Le coup de gueule de Bernard Blaquart, dans Midi Libre, toujours en colère :

"Fermer le Centre de Formation est une aberration. Je suis écoeuré, il a rapporté ses 2 dernière années, 8 millions et 4 millions d'euros. En plus en Ligue 2, une partie des droits télés est liée au Centre de Formation.

Il n'a pas compris ce que c'était le foot à Nîmes, le passé, les racines, tu ne peux pas les enlever.

Le foot ce n'est pas recruter pour revendre plus cher, ce n'est pas ça. L'état d'esprit , ça ne s'achète pas. C'est ce qui faisait la force de cette équipe."

Rani Assaf propose une rencontre à Vincent Bouget

Au terme du dernier conseil municipal de samedi dernier, l'élu communiste d'opposition Vincent Bouget a demandé au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, de plus amples informations concernant le projet immobilier de Rani Assaf. Jean-Paul Fournier, comme déjà expliqué dans nos colonnes, s'y est refusé, considérant que sa prise de parole en amont du conseil municipal était suffisante.

Dans la foulée, selon nos informations, le premier opposant au maire de Nîmes a reçu une communication en direct de la part du président du Nîmes Olympique l'invitant à une rencontre afin de répondre à toutes ses questions sur son projet de futur stade et de complexe immobilier afférent.

"Je n'ai pas de motif pour refuser cette rencontre, au contraire", fait savoir à notre rédaction Vincent Bouget qui complète : "J'ai l'intention de lui parler également du centre de formation agréé."

Cette rencontre aura lieu ce vendredi, toujours selon nos informations. Rani Assaf pourra ainsi évoquer le projet phare de sa vie professionnelle et Vincent Bouget avoir toutes les réponses à ses interrogations.

Reste à savoir comment Jean-Paul Fournier recevra une nouvelle fois cet affront de mettre à l'honneur ainsi son principal opposant à la Ville. Après avoir décidé samedi dernier de suspendre quelques jours les échanges avec l'équipe immobilière de M. Assaf, le maire pourrait aller bien plus loin. "Tout est ouvert à présent. D'autant que M. Assaf semble vouloir mener une croisade contre la mairie en pleine campagne des Départementales et Régionales", nous explique un proche du maire de Nîmes.

Objectif Gard - 30/05/2021

Dans sa prise de parole, en préambule du conseil municipal, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a fait savoir qu'en attendant"une clarification de la situation", il suspendait pendant quelques jours les discussions avec la SAS Nemau créée par Rani Assaf pour le projet de nouveau stade à Nîmes.

Dans son discours d'avant conseil municipal, le maire Jean-Paul Fournier est revenu sur l'actualité Nîmes Olympique et a annoncé suspendre les relations avec la société SAS Nemau.

"J'ai toujours été très attentif à l'évolution du club et de l'association. J'ai reçu les protagonistes du dossier en insistant pour sauver le centre de formation et permettre de préserver le précieux agrément. Aujourd'hui, je déplore que la situation soit aussi détériorée pour l'avenir du club dans l'attente d'une clarification de cette situation, j'ai fait savoir que je suspendais pendant quelques jours toutes les relations avec les équipes de la SAS Nemau pour faire aboutir ce projet.

Avec toutes ces incertitudes sur l'avenir du club, nous devons prendre un peu de recul. Sans remettre en question l'intérêt même du projet de nouveau stade, nous devons attendre un peu que les choses se décantent pour envisager de reprendre les discussions techniques. Au cours de ce mauvais feuilleton, l'un des nôtres à dû payer le prix fort, en devant démissionner. Je veux parler de Yannick Liron dont je veux saluer le travail à la tête de l'association et au sein de notre assemblée. Il m'a informé la semaine dernière de son choix de quitter ses fonctions de conseiller municipal de manière immédiate. Avec regret, j'en prends acte", a commenté le premier édile de la Ville. Objectif Gard - 29/05/2021

L'Association du Nîmes Olympique par la voix de Yannick Liron, son président, s'exprime ce vendredi matin.

(28/05/2021)

Par un communiqué à la presse locale, l'Association du Nîmes Olympique fait savoir qu'elle restera "toujours force de proposition constructive pour le club et à toujours été dans le dialogue. La recherche des ressources s'accélèrent. La semaine prochaine, un conseil d’administration va être réuni pour valider le prévisionnel de l'association pour la saison prochaine et celui du centre de formation agréé et non agréé pour mettre en lumière les différences de coût entre un centre agréé et non agréé et le bien fondé économique de la démarche de fermeture du centre agréé."

