Une nouvelle fois, Nîmes Olympique s’est incliné au stade des Costières. Cette fois-ci, c’est Dijon qui s’est imposé sur le score de 3-1. Pourtant le NO menait 1-0 avant de s’effondrer dans le dernier quart d’heure. Les Crocos finissent l’année à la dernière place de la Ligue 1. Rien ne va plus.

Forts d’une prestation encourageante trois jours plus tôt à Saint-Étienne (1-1), les Nîmois ont retrouvé des couleurs. La venue de Dijon, dernier du classement avant la rencontre et le fait que tous les concurrents des Crocos pour le maintien sont en déplacement, constitue une belle opportunité de réaliser la véritable opération de la soirée.

Jérôme Arpinon décide de ne pas bouleverser son onze de départ par rapport au match de dimanche à Geoffroy-Guichard. Seulement deux changements sont opérés : Ripart (co-meilleur buteur du club avec 3 réalisations) et Aribi, toujours à la recherche de son premier but, sont préférés à Eliasson et Roux.

Le coup d’envoi est salué par un étonnant feu d’artifice à l’extérieur du stade des Costières. Cela donne un petit air de fête à une rencontre qui oppose deux rivaux pour le maintien en Ligue 1. Sur leur lancée stéphanoise, les Nîmois instaurent d’entrée un pressing haut. Mais c’est bien le DFCO qui allume la première mèche. Parti dans le dos de Guessoum, Baldé dépose la défense nîmoise mais il s’excentre trop et permet à Reynet de boucher l’angle (7e).

L’avertissement est sans frais et les Crocos continuent à multiplier les centres côté droit, par l’intermédiaire de Ferhat et Ahlinvi. C’est pourtant sur un ballon de Ferhat venu de la gauche que Ripart ajuste une volée qui passe légèrement au-dessus de la transversale bourguignonne (13e). Sur l’action suivante, Baldé s’écroule dans la surface nîmoise, au contact avec Miguel, mais M. Pignard n’accorde pas le penalty qui n’apparaissait pas scandaleux (14e).

Malgré le classement des deux équipes, la rencontre ne manque pas d’intérêt et il y a du rythme. Le ballon va d’un but à l’autre et sur un centre en retrait de Ngonda, la reprise de Celina passe au ras de la barre transversale nîmoise (30e). Si Dijon ne trouve pas la faille, Nîmes finit par la trouver. Encore un bon ballon de Ferhat pour Ahlinvi qui ouvre le score du plat du pied (1-0, 31e). L’international Béninois marque son second but en l’espace de trois jours, les deux premiers de sa prometteuse carrière.

Nîmes est au commande et Dijon se montre de plus en plus dangereux sans parvenir pour autant à cadrer la moindre occasion. Pour la première fois depuis la première journée (NDLR, victoire 4-0 contre Brest, le 23 août 2020, il y a exactement quatre mois), les pensionnaires des Costières entrent à la pause en menant au score. C’est déjà une petite victoire et forcément très bon pour le moral. Autant que les convaincantes 45 premières minutes de Duljevic présent au four et au moulin.

Mais avec un but d’avance, les nîmois se sont à l’abri de rien. D’autant que la formation bourguignonne est joueuse. Le NO connaît quelques frayeurs comme après ce choc entre Reynet et Baldé, lorsque l’arbitre consulte la VAR pour finalement signaler une position de hors-jeu du Dijonnais (49e). Les Gardois ont une belle occasion de faire le break sur une contre-attaque à trois (Ferhat, Aribi et Ahlinvi) mais ils ne parviennent pas à l’exploiter (56e).

Dommage car les craintes ressenties sur certaines attaques adverses se concrétisent quand Konaté coupe de la tête la trajectoire du ballon sur un centre de Dina Ebimbe (1-1, 75e). C’est le début d’un abominable temps faible des Nîmois. Dans la minute suivante, Miguel est expulsé et il n’a pas encore le temps de rejoindre les vestiaires que les visiteurs marquent un nouveau but, signé Baldé (1-2, 77e).

Terrible pour les Nîmois ! Le DFCO renverse la rencontre en 180 secondes. La rencontre bascule et malgré quelques tentatives désordonnées c’est bien Dijon qui repart avec les trois points. Et trois buts inscrits puisque Konaté signe un doublé au bout du temps additionnel (1-3, 90e+4). Le NO est désormais lanterne rouge de la Ligue 1 et les fêtes de Noël vont se dérouler sous le signe de l’inquiétude.

