Avant d'être l'un des artilleurs préférés des Costières en Ligue 2, Nicolas Benezet a foulé les pelouses du monde amateur et de la réserve des Crocos en CFA2. Mais alors, qu'est ce qui a changé dans la vie de l'attaquant nîmois en moins d'un an ? Réponse sans langue de bois !

Nicolas Benezet n'a pas toujours eu la chance de jouer aux Costières...

Avec les médias... 

"Déjà, un joueur amateur est beaucoup moins médiatisé. Dans mon cas, j'ai commencé à l'être un peu lors de mes premières apparitions avec le groupe professionnel. En CFA2, un joueur n'est pas trop connu par les médias et le public. Il doit tout donner pour rapidement intégrer l'équipe une."

La pression... 

"Pour un jeune qui arrive tôt dans le monde professionnel, la pression médiatique est compliquée à vivre. Pour ma part, tout est allé très vite avec mes premiers matchs en Ligue 2, la signature de mon premier contrat pro et mes apparitions en équipe de France espoirs. Il faut être solide pour tenir ces changements. On est beaucoup plus demandé. J'ai eu la chance d'être bien entouré grâce à mon père. Cela m'a évité de faire des erreurs que des jeunes moins bien conseillés auraient pu faire. Il faut toujours garder la tête sur les épaules et rester humble. C'est le plus important."

Les matchs... 

"En CFA2, on se rejoint une heure et demie ou deux heures avant le match. Suivent la causerie et la rencontre. C'est totalement différent pour les professionnels. Avec les pros, on a entraînement à dix heures. Ensuite, nous allons à l'hôtel pour nous préparer. La journée est entièrement dédiée à notre match. C'est un monde à part." 

Les entraînements... 

"On en a plus qu'en CFA2 puisque l'on double le lundi et nous en avons un le samedi." 

Le niveau de jeu... 

"Quand je suis arrivé dans le groupe professionnel, c'est l'intensité qui m'a le plus étonné. En Ligue 2, le jeu est beaucoup plus fluide et rapide. Il m'arrive souvent d'aller voir les matchs de la réserve et les joueurs vont vraiment au charbon. Il y a beaucoup plus de contacts physiques. Dans le monde professionnel, nous sommes beaucoup plus protégés." 

Les filles... 

"Là, il y a beaucoup de changements. Les filles viennent beaucoup plus facilement vers toi et elles te font du rentre dedans. Mais bon, je reste à l'écart de tout ça... (rires)" 

Propos recueillis par Bérenger Tournier

Nicolas Benezet 

Né le 24 février 1991 à Montpellier 

1m72 - 61kg 

Poste : attaquant 

Parcours : MHSC - Nîmes Olympique 

 

Benezet : «Ils disaient que j'étais trop petit» 

«Nicolas, comment présenteriez-vous votre style de jeu ?

Je suis un petit milieu offensif (il mesure 1,70m) qui préfère être face à son adversaire au duel. Mes principales qualités sont la vitesse et la technique. J'aime bien avoir le ballon dans les pieds mais aussi qu'on me lance dans les espaces car j'ai une qualité de vitesse qui me permet d'y aller. Depuis mes débuts à Nîmes (en octobre 2010), j'ai toujours joué à gauche mais là le coach (Victor Zvunka) me préfère à droite.

Et vous, vous préférez quoi ?

J'étais un peu sceptique en jouant à droite mais je m'y sens bien.

Vous maniez le ballon aussi bien du droit que du gauche. Alors plutôt droitier ou gaucher ? 

Je suis droitier mais j'utilise plus souvent mon pied gauche. Ça remonte à mes années chez les jeunes à Montpellier. Les coaches nous faisaient parfois des entraînements où l'on jouait uniquement du mauvais pied. J'aimais bien ça donc j'ai pu travailler mon pied faible. Quand je suis arrivé à Nîmes, j'ai continué à perfectionner mon pied gauche. Mais bon, mon pied droit reste le plus fort. 

Sur quoi estimez-vous devoir progresser ?

Il faut que je défende un peu plus. Je fais les efforts défensifs mais peut-être mal et au mauvais moment. Mais pour moi, mon grand défaut c'est devant le but.

«Un peu plus l'instinct du tueur»

Pourtant, vous n'êtes pas maladroit pour un milieu offensif. Vous avez marqué sept buts en Championnat la saison passée...

C'est vrai mais j'aurais pu en marquer beaucoup plus. Il faut que j'aie un peu plus l'instinct du tueur. J'essaie de faire plus que les autres à l'entraînement là-dessus.

Vous êtes-vous fixé des objectifs à atteindre pour cette nouvelle saison de L 2, par exemple en terme de buts ?

Pour le moment, je ne me suis pas posé la question. L'année dernière j'en ai marqués «que» sept. Je dis «que» parce que j'en ai loupés pas mal. Là, je pense que je vais me fixer dix buts et puis si je peux faire plus, tant mieux. 

Vous êtes né à Montpellier et avez débuté au MHSC avant de rejoindre le Nîmes Olympique à l'âge de treize ans, en 2004. Pourquoi ce passage chez l' «ennemi» à l'époque ?

J'ai joué à Montpellier de quatre à treize ans mais ils ne m'ont pas gardé car ils disaient que j'étais trop petit. Comme je ne voulais pas arrêter le foot sur une déception, je n'ai pas baissé la tête et je suis parti à Nîmes car mon père était entraîneur là-bas (il était en charge des moins de 16 ans nationaux) et que c'était un bon club.

Depuis, vous avez débuté votre carrière en L2 en octobre 2010 avant de signer pro en décembre de la même année. Quel regard portez-vous sur vos premiers pas dans le monde professionnel ?

Il y a deux ans, j'étais un peu fou fou. C'était bien car le défenseur en pouvait plus mais moi aussi (rires). Maintenant, j'ai acquis un peu d'expérience donc j'essaie de calmer le jeu et mes efforts parce que je sais que le coach me reproche souvent d'aller tout de suite vers l'avant. 

«Mon objectif va être d'intégrer les Espoirs»

Entre temps, vous avez disputé le tournoi de Toulon 2011 avec l'équipe de France U20 où vous avez marqué deux buts et délivré une passe décisive. Les Espoirs, c'est un objectif pour vous ?

Cette année, c'est vrai que mon objectif va être d'intégrer les Espoirs. Après à moi d'être bon sur le terrain et de montrer que je peux faire partie de la sélection. Je vais tout donner pour y être. 

Vous devez être confiant pour la saison ?

Oui car on a un bon groupe et on a gardé pratiquement tous les joueurs de l'an dernier avec trois recrues (Bouby, Granic et Robail). Le coach vise plus haut que le maintien.

Pensez-vous que l'équipe est capable de jouer les trouble-fêtes ?

On est capables de faire beaucoup mieux que le maintien. En plus à Nîmes on a un gros public. Lors des matches à la maison, ils vont être derrière nous donc ça va nous porter un peu plus. Je pense qu'on a un coup à jouer cette année.» 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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