Et de rajouter : "J'attends encore avec impatience les pièces comptables de la SASP. Nous avons communiqué à la SASP l'ensemble des pièces comptables de l'Association par l'intermédiaire de notre comptable commun. L'expert comptable du club, qui est aussi celui de l'Association, a été chargé de cette mission."

"J'ajouterai que je prends acte que Rani Assaf m'a fait personnellement et à ma famille une déclaration de guerre, conclut Yannick Liron. Donc je l'invite à débattre en public à la loyale dans l'arène pour son alternative."

Objectif Gard

Le conseil d'administration du Nîmes Olympique s'est réuni ce jeudi (27/05/2021) pour une heure de réunion. Les finances du club ont occupé la majorité des débats.

En introduction, Rani Assaf a confirmé son intention de rester à la tête du Nîmes Olympique. Pas question cependant de s'étaler sur le conflit qui l'oppose à l'Association. "Ce n'est pas le sujet", aurait-il déclaré, annonçant vouloir régler l'affaire au pénal. De ce côté là, c'est donc le statu-quo : le président de la SASP veut garder la main et a martelé son intention de renoncer à l'agrément du centre de formation. Présent en tant qu'invité, Yannick Liron n'a pas eu voix au chapitre.

En revanche, Rani Assaf a été plus bavard concernant les finances. Déjà évoqué dans Objectif Gard, le président aurait confirmé un trou de 7 M€ en fin de saison. Pour le combler, il envisage la mise en place d'une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce. Celle-ci permettrait d'étaler les créances du club sur plusieurs années. Des éléments financiers nouveaux sont attendus dans les prochains jours et pourraient l'amener à entériner ou non cette décision.

Selon nos informations, un nouveau conseil d'administration doit se réunir dans une dizaine de jours. Cette réunion aura pour objet la validation du budget que le Nîmes Olympique devra présenter à la DNCG, le gendarme financier du football, le 15 juin. Une première sous la présidence de Rani Assaf qui avait pour habitude de le ficeler seul les saisons précédentes.

Corentin Corger et Boris Boutet - Objectif Gard

Réunis ce mardi soir (25/05/2021), les membres du comité directeur de l'Association ont confirmé par un vote leur volonté de préserver un centre de formation agréé au Nîmes Olympique. Ils ont aussi validé une stratégie d'apaisement et tendu la main à Rani Assaf pour (r)ouvrir le dialogue.

"Vous êtes la passion, je suis la raison." C'est la phrase qu'aurait adressée Rani Assaf aux membres de l'Association il y a une dizaine de jours, au début de la négociation pour la sauvegarde du centre de formation. Ce mercredi, par la voix de son avocat, cette dernière a tenté de prouver qu'elle était elle aussi capable de défendre sa position avec pragmatisme.

"On ne veut pas se lancer dans une guerre ouverte, a expliqué en préambule Olivier Martin, l'avocat qui se fait le porte-voix de l'Association du Nîmes Olympique. Notre volonté est d'amener la société à réfléchir à des solutions pour sauver le centre qui est un actif important du club. La décision annoncée par la SASP relève d'éléments conjoncturels, à savoir la crise des droits TV, pas d'éléments structurels. Le centre de formation n'est pas la cause de tous les maux du club."

Surtout, l'Association estime que son modèle avec agrément, qui permet donc de verrouiller par contrat les meilleurs éléments du centre, coûte moins cher au club que celui au rabais défendu par Rani Assaf. "Nous disons que nous pouvons gérer un centre agréé pour 1,3 M€ pour lequel il ne manque que 400 000 €, de l'autre côté la SASP propose un projet sans agrément à 700 000 €,chiffre Olivier Martin. Il faut se remettre autour d'une table et discuter intelligemment."

Quant aux menaces de Rani Assaf de déposer le bilan, Olivier Martin les balaye d'un revers de manche : "Personne aujourd'hui ne peut croire que l'état de cessation de paiement est la conséquence du coût de la formation au Nîmes Olympique !"

