Lui-même le dit sur le ton de la boutade, « Tout le monde me connaît mais personne ne sait à quoi je ressemble ! » Jordan Isen, le chargé de communication du Nîmes Olympique, agite les réseaux sociaux par sa gouaille et son humour. Il fait vivre sur la toile le quotidien d’un club de foot mais son rôle ne s’arrête pas là. C'est une deuxième peau pour les Crocos. Interview. 

Quel est votre rôle au sein du Nîmes Olympique ?

J’ai 24 ans, j’ai un Bac+3 en communication et je suis en poste au Nîmes Olympique depuis octobre 2015 après avoir passé deux ans à l’AC Arles-Avignon. Je ne suis pas community manager mais je m’occupe des réseaux sociaux, du site Internet, des relations avec la presse, de l’accueil des télés, des panneaux LED qu’il y a au stade au bord du terrain, des panneaux " chartés" Domino’s Ligue 2, des partenariats médias, enfin de la communication en règle générale ! Y compris des événements et des campagnes comme Tous en Rouge ou les tifos lumineux. 

Le Nîmes Olympique, pour un jeune comme vous, ça représente quoi ?

J’aurais dû réviser ! Ça représente… À la base, en fait, je ne suis pas un supporter. A Arles, j’étais un spectateur mais à partir du moment où tu travailles dans un club, tu deviens forcément supporter. De toute façon, ce métier est chronophage donc, si tu veux continuer, il te faut être passionné et supporter ton club. J’aime ce que je fais et je ne compte pas mes heures donc j’aime le Nîmes Olympique.

Dans le football moderne, quelle place occupent les réseaux ?

C’est indispensable ! De tous les moyens de communication, c’est le plus important car tu touches directement ta cible. En plus, les réseaux sociaux apportent une proximité et une instantanéité que les gens adorent. Ils ont l’impression de vivre dans le club, de connaître une certaine intimité alors qu’on ne leur montre que ce qu’on veut leur montrer. Nous sommes sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn. En tout, nous dépassons les 100 000 personnes abonnées, c’est peu comparé à d’autres clubs mais si notre communauté est petite, elle est bonne, elle suit bien. Ces réseaux sociaux couvrent actuellement la grande majorité des internautes… Je préfère faire un truc bien plutôt qu’être partout et que ça soit bancal. À Nîmes, je partais d’une feuille blanche, on travaille plutôt bien mais nous sommes limités en moyens humains et matériels. J’aimerais bien une caméra et un appareil photo mais le boulot restera le même.

Que cherchez-vous auprès de ces fidèles ?

On cherche surtout des clients. Les réseaux sociaux sont aussi une source pour aborder de manière plus intelligente les revenus mercantiles. Si quelqu’un voit sur les réseaux sociaux qu’un match est organisé aux Costières vendredi, il viendra peut-être acheter sa place. Nos voulons évidemment toucher le public de passionnés et de supporters pour qu’ils aillent à la billetterie et achètent des produits dérivés. 

Depuis le temps… Une anecdote positive ? Une autre négative ?

Je suis le porte-bonheur, on va dire ! La positive, c’est l’année du maintien avec les huit points de pénalité en début de saison. Je suis arrivé en poste le jour où le Nîmes Olympique atteignait enfin la barre de 0 point inscrit. Nous étions en octobre, nous avions deux mois de retard et en gros, dans ma tête, je me suis dit qu’il fallait préparer la descente en National. Faux !La négative, il n’y en a pas une plus qu’une autre. Tous les soirs de matchs sont difficiles quand il y a une défaite. Ça peut même durer toute la semaine, tout le monde est triste. 

Vous êtes au cœur du club, vos relations sont-elles bonnes avec les joueurs, le staff et la direction ?

Avec les joueurs, tout se passe très bien. Je crois qu’ils pensent que je suis le gars qui gère la presse ! Ils ne doivent pas forcément tous savoir ce qu’on fait. D’ailleurs, je pense qu’ils ne s’imaginent pas le travail qu’il faut accomplir pour organiser un match. Nos rapports sont purement professionnels car ils sont dans leur bulle et ne doivent pas trop en sortir. C’est un monde à part, c’est l’équipe avant tout mais c’est comme ça que ça doit marcher. Ils sont très bien.

Pour le staff, là aussi tout se passe très bien. C’est mon relais pour atteindre les joueurs. Le staff leur parle encore plus, c’est un intermédiaire. Par exemple, pour les demandes d’interviews, j’explique au staff et on me valide ou non l’interview. Pareil pour les sorties du style galette des rois, sorties, séances de dédicaces…

 

Avec la direction, comme nous sommes peu, nous avons tout intérêt à bien nous entendre ! Quand je suis arrivé, nous étions plus nombreux qu’aujourd’hui mais nous essayons de faire autre chose avec d’autres moyens. Concernant le président, nous communiquons surtout par mail, texto ou téléphone mais je le sens toujours aussi impliqué dans les projets et dans le club. Je ne sais pas ce qu’il prépare mais il prépare l’avenir du club. La Ligue 1, c’est bien mais rester en Ligue 2 n’est pas une fatalité !

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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