté par Angers trouvait d'abord son compère avant de tromper lui-même Valette. Derrière, le milieu marquait un joli but d'une frappe lointaine. Chaque équipe disputait deux matches et Guillaume allait trouver la faille lors de chacun d'eux. C'est l'attaquant qui a été le plus en vue : bien placé et efficace à la finition. Quant à Bozok, il a dû s'arrêter prématurément après avoir reçu un coup à la cheville lors d'un contact avec Ripart. Sortant du terrain, le pied à l'air libre, l'attaquant en saura plus dans la soirée.

"C'était une longue journée", s'exclamait Paul Bernardoni, à la fin du dernier entraînement, heureux d'en avoir fini. Demain, le programme s'annonce un peu moins chargé avec deux séances à 8h et 10h avant de pouvoir s'aérer l'esprit. Le soleil devrait être encore de la partie.

 

De Peralada, Corentin Corger

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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