Fini les arguments quasi-philosophiques parfois formulés autour de l'importance d'un centre de formation qui serait "garant de l'identité nîmoise". Cette fois, plus question de laisser à Rani Assaf le monopole du pragmatisme. En refusant la "surenchère médiatique" tout en restant ferme sur sa position, l'Association adopte une position que l'on pourrait résumer par un oxymore : une guerre d'apaisement.

En temporisant sans toutefois céder sur le point d'achoppement, parviendra-t-elle à faire entendre raison à Rani Assaf ? Le conseil d'administration prévu ce jeudi donnera sans doute quelques éléments de réponse. L'enjeu est de taille car, toujours selon l'Association, "le temps juridiciaire est beaucoup plus long que le temps sportif. S'il faut sortir les couteaux on les sortira, mais ce n'est pas le moment. Au tribunal, nous aurions des éléments juridiques pour nous défendre, mais cela prendra des mois. D'ici là, pendant qu'on se déchire, nos concurrents préparent la saison prochaine".

Alors que le conflit actuel a déjà causé un mal qui laissera forcément des traces, chez les professionnels comme dans les équipes de jeunes, l'Association veut croire qu'une "sortie de crise par le haut" est encore possible. Ce mercredi, elle s'est en tout cas attachée à parler le même langage que Rani Assaf. Celui de la raison.

Boris Boutet

Ce vendredi, l'association du Nîmes Olympique se réunissait pour étudier le projet de convention élaboré par son président démissionnaire, Yannick Liron. Mais c'est un autre sujet qui a occupé les débats : l'annonce du départ de Rani Assaf de la SASP, la section professionnelle du club. Un court communiqué de presse a été rédigé dans la foulée de cette réunion, exprimant la position de l'association.

"L'association du Nîmes Olympique prend acte de la volonté du président de la SASP de son prochain désengagement du club, nous fait-elle savoir. Le comité de direction de l'association du Nîmes Olympique a acté ce vendredi la confirmation que Yannick Liron, président démissionnaire, reste en fonction jusqu'à l'installation de son successeur."

Elle a par ailleurs "décidé de mandater un avocat en la personne d'Olivier Martin, spécialiste du droit du sport, pour l'assister. Elle demande à tous les acteurs du Nîmes Olympique de rester calme et lucide sur la gravité de la situation."

Objectif Gard 21/05/2021

Lors d'une réunion avec le comité de direction de l'Association NO, ce mardi 18 mai, Rani Assaf a fait des propositions. Yannick Liron était enclin à les accepter mais pas l'ensemble de ses camarades qui l'ont mis en minorité. Il a donc décidé de démissionner.

Fermeture du centre de formation de Nîmes Olympique, suite mais pas fin. Une réunion entre Rani Assaf, accompagné de Rafik Menni, directeur général délégué de Nîmes Olympique, et l'Association NO s'est tenue ce mardi 18 mai, en présence de représentants de la municipalité nîmoise.

Pas convaincu par la viabilité économique du projet de reprise portée par l'Association et, surtout, par sa pérennité économique, Rani Assaf a proposé de finalement conserver la gestion du centre de formation (a minima, sans agrément). En contrepartie, il récupérait les rênes de l'Association où il plaçait ses hommes après une réforme des statuts (6 administrateurs, au lieu de 22 aujourd'hui, élus pour cinq ans).

Le président de l'Association Yannick Liron, visiblement marqué, lui qui avait pourtant annoncé lundi poursuivre le combat, a expliqué ce mardi soir à Midi Libre : "Je ne suis pas d'accord avec la méthode et je reste persuadé qu'il pouvait s'appuyer sur des gens fiables à l'Association mais je peux comprendre que M. Assaf, qui est le patron du club, veuille maîtriser tous les risques et tout financer à sa manière." Il était donc enclin à aller dans le sens des propositions de Rani Assaf mais les autres membres du comité de direction n'étaient pas tous du même avis. "J'ai été désavoué et mis en minorité (2 voix pour, 5 voix contre, 1 abstention, NDLR) donc je démissionne. À mes yeux, il y avait d'autres batailles à mener. Je ne suis plus le président de l'Association. Que chacun prenne ses responsabilités, je laisse faire les autres. Je tourne la page Nîmes Olympique même si je reste l'un de ses premiers supporters. Je souhaite bonne chance à mon successeur."

