Sur la pelouse de son voisin de 60 km, Istres, relégué administrativement en DHR (7e division nationale), Nîmes a fini par craquer (2-3 a.p.).

Slimane Sissoko a pourtant ouvert le score à la 28e minute. Mais Istres a repris les devants en l'espace de dix minutes (51e, 61e). Sissoko, encore lui, a égalisé dans la foulée (62e). Après cette prolongation arrachée, les Crocos ont été définitivement assommés, sur un but de Caldeirinha (110e). Un exploit majuscule pour Istres, après ses déboires administratifs.

Chic, de nouveau un choc à Parsemain ! En effet, le tirage au sort du septième tour de la coupe de France, auquel participait Lionel Charbonnier, a pris des allures de cadeau de Noël, certes avec un peu d'avance, pour les joueurs de Mathias Lozano (DHR). Car la perspective de recevoir un club de L2, Nîmes en l'occurrence, stimule au plus haut point les Istréens qui devront s'employer à sortir "les Crocos", pour poursuivre l'aventure. Istres-Nîmes, c'est le passé qui revient à la surface à l'ouest de l'étang. Les deux formations se sont déjà affrontées à maintes reprises, en L2 ou en National. Le gardien Jordan Gil conserve d'ailleurs un excellent souvenir de la venue des Gardois, au stade Parsemain.

Suppléant de Lejeune en novembre 2013, il était dans le groupe de l'entraîneur istréen de l'époque José Pasqualetti (clin d'oeil de la bonne ou mauvaise histoire, il deviendra celui de Nîmes par la suite) qui a surclassé (4-2) "les Crocos". "Ces deux clubs se connaissent bien, c'est clair. Et s'affrontent régulièrement depuis des années, explique le portier d'Istres FC. En ce qui me concerne, je retiens surtout la large victoire signée à domicile face aux Gardois. Je l'ai vécue de près. Et bien, ça sera notre référence pour signer une rebelote. Il faut y croire. Nous allons bien nous préparer pour relever ce grand défi."

Le défenseur latéral gauche, Grégory Sofikitis, qui a déjà maintes fois croisé le fer dans sa carrière avec les joueurs de Bernard Blaquart, actuellement 11es en L2, ne se démonte pas avant ce duel. "C'est une bonne chose pour les jeunes de notre effectif que de se mesurer déjà au moins une fois, face à des joueurs de L2. Ce sont des moments que l'on n'oublie pas. Et nous saurons être à la hauteur." À ce titre, il est quand même opportun de rappeler que Nîmes est devenu le premier club de National à avoir atteint la finale de la coupe de France en 1996, face à l'AJ Auxerre de Laurent Blanc, auteur du doublé !

Mais avant de tambouriner aux portes de l'histoire avec la perspective de se payer le scalp d'une L2, les Istréens devront bien négocier les deux rendez-vous en championnat de DHR, avec un déplacement au Smuc dimanche et la réception de Mouans-Sartoux dans quinze jours.

"Nous savons bien où sont nos priorités, indique le technicien Mathias Lozano. Et nous devons poursuivre de l'avant pour intégrer le top 3. C'est jouable. Mais il faudra éviter de se projeter, de trop vivre le match face à Nîmes, avant le jour J. Ce serait certainement le meilleur moyen de perdre de l'influx. Je vais m'efforcer de bien faire passer ce message. Car on ne pouvait pas rêver mieux que d'accueillir une L2. Charge à nous de bien gérer ce rendez-vous. Je pense que les garçons vont tous répondre présent. Et il faudra même les brider avant."

L'attaquant Anthony Caldeirinha, auteur d'un but époustouflant face aux Grassois, y croit dur comme fer. "La coupe réserve chaque année des surprises. Certains clubs ont déjà bousculé des adversaires bien plus huppés. Alors pourquoi pas nous ? Nous allons préparer ce match avec sérieux, pour être vraiment au point." L'histoire est déjà en marche dans les rangs istréens... (La Provence)

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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