Norman Jardin

17e journée de Ligue 1. Nîmes Olympique - Dijon Football Côte-d’Or 1-3. Stade des Costières. Mi-temps : (1-0). Rencontre disputée à huis clos. Arbitre : M. Pignard. But pour Nîmes : Ahlinvi (31e). Buts pour Dijon : Konaté (75e, 90e+4), Baldé (77e). Avertissements à Nîmes : Alakouch (43e), Ferhat (44e).  Avertissements à Dijon : Baldé (14e), Celina (93e). Exclusion à Nîmes : Miguel (75e).

 

Nîmes : Reynet - Alakouch (Eliasson, 89e), Guessoum, Miguel, Paquiez - Sarr, Ahlinvi - Ferhat, Duljevic (Malanda, 72e), Ripart (cap.) - Aribi (Roux, 65e). Remplaçants non utilisés : Dias, Burner, Fomba, Koné, Denkey, Buades. Entraîneur : Jérôme Arpinon. 

Jérôme Arpinon : « Quand on a une équipe jeune, pas très expérimentée et décimée par les blessures, ce n'est pas toujours facile. À 1-0, on n'a pas su tuer le match avant de reculer, d'être fébrile et de s'exposer. Cela fait mal de ne pas avoir su tenir le score. Le carton rouge de Florian (Miguel) nous fait mal à la tête et n'est pas mérité, et l'on s'est retrouvé sans défenseurs centraux. 

On avait pourtant signé une bonne entame et inscrit le premier but... Au final, on donne le bâton pour se faire battre après avoir joué un peu avec la peur au ventre. Ce soir (mercredi), on passe lanterne rouge, mais on n'a pas le droit de lâcher [...]. Si cette défaite peut nous piquer et nous permettre de rebondir [...]. Il nous manque au moins quatre points sur nos objectifs. Maintenant, il faut s'accrocher et prendre trois points sur les deux derniers matches de la phase aller. La trêve arrive au bon moment. »

Très peu utilisé depuis son arrivée à Nîmes à l'été 2019, Haris Duljevic est l'un des meilleurs Crocodiles depuis trois semaines.

Cyril Olivès-Berthet 23 décembre 2020 à 08h00 L’Equipe 

On avait laissé Haris Duljevic sortir piteusement à la mi-temps d'un match à Lyon, où Nîmes avait obtenu un nul valeureux (0-0, le 18 septembre). Dans l'immense salle de presse du Groupama Stadium, Jérôme Arpinon ne l'avait pas ménagé : « On l'a aligné sur l'aile gauche mais il a des problèmes pour comprendre les consignes car il ne parle toujours pas français. Du coup, on l'a vite repositionné en pointe au cours de la première période. » Dès lors, on était loin d'imaginer que l'international bosnien de 27 ans allait être l'un des seuls à surnager en cette fin d'année. Privé de match pendant deux mois, notamment à la suite de son infection au coronavirus, il n'a jamais lâché à l'entraînement.

Attaquant polyvalent, il ne satisfait pas son entraîneur sur l'aile gauche et il n'est pas du tout considéré comme une vraie pointe par le secteur sportif. C'est donc au poste de numéro 10 qu'il a réussi à se faire une place, à la faveur d'une bonne entrée à Monaco (0-3, le 29 novembre), où Jérôme Arpinon l'avait installé derrière Renaud Ripart en deuxième période : « Il était en jambes, il a amené du peps ! À l'avenir, c'est un joueur sur lequel je m'appuierai, avait assuré le manager des Crocos. Quand il joue avec Renaud, ils travaillent bien ensemble, ils sentent les coups. On a plus de liant. »

Meilleur Nîmois contre l'OM (0-2, le 4 décembre) et Nice (0-2, le 16 décembre), il a encore été intéressant sur le terrain de Saint-Étienne (2-2), dimanche. Son action petit pont sur Moukoudi puis râteau-talonnade devant Debuchy a fait le tour des réseaux sociaux. 

Avec sa technique au-dessus de la moyenne, ses idées foisonnantes mais parfois compliquées, il apporte de la créativité à une équipe qui en manque. « Offensivement, il a des fulgurances, a confirmé Jérôme Arpinon, mardi. Il a vraiment progressé dans son animation défensive, il gratte des ballons. Comment puis-je le sortir de l'équipe avec les performances qu'il réalise ? Il a confiance, il est bien dans sa tête. » Papa gâteau de la petite Uma, née mi-juillet, l'ancien joueur de Dresde et du FK Sarajevo a désormais pris une avance inattendue en début de saison sur son principal concurrent, Yassine Benrahou.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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