De successeur, il n'y en a point pour l'instant. "Personne ne s'est positionné", explique Corentin Carpentier, le vice-président de l'Association, qui précise: "On prendra acte de la démission de Yannick si elle est confirmée." Pour lui, qui prévient : "Sans Yannick, je ne reste pas", il n'était pas possible de se prononcer dans la foulée de leur présentation sur les propositions faites par Rani Assaf : "Le sujet est trop complexe pour répondre par oui ou par non comme cela, sans s'y pencher dessus. On a besoin de recul pour analyser et digérer les choses. On se donne jusqu'à vendredi pour se revoir." La suite au prochain épisode.

Après de longues réunions tenues mardi soir, une proposition émanant de l'Association du Nîmes Olympique et soutenue par les représentants des supporters a été présentée pour sauver le centre de formation. Rani Assaf s'est montré sceptique. Yannick Liron, le président de l'Association, attend des réponses pour boucler son budget et espère un déblocage rapide de la situation.

"Je n'ai pas dormi de la nuit." C'est usé mais déterminé que Yannick Liron a reçu la presse ce mercredi. Pendant près de trois heures, le président de l'association du Nîmes Olympique a présenté la situation et ses solutions pour sortir de la crise. "Aujourd'hui, je pense qu'avec 1,8 M€ on peut s'en sortir en gérant la formation, pour 1,3 M€, et la préformation, pour 500 000 €, a conclu celui qui est aussi expert comptable. J'ai monté un budget avec 50 % de recettes publiques et 50 % de recettes privées."

Particulièrement mobilisés pour la sauvegarde du centre de formation, les supporters pourraient apporter leur pierre à l'édifice. Yannick Liron a rencontré les différents groupes ce mardi et table sur 5 000 adhésions à 30 €."Ils se sont inspirés du modèle des Kalons, ces fans guingampais qui sont parvenus à mobiliser 15 000 personnes pour racheter des parts de leur club, indique Polak, un cadre des Gladiators Nîmes 1991. Dans notre cas, cela se limiterait à impliquer les supporters au sein de l'association."

"Plus nous sommes nombreux à participer à la vie du club, mieux c'est,poursuit-il. On ne veut pas créer un contre-pouvoir. Chacun doit rester à sa place. Nous voulons juste protéger les valeurs du Nîmes Olympique. Pour nous, sans centre de formation, le club ne survivra pas trois ans. Si on arrive à mobiliser beaucoup de monde, cela peut aussi être un moyen de pression sur Rani Assaf qui verra alors qu'il y a un attachement concret au centre de formation et que ce ne sont pas que des paroles." Ce mercredi soir, dans un communiqué (lire ci-dessus) les Gladiators ont renvoyé Rani Assaf et la ville de Nîmes dos à dos.

Mais avant de faire appel aux bonnes volontés - supporters, mécènes et partenaires - et de lancer un système qu'il espère vertueux, Yannick Liron attend des garanties solides. "Nous ne lancerons la campagne d'adhésion que si 85-90 % du budget est bouclé", annonce-t-il. Et pour cela, selon lui, il y a urgence : "Quarante salariés du centre de formation attendent de connaître leur avenir. Mettez-vous à la place des parents qui ont leurs gamins sous contrat, c'est intenable !"

6 000 € par an pour un jeune formé au centre

"Je vais être cash : le dernier rempart c'est la convention qui lie la SASP à l'Association et qui sera caduque s'il n'y a plus de centre de formation,poursuit le président Liron. Je ne signerai jamais une convention signifiant la mort du centre de formation. Si aucune solution n'est trouvée lundi, j'annoncerai ma démission. Rani Assaf nous a donné encore dix jours, mais moi je n'en peux plus."

S'il ne se fait "aucune inquiétude" quant à sa capacité de réunir 5 000 "socios" ainsi que plusieurs mécènes et partenaires, Yannick Liron attend une prise de responsabilité collective. "Je renvoie la balle à tout le monde. Il faut trouver une solution tous ensemble, harangue le président de l'Association.Aujourd'hui, on a fait une partie du chemin mais il manque des certitudes sur certains postes de financements."

"Quand on fait le calcul au prorata, un jeune formé au centre coûte 6 000 € par an, chiffre-t-il. Faites le comparatif avec certaines écoles privées. Il faut que tout le monde revienne à la raison. Il serait vraiment dommage de passer à côté d'un grand projet sur notre territoire qui sera bon pour notre économie et qui sera bon pour le Nîmes Olympique." Le message est passé.

Boris Boutet - Objectif Gard

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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