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Nîmes Médiathèque : Salut Greg. Avant de commencer l'interview, comment vas-tu ?

 

Grégory Dutil : Bonjour à vous. Ecoutez ça pourrait aller mieux. Fortement déçu par la défaite d’avant hier mais bon, là je vais aller a l’entraînement, on va se vider la tête et préparer au mieux le match très important de samedi.

 

N.M. : Pour commencer, pourquoi as-tu décidé de rejoindre le Nîmes Olympique cet été ?

 

G.D. : 

A la base, je devais rejoindre l’As Cannes. Mais au dernier moment, cela n’a pas pu se faire pour des raisons contractuelles,  ils avaient des problèmes avec la DNCG au niveau du budget. Donc je me suis retrouvé a la recherche d’un club et je suis venu faire un essai de quelques jours au Nîmes Olympiques, essai qui s’est avéré concluant. J’ai signé avec un grand plaisir parce que c’est un club que je suis depuis gamin puisque  j’ai grandis à 15 km de Nîmes, à Lunel. C’est un club avec un passé glorieux donc ce fut vraiment un grand bonheur de signer ici. 



N.M. : Comment juges-tu ton début de saison ?

 

G.D. : Mon début de saison a été compliqué mais je m’y attendais. La saison dernière j’ai eu pas mal de problèmes avec l’entraîneur de mon ancien club donc les 2 derniers mois je n’ai pas trop joué ; et en arrivant ici j’ai signé quasiment trois semaines après le début de la préparation. Donc quand vous sortez d une période assez longue d inactivité c’est compliqué pour être de suite opérationnel. J’ai joué et j’ai manqué des occasions que j aurai du mettre...

Mais c’est le football. Des fois la réussite vous fuis, des fois quoique vous fassiez tout vous souri... En plus je me suis blessé quasiment un mois mais cette blessure m’a permis de repartir de zéro, de me dire qu’il fallait bosser dur pour revenir au niveau. Et la petit à petit  je commence à retrouver de bonnes sensations donc je me sens beaucoup mieux. Après le plus important reste l’équipe et après un départ catastrophique nous sommes parvenu a revenir dans la coup donc même si personnellement ça a été dur ca fais quand même du bien de voir que mes co-équipiers font de bonnes choses.

 

N.M. : Peux-tu revenir sur cette éliminination face à Alès en Coupe de France ?

 

G.D. : Je pense que dimanche nous avons vécu une grosse désillusion.  Je qualifierai même ça de faute professionnelle. Mais bon je commence à en avoir marre, même s’il ne faut pas se réfugier derrière ça, d’être laisé presque tout les week-ends par l arbitrage. Il nous refuse un but pour un hors jeu imaginaire et on prend un penalty où un coup de vent fais tomber le joueur adverse donc je pense qu’on s’est fait voler. Après, comme je l’ai dis il ne faut pas non plus se refugier derrière l’arbitrage. On n’a quand même pas fait un grand match et je pense qu’il y a eu aussi un manque d’envie. Je ne pourrais pas vous dire pourquoi mais bon j’avoue qu’à la fin du match j’ai eu honte d’avoir perdu contre une équipe de Dh. Après on n’a pas de réussite non plus… on met 3 poteaux dont une transversale...


N.M. : Est-ce que, malgré l'élimination, tes deux buts en Coupe de France t'ont donné de la confiance ?

 

G.D. : Bien sur que marquer, même en Coupe de France, m’a donné confiance. Quand vous êtes attaquant, seul le but vous donne confiance, mais pour être honnête, j’aurai préféré ne pas marquer et que l’on se qualifie. Maintenant je sais qu’il faudra que j’enchaîne mais bon je ne me prends pas la tête, je travaille tous les jours à l’entraînement pour ça donc ça va venir naturellement, le travail paie toujours.

 

N.M. : Revenons un peu au championnat, le prochain match est samedi face à beauvais en championnat pour la 14e journée. L'élimination face à Alès va t-elle peser dans les têtes ?

 

G.D. :  Le plus important sera samedi contre Beauvais où l’objectif prioritaire reste le championnat. Il va falloir faire le vide, oublier cette défaite et repartir de l’avant. Cette claque va peut-être nous faire du bien ; en tout cas samedi le match contre Beauvais est très très important et à partir d’aujourd’hui, il va falloir travailler et le préparer du mieux possible. Je connais bien cette équipe,  ça fais 3 ans que je joue contre elle, c’est une excellente équipe qui n’est pas à sa place. Elle est composée de très bons joueurs. Il va falloir s’attendre à un match difficile.

