Voici 5 bonnes raisons de suivre le millésime 2023-2024. L'ÉQUIPE

Parce qu'il y aura du suspense. Une saison de plus, en raison de la réforme des Championnats et du rétrécissement de la Ligue 1 et la Ligue 2 à 18 clubs, le format du National s'annonce assez fou, avec deux montées seulement. La saison dernière, le suspense a déjà été haletant jusqu'au bout, puisque quatre clubs (Concarneau, Dunkerque, Martigues et le Red Star) se disputaient les deux strapontins jusque dans les ultimes minutes de la dernière journée.

En bas, selon qu'il y ait 17 ou 18 pensionnaires cette saison (cela dépend du sort de Sochaux), on aura 5 ou 6 descentes, soit un tiers des équipes qui plongeront à l'échelon inférieur. Là aussi, la saison dernière, six clubs (Villefranche, Le Mans, Avranches, Châteauroux, Nancy, Bourg-en-Bresse) jouaient leur va-tout lors de la dernière journée. Il y avait même 23 cas d'égalité possibles ! On ajoutera aussi que, la saison passée, 33 % des rencontres se sont achevées sur un match nul, et 37 % par des victoires par un but d'écart. Soit 70 % de matches très serrés.

Parce que le plateau est sympa. En attendant de savoir ce qu'il advient de Sochaux, on observe quelques noms ronflants sur la ligne de départ : Dijon, Nîmes, Niort, le Red Star, Châteauroux, Nancy, Le Mans et même... le FC Rouen, qui compte plus de 1000 abonnés. Cela fait quand même pas mal d'affiches sympas au programme, auxquelles il faut ajouter quelques derbies comme Nancy-Épinal, Red Star-Versailles, Martigues-Marignane ou Villefranche-GOAL.

 

Le dernier club cité (Grand Ouest Association Lyonnaise), né en 2020 seulement, fera office de petit poucet. « On va découvrir ça avec excitation, dit l'entraîneur Fabien Pujo. Brighton a l'avant-dernière masse salariale de Premier League, on va essayer de les imiter. On ne souhaite pas déroger à notre projet de jeu, on est joueurs. On verra bien ! » Avranches, qui entame sa dixième saison d'affilée à ce niveau, endossera pour sa part le costume d'habitué.

Parce que les entraîneurs proposent des projets de jeu. « Le format de la compétition peut inciter à être plus pragmatiques mais ça n'a pas été trop le cas la saison dernière, juge Réginald Ray, entraîneur du Mans. Des équipes cherchent à mettre en place de vrais projets de jeu, c'est intéressant. La saison dernière, Avranches s'en est sorti par le jeu. Il y avait Concarneau, Martigues et même Saint-Brieuc qui est descendu. J'ai été agréablement surpris. »

Grégory Poirier, entraîneur de Martigues, abonde : « Nous, on a créé un engouement local. On sait que ça ne va pas être facile, mais on veut continuer à être exigeants et on a l'objectif du jeu. Si on arrive à faire perdurer ça, c'est magnifique. » Notons aussi que le Red Star de Habib Beye a proposé un football attractif par séquences la saison dernière.

Parce que la professionnalisation pointe le bout de son nez. Fini de raisonner comme si le Championnat de National était réservé aux amateurs. Presque la moitié des clubs ont le statut pro, et l'on retrouve des stades sympas comme Marcel-Picot à Nancy, Robert-Diochon à Rouen, Marie-Marvingt au Mans ou Gaston-Gérard à Dijon. À part Versailles, Avranches et le GOAL FC, tous les participants ont déjà évolué au moins en Ligue 2.

Avec la réforme des Championnats et le rétrécissement des Ligue 1 et Ligue 2 à 18 clubs, les clubs du troisième échelon accentuent logiquement leur souhait de Ligue 3 professionnelle, histoire de disposer d'une économie un peu plus pérenne. La Ligue y est favorable mais le président de la FFF, Philippe Diallo, a annoncé dans nos colonnes qu'elle n'était pour l'instant « pas d'actualité ». Les discussions à ce sujet pourraient s'intensifier dans les prochains mois.

Parce qu'il y aura des joueurs à suivre. On vous voit venir : vous voulez connaître les petites pépites de la division pour briller sur Football Manager ? Alors voici quelques noms qui ressortent. Il est cette saison beaucoup question de joueurs du Red Star. Dans sa quête de montée, le club francilien pourra compter sur Fred Dembi (28 ans, milieu), Jovany Ikanga (21 ans, attaquant), Kemo Cissé (26 ans, ailier) ou Merwan Ifnaoui (24 ans, milieu offensif). Sur le papier, Le Mans a bien recruté. Yoann Le Méhauté (28 ans, milieu, ex-Cholet), Mehdi Boussaïd (27 ans, milieu offensif, ex-Avranches) et Antoine Rabillard (27 ans, attaquant, ex-Concarneau) sont censés donner du relief à la saison des Sarthois. Il faudra voir aussi si Makan Aïko (22 ans) confirme son potentiel. Mathieu Coutadeur (37 ans, ex-AC Ajaccio), 230 matches en L1, encadrera la formation mancelle.

D'expérience, il est aussi question chez les relégués de Ligue 2. Nîmes, en reconstruction, a attiré Jonathan Mexique (28 ans, milieu, ex-Châteauroux) ou Formose Mendy (29 ans, défenseur, ex-Avranches). Niort a fait venir Bruno Ecuele Manga (35 ans), qui doit se relancer après six mois à Belfort (N2). Dijon jouera également avec d'anciens pensionnaires de Ligue 1 comme Daniel Congré (38 ans, défenseur), Jordan Marié (31 ans, milieu) ou Mickaël Le Bihan (33 ans, attaquant).

En Bourgogne, on mise par ailleurs sur Mohamed Ben Fredj (23 ans, attaquant, prêté par Auxerre), qui avait fait du bien au Puy la saison passée et doit prendre encore plus d'épaisseur. Zakaria Fdaouch (26 ans, ex-Martigues), bon dans le un contre un depuis son côté gauche, peut aussi faire mal.

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Enfin, à Martigues, on attend de voir ce que peut donner le milieu offensif Ilyes Najim (20 ans, prêté par Caen) et on espère une confirmation pour Amine Hemia (25 ans, Martigues), auteur de 7 buts la saison passée. Rayan Ponti (Orléans, 25 ans, ex-Bourg-en-Bresse), décrit comme un bon contre-attaquant par sa faculté à se projeter, Djibril Bangoura (21 ans, ex-Châteaubriant, N2) ou Bilal Hend (23 ans, ex-FC Progrès Niederkorn, LUX), milieux offensifs à découvrir à Versailles, feront aussi partie des curiosités de la saison.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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