Inexistants durant la première demi-heure où ils encaissaient deux buts signés Khazri, les Nîmois ont ensuite réduit l'écart grâce à Ferhat mais se sont inclinés 3-1 à Saint-Étienne. En toute fin de match, Landre tenait le but de l'égalisation mais il était signalé en position de hors-jeu. Les Crocos restent 19e avec trois points de retard sur Amiens.

"On est de retour en tribune, répondez présents sur le terrain !", affichait les supporters des Green Angels, le kop sud du stade Geoffroy-Guichard, après le dernier match à huis clos synonyme de défaite contre Nantes (0-2). Un message immédiatement assimilé par les Verts qui ouvraient le score dès la 5e minute. Sur un long ballon de Trauco, Khazri partait battre Bernardoni de l'intérieur du pied droit (1-0). Le Tunisien n'était pas marqué par Alakouch qui avait lâché son adversaire et il était couvert par Martinez. Un but logiquement accordé après consultation de la VAR.

L'entame de match était très compliquée pour les Nîmois qui subissaient une marée verte où chaque attaque était une opportunité de marquer. Après un centre d'Honorat, côté droit, Martinez ratait son dégagement et Nordin, plus prompt qu'Alakouch, alertait Bernardoni du gauche qui repoussait (10e). L'assaut suivant était jumeau avec Abi qui effaçait facilement Miguel puis centrait pour Khazri. De manière surprenante, l'ancien Rennais manquait la balle de break en expédiant le ballon au-dessus des buts gardois (19e).

Ce n'était que partie remise puisque Khazri s'offrait un doublé en transformant un penalty (2-0, 34e). La faute avérée sur Nordin était concédée par Alakouch, qui vivait un premier acte catastrophique. En apnée pendant plus d'une demi-heure, les Crocos parvenaient à prendre une respiration et à enchaîner quelques phases de possession. Les inspirations étaient trop faibles et seul Valls faisait parler la poudre de quasiment 30 mètres sur une demi-volée boxée par Ruffier (26e).

À 2-0, les Verts se relâchaient et les Gardois profitaient de ce relâchement pour réduire la marque. Sur un moment de flottement sur le flanc gauche, Denkey ajustait un centre du droit au point de penalty et Ferhat surgissait pour placer un coup de tête imparable pour Ruffier (2-1, 45e+1). L'Algérien qui concédait cette semaine qu'il devait se montrer plus décisif inscrivait son deuxième but de la saison.  L'espoir était permis mais dans la foulée c'était encore Bernardoni qui sauvait les siens du pied devant Abi.

La tendance se poursuivait pour les hommes de Bernard Blaquart qui parvenaient à tenter leur chance. Si Martinez dévissait complètement (49e), Denkey, après un bon enchaînement (52e), et Deaux, sur sa deuxième tentative (61e), cadraient mais Ruffier s'interposait sans difficulté.

Il aurait fallu davantage de tranchant dans le dernier geste pour déstabiliser le portier stéphanois. Pour ses partenaires, une banderille suffisait pour semer la panique dans une défense adverse poreuse et Bouanga était à deux doigts de tuer tout suspense (60e). Tout juste entré en jeu, l'ex-Nîmois butait sur le dernier rempart gardois qui veillait devant son poteau droit.

Les Nîmois ne montraient pas ce petit plus nécessaire pour aller chercher l'égalisation et Saint-Étienne gérait la victoire qui se profilait. Les trente dernières minutes étaient sans intérêt. Mais soudain, sur un ballon renvoyé après un corner, Benrahou centrait dans la surface et Landre coupait parfaitement la trajectoire. Les joueurs nîmois laissaient éclater leur joie devant le parcage visiteur. Une joie de courte durée puisque la VAR rattrapait les Rouges et signalait une position de hors-jeu du défenseur central.

Les dernières minutes étaient animées puisque sur un ultime corner Bernardoni montait dans la surface stéphanoise. Le ballon était dégagé et Bouanga filait marquer dans le but vide. Une nouvelle fois, l'assistance vidéo s'en mêlait et M. Stinat sifflait une main verte au départ de l'action. Minés par leur entame, les Crocos s'inclinaient 2-1 à Geoffroy-Guichard et à ce jour ils n'ont toujours pas gagné à l'extérieur cette saison. Battu sur le même score à Brest, Amiens reste à trois points devant dans le viseur gardois. Place désormais aux deux matches d'affilée contre Monaco et Dijon qui vaudront leur pesant d'or dans la course au maintien.