 

N.M. : Le club a débuté le championnat par trois défaites. On approche tout doucement de la fin des matchs aller. L'équipe pointe à la 6e place à 5 points de la 3e place. Penses-tu l'équipe capable de combler ce retard malgré justement ce départ poussif ?

 

G.D. : On a connu un début de saison catastrophique, avec 3 défaites d’affilées, on a vraiment souffert, nous étions critiqué, insulté. Même s’il faut avouer qu’on a été mauvais. Mais notre force a été de rester tous unis et soudés et de travailler énormément pour justement essayer d’arriver à avoir une équipe, un fond de jeu, des automatismes. Il ne faut pas oublier non plus qu’en un mois, on ne peut pas non plus avoir tout de suite une équipe qui fonctionne directement. Il faut une période d’adaptation à chacun. Maintenant nous n’avons plus de temps à perdre, il faut absolument enchaîner une série pour recoller tout de suite dans les 3 premiers. Il ne faut pas se voiler la face je pense que qualitativement nous possédons le meilleur groupe voire la meilleure équipe du championnat, donc si l’on parvient à être réguliers et à jouer à notre réelle valeur tous les matches, je suis certain que l’on va vite remonter dans les 3 premiers mais ca va être dur et il faudra tout donner, se mettre minable à chaque match.

 

N.M. : Quelle est le match le plus abouti cette saison pour le N.O. selon toi ?

 

G.D. : Je dirai que le meilleur match a été celui de Niort. Mais celui de Martigues aussi a été un super match. Mais aussi Quevilly, un match que l’on a maitrisé du début à la fin, ainsi que la première mi-temps d’Epinal. On a fais quelques gros matches donc il faut justement s’appuyer sur les matchs références pour travailler,  et sur les mauvais matches pour corriger ce qui ne va pas.

 

N.M. : Qu'est ce qui t'as marqué ou surpris à ton arrivée à Nîmes ?

 

G.D. : Je savais en arrivant ici que c’était un grand club car je suis souvent venu aux Costières voir des matches donc je savais où je mettais les pieds. Ce qui m’a le plus surpris c’est l’engouement du public par rapport à ce club. Je savais qu’il y avait beaucoup de supporters à Nîmes et que c’est une ville de foot mais pas a ce point la. Au stade, même si au début ça a été compliqué pour moi, c’est plaisant de sentir cette ferveur.

 

N.M. : Tu as joué un peu en réserve cette saison, que penses-tu de cette équipe et ses joueurs ?

 

G.D. : Tout a fais, j’ai fais quelques matchs avec la réserve et d’ailleurs c’est grâce à ces matches que j’ai pu travailler et revenir en forme. Déjà, je tiens à souligner que le coach, Mr. Pien, est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, quelqu’un de très humain et de très compétent. Ensuite, il y a des jeunes de qualité dans cette équipe et des jeunes sympas qui ont envie de réussir. Je pense que Nîmes a eu l’intelligence de miser sur un bon centre de formation, car de nos jours dans le football, c est la base. Des jeunes comme Parpeix, Hsissane, Benezet ou Haddou en sont la preuve, ils font de belles choses en pro et j’espère qu’ils iront loin.


N.M. : Tu as joué en seconde division espagnole en 2002-03, au Racing Ferrol plus précisement, que retiens-tu de cette expérience à l'étranger ?

 

G.D : J’ai eu la chance de signer pro à 20 ans à Saint-Etienne, j’ai enchaîné un deuxième contrat pro en Espagne.  Je dirai que ça a été une expérience magnifique dans un pays passionné par le football. Le foot là-bas est différent mais les stades sont pleins et il y beaucoup de qualités dans le jeu. Mon plus grand regret est de ne pas avoir été très sérieux... Mais ça restera un souvenir inoubliable.

 

N.M. : Avant de finir cette interview, un membre de l'équipe de Nîmes Médiathèque tenait à te poser cette question :

Réal ou Barça ?

 

G.D. : Je suis peut-être le plus grand fan du barça sur cette terre, c’est mon équipe depuis tout petit et surtout depuis l’époque de Ronaldo, Stoichkov, Romario, Guardiola... Je pense qu’il faut se rendre compte de la chance que nous avons de voir jouer aujourd’hui la plus grande équipe de tous les temps. Et puis ils ont prouvé que le football n’a rien à voir avec les qualités athlétiques mais bel et bien avec la technique... Donc forza barça !!!!!

 

N.M. : Un dernier mot ou un message à faire passer aux supporters ?

