C.C - Pour commencer comment allez-vous ? Toujours à la retraite ?

🐊B.B – Oui toujours, je vis toujours à St Just, je profite de ma retraite, je suis bien, je suis heureux.

Je m’occupe 2 fois par semaine des U7 de Lunel, je me régale.

C.C - Quels sont tes projets actuels ?

🐊B.B - Non je n’ai pas de projet football, j’ai eu bien sûr, des sollicitations, mais au fond de moi, je n’ai pas l’envie, bien sûr cela peut changer, on ne peut jamais dire jamais, mais je suis bien.

C.C - Quels sont tes projets pour l'avenir ?

🐊B.B – Mes seuls projets pour le moment, sont de m’occuper de ma famille, de voyager un peu, de pouvoir retourner au restaurant et de voir des matchs de foot.

Concernant le football, je n’ai pas de projet, je n’éprouve pas le plaisir, l'envie de revenir, il faudrait vraiment qu’un projet me donne envie pour que je sorte de ma retraite.

Je sais très bien qu’avec le temps, les propositions se feront rares.

C.C - Comme nous, vous avez pu constater la décision de Rani Assaf de vouloir fermer le centre de formation, nous pensons que c'est une grave erreur, selon vous quel est l'importance d'un centre de formation pour un club comme Nîmes Olympique ?

🐊B.B – Oui, selon moi c'est une erreur, le passé nous a prouvé que le N.O avait besoin de son centre de formation, que ce soit au début, dans les années 70 ou dans un passé plus récent.

La formation a sauvé le club, puis lui a permis d’accéder à la Ligue 1, lors de l’histoire des moins 8 points, lors de la montée en Ligue 1, presque la moitié de l’équipe sortait du centre de formation.

Le centre de formation inculque de vraies valeurs, une identité, un état d’esprit, ce sont ces valeurs qui ont fait la force du Nîmes Olympique lors de ces dernières années.

Beaucoup de clubs professionnels se plaignent de pas avoir une identité assez forte, ce n’est pas le cas du Nîmes Olympique.

C.C -Quel impact, la fermeture du centre de formation pourrait-il avoir sur le Nîmes Olympique dans le futur ?

🐊B.B – Sans centre de formation, il n’y aura plus rien derrière, il y aura juste 1 seule équipe professionnelle, un groupe de 25 joueurs et plus rien derrière.

Moins de sécurité, plus aucune transmission, le mot est peut-être fort, n’est peut-être pas le bon, mais vous aurez 25 mercenaires, le public ne s’y reconnaitra plus, le public Nîmois s’identifie sur des joueurs qui sortent du centre de formation.

C.C - Sans un bon centre de formation, le club aurait-il pu se hisser en Ligue 1 ?

🐊B.B – Si Nîmes en est arrivé là, c’est grâce à son centre de formation en grande partie.

Un état d’esprit, une identité, sont des valeurs qui ne s’achètent pas.

Ce sont les joueurs du cru, qui ont permis au club de se sauver et de monter en Ligue 1.

C.C -Selon vous, est-ce que tout doit être mis en œuvre pour sauver le centre de formation ?

🐊B.B – Tout mais pas n’importe comment.

Il est normal que la société (section pro) aide l’association.

Il est très difficile pour l’association de faire vivre le centre de formation sans l’aide de la société

Il ne faut pas oublier que les ventes des joueurs et les droits de tv vont dans les caisses de la société.

C.C – Le remboursement des abonnements se situe à environ 800 000 Euros, certains ont lancé l’idée de laisser leur part au club ?

🐊B.B – Ce ne sont pas aux supporters de payer pour avoir un centre de formation, ils ont bien sûr, le droit de faire un effort mais chaque chose à sa place.

C.C – Qu’avez-vous à répondre sur le fait que le coût du centre de formation soit trop élevé ?

🐊B.B - Le centre de formation vit grâce à un ensemble de chose, le centre de formation ne coûte pas cher contrairement à ce qui est dit, il est en dessous du budget moyen de la Ligue 1 (environ 4-5 Millions d’Euros), un centre de formation est subventionné à hauteur de 50%.