De Saint-Étienne, Corentin Corger

21e journée de Ligue 1. Saint-Étienne - Nîmes Olympique 2-1 (mi-temps : 2-1). Stade Geoffroy-Guichard. Spectateurs : 23 927. Arbitre : Jérémy Stinat. Buts pour Saint-Étienne : Khazri (5e, 34e s.p). But pour Nîmes : Ferhat (45e+1). Avertissements à Saint-Étienne : Honorat (26e), Diousse (62e), Trauco (90e). Avertissements à Nîmes : Miguel (69e), Sarr (90e). 

Saint-Étienne : Ruffier - Debuchy, Fofana, Perrin (cap.), Trauco - Diousse, Cabaye (Bouanga, 59e) - Honorat (M'Vila, 59e) Khazri (Camara, 84e), Nordin - Abi. Remplaçants non utilisés : Moulin, Saliba, Gabriel Da Silva, Hamouma. Entraîneur : Claude Puel.  

Nîmes : Bernardoni – Alakouch, Landre, Martinez (cap.) Miguel – Deaux, Valls (Sarr, 89e) – Ferhat, Benrahou, Philippoteaux (Buades, 82e) - Denkey (Stojanovski, 78e). Remplaçants non utilisés : Dias, Paquiez, Fomba, Buades, Ben Amar. Entraîneur : Bernard Blaquart.

Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes) : « J'étais pour le VAR (assistance vidéo à l'arbitrage), mais j'ai changé d'avis. Mais cela n'a rien à voir avec aujourd'hui. Cela dénature le football. Cela n'évite pas plus les fautes ou les litiges que cela. Il faut se poser des questions sur l'utilisation du VAR. Nous avons besoin d'explications. 

Je ne sais pas combien de temps on a passé à attendre les décisions du VAR. Nous n'avons pas joué la première demi-heure, au cours de laquelle nous avons été timides. Nous n'avons pas été bons défensivement. Il ne faut pas attendre d'être menés pour se lâcher. Nous avons été mieux après la mi-temps mais ce n'est pas nous qui avons les occasions les plus nettes. On a l'impression que rien ne va dans le bon sens et c'est souvent le cas pour les équipes de bas de tableau. C'est très dur de redresser cela mais nous n'allons pas lâcher. »

 

Claude Puel (entraîneur de Saint-Étienne) : « Nous avons livré une bonne entame. Nous avons fait de bonnes choses en étant conquérant, avec de la qualité, on marque. Nous aurions pu tuer le match mais peut-être que nous avons subi un relâchement en fin de première période. Nous l'avons payé et Nîmes a pu revenir dans le match juste avant la mi-temps. J'ai senti que ce serait difficile en seconde période. Il nous manque de la confiance pour gérer ce genre de situation.

Le scénario tourne dans notre sens mais nous avons dû batailler. Nous étions moins bien dans notre football. La vidéo refuse un but de chaque côté. Il ne faut pas faire la fine bouche car nous sommes convalescents. Nous avons affiché de la solidarité. J'ai bien aimé l'état d'esprit comme face au Paris FC (en 16es de finale de la Coupe de France, 3-2). Il faut se reconstruire physiquement et psychologiquement en termes de confiance. C'est quand même intéressant pour s'inscrire dans une dynamique et amorcer quelque chose de positif. »

Bernard Blaquart, l'entraîneur de Nîmes Olympique, est l'un des techniciens de Ligue 1 qui effectue ses changements les plus tardivement. Il en explique les raisons.

"Il y a un manque de qualités offensives sur le banc. Les remplaçants doivent apporter une plus-value lors de leur entrée. Nos problèmes en attaque ne sont pas nouveaux. L'an dernier, j'effectuais aussi mes changements tardivement sauf que j'avais du choix. Quand on peut faire entrer en cours de match, Bozok, Alioui ou Guillaume c'est un problème de riche" estime Bernard Blaquart.

La moyenne du premier changement cette saison en Ligue 1 pour les Crocos se situe à la 66e minute. Et la moyenne des 56 changements effectués en championnat correspond à la 75e minute. 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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