Gauthier Laurens, d’électricien à dynamiteur des défenses

Publié le mardi 18 juillet 2023 18:23 - Colin DELPRAT

La petite commune de Grisolles compte un électricien en moins. Gauthier Laurens a laissé son papa et sa société familiale dans le Tarn-et-Garonne pour rallier le Gard. Après une saison réussie en National 3 avec 17 buts et 6 passes décisives avec Castanet, il a décroché son premier contrat professionnel avec Nîmes Olympique pour une durée de trois ans.

« Jusqu’à l’an dernier, je divisais mes journées entre le football et l’électricité », raconte le milieu de poche de 1m70 pour 65 kg. « J’ai passé mon Bac, fait un BTS avant de basculer vers un CAP électricité afin d'avoir un plan B. Mon rêve premier restait de devenir footballeur. Aujourd’hui, je profite de chaque moment car j’ai connu autre chose. C’est une fierté et la preuve que tout est possible. Il y a des parcours différents pour tout le monde. »

Talentueux, Gauthier Laurens intègre le pôle espoir de Castelmaurou mais à l’issue des deux ans ne trouve pas de club professionnel malgré des essais à Lyon, Valenciennes, Toulouse ou Bordeaux. « La plupart du temps, ma petite taille me faisait défaut », indique l’intéressé. « J’ai eu un manque de croissance de 12 à 16 ans. Ce déficit m’a entraîné beaucoup d’inflammations aux articulations avec des problèmes entre mes os et mes muscles. J’ai eu recours aux piqûres d’hormones. » 

Une pleine confiance l'an dernier 

Deux saisons à Montauban, cinq autres à Colomiers, près de la famille, où il découvre le monde seniors et le National 3 avant cette fameuse saison à Castanet. « Je ne rentrais pas dans les plans du coach à Colomiers qui prônait un style de jeu direct pour jouer le maintien. À Castanet, j’ai eu une pleine confiance et je me suis épanoui jusqu’à avoir la tâche des tirs au but et des coup-francs. J’étais tout le temps dans la surface, à tenter des choses, à répéter les efforts. »

Avec sa fraîcheur et sa joie de vivre, Gauthier Laurens découvre les exigences professionnelles dont les trois séances quotidiennes imposées par le staff la première semaine. « Je peux évoluer huit, derrière l’attaquant ou un peu plus le côté pour rentrer à l’intérieur avec mon pied gauche. Je me vois comme un joueur vif, explosif, qui aime faire la différence dans le petit périmètre et qui est plutôt efficace devant le but », souffle le joueur de bientôt 23 ans, fan de profils similaires au sien comme Messi ou Bernardo Silva.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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