Dans l’effectif professionnel des Crocos depuis 2006, le capitaine Benoît Poulain n’a pas perdu ses valeurs ni ses ambitions après la relégation du club en National en fin de saison dernière. Le solide défenseur de 24 ans, né à Montpellier, vise plus que jamais la montée en Ligue 2.

Benoît, après un début de saison catastrophique (3 défaites en 3 journées), le NO a bien redressé la barre. Y a-t-il eu un déclic ?

Les premières prestations étaient, c’est vrai, plus que moyennes. Je ne sais pas s’il y a eu un seul déclic. Il s’est passé quelque chose après le match de Rouen (1-2), que l’on perd alors que l’on a eu énormément d’occasions. Ça a redonné confiance au groupe. Une semaine plus tard, la victoire au Red Star (1-2) l’a confirmé. Ces deux matches nous ont fait prendre conscience de nos qualités, du travail à fournir, et de nos objectifs.

On dit souvent qu’une descente en National est un traumatisme pour un club de football. Ce fut le cas à Nîmes ?

Ce qui est de plus en plus difficile pour un club rétrogradé, c’est la gestion des joueurs encore sous contrat. Souvent, ces derniers oublient bien vite qu’ils ont un contrat de travail avec le club concerné. On rentre en conflit d’intérêts. On a des propositions et on n’a pas envie de jouer en National. On est dans un état d’esprit torturé, le mercato finit le 31 août, les joueurs ne sont plus vraiment au service de leur club. C’est légitime, mais ça complique la situation des équipes. C’est peut-être aussi ce qui explique en partie notre début de saison difficile.

Pour le compétiteur que vous êtes, n’est-ce pas trop difficile de se faire à l’idée de jouer à ce niveau ?

Evoluer en National n’est pas une honte pour un joueur de football. Dans les têtes, c’est peut-être un peu décevant de passer du niveau professionnel au niveau amateur, mais pour ma part ça ne l’est pas. J’ai digéré assez vite, j’ai tiré un trait assez rapidement sur la Ligue 2, dès la fin de saison dernière. Avec le Président, il était convenu que je reste à Nîmes. Dès le retour des vacances, j’étais dans le vif du sujet. J’ai assez vite oublié dans quelle division j’évoluais. Après, ça va très vite. Certains amis étaient en National l’an dernier et sont désormais en Ligue 2, et inversement. Tout cela n’empêche pas les ambitions personnelles, il ne faut pas s’endormir.

Dans quel état d’esprit sont arrivés les renforts « inattendus », comme Sébastien Piocelle et Cyril Merville ?

Ils sont arrivés avec un très bon état d’esprit, avec l’envie de jouer pour le Nîmes Olympique. Ça fait vraiment du bien de compter sur des mecs comme ça. Ils se sont retrouvés en difficulté, en ce moment c’est difficile sur le marché, il faut savoir faire des concessions personnelles pour jouer. Ils ont tous les deux refusé des propositions, mais se sont retrouvés coincés. D’un point de vue personnel, étant donné qu’ils jouaient à Arles-Avignon, ils avaient déjà un pied-à-terre pas loin. Et l’objectif intéressant de jouer une montée en Ligue 2 plutôt qu’une descente en National.

Vous avez endossé un rôle de capitaine dès le début du championnat. Ces nouvelles responsabilités vous plaisent ?

J’ai accepté ce rôle en début de saison, sur la proposition du président et de l’entraîneur. Ils avaient l’air enthousiaste, je ne pouvais pas refuser. Je n’avais pas forcément prévu d’endosser ce rôle-là. C’est quand même une grosse responsabilité, et lorsque je fais quelque chose, j’aime le faire bien. Pour le moment ça se passe bien, c’est un vrai plaisir.

 

Sportmag

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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