Profondément remanié, le Nîmes Olympique n’est pas parvenu à franchir le cap des huitièmes de finale de la coupe de la ligue. Les Crocos sont éliminés par des Havrais qui avaient certainement plus faim qu'eux.

La venue des Crocos dans le beau stade Océane n’avait pas déplacé les foules. Le moment était pourtant historique puisque, pour la première fois, les Havrais (L2) affrontaient une équipe de ligue 1, dans cette enceinte. Sans se soucier de ce détail, Bernard Blaquart avait fait sept changements dans son 11 de départ, par rapport à la réception de Lille, dimanche. Inutile de préciser que c’est le match samedi à Rennes, en ligue 1, qui était la priorité de la semaine.

L’espace d’une soirée, les Nîmois retrouvaient une ambiance de ligue 2. Quant à la différence hiérarchique, elle n’a pas sauté aux yeux. Les Normands avaient décidé de faire feu de tout bois et de tirer à vue. Pas maladroits du tout, les joueurs du HAC cadraient par Gory (9e) et Bonnet (10e), à chaque fois stoppés par Valette. Nîmes avait du répondant mais moins de précision. Hsissane (13e) et Depres (18e) rataient le cadre.

L’arrivée de la demi-heure de jeu coïncidait avec le début d’un temps fort Havrais. Tout d’abord sur une frappe de frappe de Bonnet, Valette laissait échapper le ballon mais il le rattrapait avant qu’il ne franchisse la ligne de but (30e). Après une belle intervention d’Alakouch qui mettait un terme à une offensive des joueurs locaux, les choses se compliquaient pour les Gardois. Un ballon venu de la droite entrait dans la surface et la défense nîmoise ne parvenait pas à se dégager.

L’attaquant Zimbabwéen Kaderwere ne se faisait pas prier pour propulser le cuir sous le transversale (1-0, 33e). La réponse des Crocos intervenait rapidement et de belle manière. Bozok obtenait un coup-franc aux vingt mètres et Bobichon, comme il l’avait fait à Bordeaux, d'une frappe enroulée "Platiniesque" trouvait une superbe lucarne (1-1, 38e). Les Crocos sauvaient l’essentiel à la pause, mais ils n’avaient pas montré grand-chose.

Le retour des vestiaires était catastrophique pour les Nîmois qui subissaient les assauts normands. C’est fort logiquement que le HAC reprenait l’avantage par l’intermédiaire de Bonnet, même si le capitaine des Maritimes étaient clairement hors-jeu sur le but (2-1, 58e). Bernard Blaquart rebattait les cartes et faisait entrer Alioui et Savanier et passait en 4-2-3-1 pour inverser le cours du match.

Certes Nîmes avait plus la possession du ballon mais les occasions étaient très rares. Pourtant, les Crocos ont eu la balle d’égalisation quand Savanier, d’une passe lobée, servait Hsissane, seul dans le surface normande. Hélas, le milieu nîmois échouait sur le gardien de but (72e). Il y a bien encore une tête de Landre sur un corner de Bonichon (85e), mais c’était insuffisant pour égaliser. Nîmes sortait par la petite porte et ne participera pas à son premier quart de finale de la Coupe de la Ligue. Ce résultat présente tout de même l’avantage de ne pas alourdir le calendrier des Crocos, qui est déjà bien chargé au mois janvier. C’est déjà ça et on se console comme on peut...

 

Du Havre, Norman Jardin

Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes) : « On est déçu, oui, surtout de la façon dont cela s'est passé, notamment sur ce deuxième but havrais. Il y a clairement hors-jeu et ça nous fait du mal. Nous, on a joué avec nos armes, on avait décidé de faire souffler quelques joueurs et on a été mis en difficulté par l'engagement des Havrais. Le match m'a paru équilibré, mais ils ont mis plus de force que nous dans les duels, parfois à la limite. Je ne sais pas si Le Havre mérite sa victoire, mais l'écart entre les deux équipes n'était pas énorme. »

 

Oswald Tanchot (entraîneur du Havre) : « C'est une joie intérieure, collective. J'attendais mon équipe sur ce match, qu'elle sorte un match à la hauteur de l'enjeu, car une place en quart de finale, ça se mérite. Il fallait aller la chercher. On savait que Nîmes ne nous laisserait rien, et on gagne notre ticket au terme d'un match de haute volée. C'est une victoire amplement méritée. On y a mis la qualité qu'il fallait. On a été capables de faire un match plein, on a concrétisé, on a défendu intelligemment. Maintenant, c'est dommage d'avoir attendu le mois de décembre pour sortir un match de cette qualité. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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