 

G.D. : Je souhaiterai leur dire que tous les jours nous pensons à l’objectif du club qui est la remontée et que nous travaillons dur pour y arriver. De les remercier de leur soutien et de continuer à nous encourager dans les bons mais surtout dans les mauvais moments parce que c’est surtout la que nous avons besoin d’eux. Que c’est un privilège et une grande fierté de porter ce maillot et que nous faisons tout pour remonter le club au niveau auquel il mérite d’évoluer.

 

N.M : Merci d'avoir accepté cette interview et d'avoir répondu à nos questions. Nous te souhaitons une bonne saison avec, espérons le, une accession en Ligue 2 en mai prochain !

 

G.D. : Merci a vous et félicitations pour votre travail.

 

Benoît Poulain sur SPORTMAG

 

 

Dans l’effectif professionnel des Crocos depuis 2006, le capitaine Benoît Poulain n’a pas perdu ses valeurs ni ses ambitions après la relégation du club en National en fin de saison dernière. Le solide défenseur de 24 ans, né à Montpellier, vise plus que jamais la montée en Ligue 2.

Benoît, après un début de saison catastrophique (3 défaites en 3 journées), le NO a bien redressé la barre. Y a-t-il eu un déclic ?

Les premières prestations étaient, c’est vrai, plus que moyennes. Je ne sais pas s’il y a eu un seul déclic. Il s’est passé quelque chose après le match de Rouen (1-2), que l’on perd alors que l’on a eu énormément d’occasions. Ça a redonné confiance au groupe. Une semaine plus tard, la victoire au Red Star (1-2) l’a confirmé. Ces deux matches nous ont fait prendre conscience de nos qualités, du travail à fournir, et de nos objectifs.

On dit souvent qu’une descente en National est un traumatisme pour un club de football. Ce fut le cas à Nîmes ?

Ce qui est de plus en plus difficile pour un club rétrogradé, c’est la gestion des joueurs encore sous contrat. Souvent, ces derniers oublient bien vite qu’ils ont un contrat de travail avec le club concerné. On rentre en conflit d’intérêts. On a des propositions et on n’a pas envie de jouer en National. On est dans un état d’esprit torturé, le mercato finit le 31 août, les joueurs ne sont plus vraiment au service de leur club. C’est légitime, mais ça complique la situation des équipes. C’est peut-être aussi ce qui explique en partie notre début de saison difficile.

Pour le compétiteur que vous êtes, n’est-ce pas trop difficile de se faire à l’idée de jouer à ce niveau ?

Evoluer en National n’est pas une honte pour un joueur de football. Dans les têtes, c’est peut-être un peu décevant de passer du niveau professionnel au niveau amateur, mais pour ma part ça ne l’est pas. J’ai digéré assez vite, j’ai tiré un trait assez rapidement sur la Ligue 2, dès la fin de saison dernière. Avec le Président, il était convenu que je reste à Nîmes. Dès le retour des vacances, j’étais dans le vif du sujet. J’ai assez vite oublié dans quelle division j’évoluais. Après, ça va très vite. Certains amis étaient en National l’an dernier et sont désormais en Ligue 2, et inversement. Tout cela n’empêche pas les ambitions personnelles, il ne faut pas s’endormir.

Dans quel état d’esprit sont arrivés les renforts « inattendus », comme Sébastien Piocelle et Cyril Merville ?

Ils sont arrivés avec un très bon état d’esprit, avec l’envie de jouer pour le Nîmes Olympique. Ça fait vraiment du bien de compter sur des mecs comme ça. Ils se sont retrouvés en difficulté, en ce moment c’est difficile sur le marché, il faut savoir faire des concessions personnelles pour jouer. Ils ont tous les deux refusé des propositions, mais se sont retrouvés coincés. D’un point de vue personnel, étant donné qu’ils jouaient à Arles-Avignon, ils avaient déjà un pied-à-terre pas loin. Et l’objectif intéressant de jouer une montée en Ligue 2 plutôt qu’une descente en National.

Vous avez endossé un rôle de capitaine dès le début du championnat. Ces nouvelles responsabilités vous plaisent ?

J’ai accepté ce rôle en début de saison, sur la proposition du président et de l’entraîneur. Ils avaient l’air enthousiaste, je ne pouvais pas refuser. Je n’avais pas forcément prévu d’endosser ce rôle-là. C’est quand même une grosse responsabilité, et lorsque je fais quelque chose, j’aime le faire bien. Pour le moment ça se passe bien, c’est un vrai plaisir.

 

Nîmes Médiathèque


 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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