Est-ce qu’un jour le centre de formation a été la priorité de Rani Assaf, je ne pense pas et cela depuis longtemps.

Malgré notre petit budget, le centre de formation a sorti beaucoup de joueur, il a été efficace.

Je peux me tromper, mais je suis formateur, je pense vraiment, que le centre de formation ne fait pas perdre d’argent, au contraire il en fait gagner.

Quel est la valeur d’un Ripart, d’un Briançon, d’un Alakouch ?

Par exemple cette année, rien qu’avec la vente d’un Denkey le coût du centre de formation a été amorti, c’est un mauvais calcul.

Je me répète si Nîmes en est là, c’est grâce à nos jeunes, grâce à l’état d’esprit, à l’identité qui leur a été inculqué dans le centre de formation.

Il y aura également un impact sur les joueurs de la région.

A la fin de la saison, 2 jeunes joueurs doivent signer en pro, qui va en bénéficier ? Le club en tirera des bénéfices.

Tu ne peux pas prendre les bénéfices tout en voulant que ça ne coûte rien.

Aujourd’hui, tout le monde veut faire du trading, mais ça ne fonctionne pas toujours, surtout pour un petit club.

C.C – Une dernière question, selon vous, le centre de formation fermera-t-il ses portes ?

🐊B.B – Je suis certain qu’il ne fermera pas, il doit avoir une idée derrière la tête …

A la fin, ça risque d’être tout bénef pour la société.

Il ne faut pas oublier, qu’un centre de formation n’est pas obligatoire, pourtant tous les clubs en ont un.

Bernard Blaquart : "Je conseillerai au club de signer un contrat à vie à Renaud Ripart"

Publié le lundi 5 octobre 2020 - François WIART

 

Gazette Live. Comment réagissez-vous à la victoire des Crocos dans un derby qu’ils n’ont pas gagné depuis des lustres ?
Bernard Blaquart. Vous voulez dire qu'ils n'ont jamais gagné en championnat ! C'est un bel exploit.Vraiment c'est un très grand plaisir. J'ai vu une partie du match et on ne peut pas dire que la victoire est imméritée même s'il y a eu un coup de réussite.
(Rires du journaliste).
Pourquoi riez-vous ?
Ben, vous ne sautez pas au plafond, pas plus que votre successeur Arpinon...
Bah, on est comme ça... Mais vraiment, c'est super, c'est génial !
Le héros du jour, celui dont certains supporters disent qu’on devrait lui édifier une statue après ce but en derby, c’est Renaud Ripart. Un homme qui vous doit tout...
Non, non. C'est lui qui est allé le chercher ce but car c'est un gros bosseur. Un homme qui vous rend au centuple la confiance qu'on lui accorde. Il a une mentalité incomparable : c'est que du bonheur pour un entraîneur !
Cela vous a étonné que ce soit lui qui marque le but de la victoire ?
Il n'y a plus grand chose qui m'étonne chez lui car je le connais bien. Il fait partie de ces jeunes qui arrivent par leur travail et leur talent.
Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres, quelle est sa particularité comme joueur ?
D'abord, il est toujours content, il aime son métier. Il possède un très très gros volume de jeu. Il est aussi très intelligent : qu'il joue latéral gauche, latéral droit, ailier, milieu, il s'adapte très vite. Il pige tout de suite. Et puis il a une autre qualité : il sait transmettre son état d'esprit aux autres. Tant qu'il y aura cette transmission, ça marchera.
Parmi les joueurs de l’équipe, diriez-vous qu’il est le plus Nîmois de tous ?
Actuellement, il est sans doute le plus emblématique de l'équipe.
Aujourd’hui, lui conseilleriez-vous d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte qu’à Nîmes ou bien de finir sa carrière à domicile ?
Moi je conseillerai au club de lui signer un contrat à vie. Il y est bien, il s'y épanouit. Sans Nîmes, il n'aurait jamais été professionnel je pense : il aime Nîmes, son club a tout intérêt à le garder très très longtemps. Et pourquoi pas un jour des responsabilités autres que celles de joueur ?

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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