La période difficile continue pour Nîmes qui enchaîne un onzième match sans succès après sa défaite 1-0 contre Nantes, au stade des Costières. La tardive réaction en fin de partie n'a pas suffi à remonter une équipe nantaise au-dessus. 

"Décisions discutables, rapports lamentables, t'es en conflit t'as rien compris", Gladiators et Nemausus 2013 affichaient ensemble les relations compliquées qu'ils entretiennent avec le président nîmois Rani Assaf. En revanche, les supporters, comme toujours, étaient derrière les joueurs. Et comme souvent ces derniers mettaient rapidement la pression sur l'adversaire dès les premières minutes. Après un corner frappé par Ferhat, la tête de Sarr semait la panique au milieu de deux défenseurs proches de tromper leur gardien qui repoussait le ballon de manière peu académique sur la ligne (2e).

Mais de nouveau, les locaux ne parvenaient pas à maintenir cette intensité. Très vite, les Nantais, sixièmes du championnat, s'appropriaient le ballon et semblaient mieux le maîtriser. Pourtant, l'opportunité suivante était encore à mettre à l'actif des Gardois. Ferhat tentait sa chance de loin mais ne cadrait pas (10e). L'international algérien évoluait de nouveau à la pointe de l'attaque, en compagnie de Denkey, Ripart reculait sur le couloir droit pour répondre aux tâches défensives.

Elles devenaient nombreuses puisque les visiteurs commençaient à se montrer plus dangereux mais sans avoir un vrai temps fort. Blas était le premier à faire frissonner les Costières, après s'être faufilé entre Briançon et Martinez, mais il ouvrait trop son pied (27e). Dans la foulée, Louza était plus adroit et ouvrait le score (0-1, 29e). Sur la transversale de Touré, Alakouch, de la tête, remettait Simon dans le sens du but qui temporisait avant de servir son partenaire en retrait qui concluait de l'intérieur du pied. Bernardoni effleurait le ballon mais pas suffisamment pour empêcher l'ouverture du score sur la première frappe cadrée des Canaris.

Une fois leur envol pris, ils ne battaient pas de l'aile. Il fallait deux parades décisives du dernier rempart nîmois pour éviter le break en cette fin de cette première période. Bernardoni remportait d'abord son face à face devant Coulibaly (38e) et avait ensuite la main ferme sur le tir de Bamba (40e), après un contre éclair. Seul Philippoteaux tentait une réaction mais sa frappe n'était pas dangereuse pour Lafont (33e). La pause tombait bien pour les Crocos, dominés par une formation nantaise qui jouait juste et de manière efficace.

Pour égaliser, les hommes de Bernard Blaquart devaient être plus créatifs offensivement et mener les actions avec plus de liant. Ferhat profitait d'un coup franc excentré à gauche de la surface pour inquiéter Lafont, qui repoussait le ballon sous la barre (47e). Le gardien prêté par la Fiorentina était à nouveau vigilant sur la reprise de Philippoteaux (53e).

C'était peu suffisant pour faire vaciller les "Verts" d'un soir qui se contentaient de gérer leur avantage et qui n'étaient pas dangereux dans ce deuxième acte. Le public nîmois croyait enfin être libéré quand Denkey envoyait le cuir dans les filets. Mais M. Abed estimait que l'attaquant avait bousculé au préalable Pallois qui accentuait sa chute (67e). Le Togolais se distinguait ensuite sur un tir de l'extérieur de la surface mais ne visait pas la cible.

Dans le dernier quart d'heure, les corners s'enchaînaient. Les Costières poussaient et sur l'un d'entre eux Appiah enlevait le ballon de la tête de Martinez (86e) sur la ligne de but. Malgré de la bonne volonté, les Nîmois n'avaient pas le niveau pour battre Nantes ce soir. Bernardoni sauvait encore la maison rouge dans les arrêts de jeu devant Simon. Nîmes enchaîne un onzième match sans victoire et commence à être détaché avec quatre points de retard sur Metz, 18e. La dernière sortie à Marseille avant la trêve, samedi prochain, inquiète forcément. Vivement janvier !   Corentin Corger

 

18e journée de Ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – FOOTBALL CLUB DE NANTES 0-1. Stade des Costières. Mi-temps : 0-1. Spectateurs : 12 098. Arbitre : M. Abed. But pour Nantes : Louza (29e). Avertissements à Nantes : Bamba (46e), Simon (68e), Pallois (81e). 

Nîmes : Bernardoni - Alakouch, Briançon (cap.), Martinez, Miguel (Sainte-Luce, 90e+3) - Ripart, Sarr, Valério (Duljevic, 68e), Philippoteaux - Denkey (Stojanovski, 87e), Ferhat. Remplaçants non utilisés : Dias, Guessoum, Sainte-Luce, L. Valls, Buades. Entraîneur : Bernard Blaquart. 

Nantes : Lafont - Appiah, Girotto (Wague, 56e), Pallois, Traoré - Bamba (Abeid, 75e), Touré (cap.), Louza, Simon - Blas (Moutoussamy, 87e) - Coulibaly.  Remplaçants non utilisés : Olliero, Basila, Khrin, Youan. Entraîneur : Christian Gourcuff. 

 

Bernard Blaquart : « C'est une déception de plus. On est abattus. C'est dur à vivre personnellement mais je me sens déterminé. Il y a un manque de confiance. On se débarrasse trop vite du ballon. On savait que Nantes était un adversaire technique qui joue bien au football. Sa victoire n'est pas complètement imméritée. On a manqué de maîtrise technique. Le mercato arrive. On a besoin d'un attaquant et d'un garçon qui tire les coups de pied arrêtés. On reçoit quatre fois sur cinq au mois de janvier, ce n'est pas un calendrier de reprise inabordable. Une dynamique peut vite se réenclencher. »

Paul Bernardoni (gardien de Nîmes) : « C'est une déception, il va falloir mettre les occasions au fond. C'est dur, mais il ne faut pas lâcher. Ce soir, c'est dur. On peut y croire. On n'est encore qu'en décembre. On n'est pas lâchés. Si on se met à baisser la tête, la saison va être longue. Dans le foot, la tête c'est le plus important. Il faut retrouver de l'efficacité. On est juste dans une période un peu plus compliquée. Maintenant, il faut prendre des points et conserver un mental d'acier. »

  

Christian Gourcuff (entraîneur de Nantes  : « On manque de lucidité sur nos occasions de buts. La progression passe par cette capacité à concrétiser. Avec notre classement actuel, on devrait être plus lucide. On a connu une entame compliquée face à l'intensité mise par Nîmes mais on a maîtrisé la première mi-temps en tenant le ballon haut sans toutefois savoir faire le break. Après la pause, le jeu a été trop débridé. On s'est arraché défensivement mais on n'a fait que de défendre. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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