L’ancien joueur de Beaucaire est l'une des révélations de la saison. Encore réserviste avec la réserve il y a moins d’un an, le défenseur latéral droit enchaîne les rencontres (25 matchs dont 17 titularisations) et découvre à 24 ans le monde professionnel. Mais l’Avignonnais ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il évoque la Ligue 2 et même plus haut.

Objectif Gard : Comment jugez-vous la saison, sur le plan personnel ?

Hamza Sbaï : Pour l’instant, je suis satisfait car je ne pensais pas avoir autant de temps de jeu. Je suis content d’enchaîner les matchs et je suis fier de la confiance que le coach m’accorde.

La saison dernière vous jouiez avec la réserve nîmoise en Régionale 1. Aviez-vous imaginé évoluer en National dès 2023 ?

On peut dire que c’est rapide, mais c’est aussi le fruit du travail. Je n’ai jamais abandonné et j’ai toujours cru en mon rêve et je me rends compte que ça paie. Le conseil que je pourrais donner, c’est de travailler.

En National 3 avec Beaucaire ou avec le réserve de Nîmes Olympique, cet espoir ne vous a jamais quitté ?

Si on n’y croit pas nous-même, qui va croire en nous ?

Comment vous êtes-vous adapté au National, sachant que vous avez sauté la case N2 ?

Il y a en fossé entre le N3 et le National, mais c’est venu tout seul. Dès les matchs amicaux, j’ai enchaîné les rencontres et j’ai choppé le rythme tout seul.

Quel place occupez-vous dans le groupe, en dehors du terrain ?

Je ne suis pas quelqu’un qui gueule dans le vestiaire. Je suis plutôt quelqu’un qui met l’ambiance. Je suis un blagueur.

Sur qui faut-il compter pour mettre de l’ambiance dans ce groupe ?

Il y en a quand même pas mal. Chacun ses blagues. Le Capi' (Mendy), Pat' (Burner), Ronny (Labonne). Attention aussi à Picouleau qui cache bien son jeu. Quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous, le groupe a toujours été solidaire. On sait que ça va payer, alors on ne lâche pas.

En quoi cette équipe a changé durant l’hiver ?

Sûrement l’état d’esprit. Après les fêtes, nous sommes revenus avec une mentalité revancharde. C’est ce qui nous permet d’arracher des résultats.

Comment avez-vous vécu la série de six défaites consécutives durant l’automne ?

La défaite à Versailles, avec deux expulsions, nous a mis un coup. Après la spirale négative ne voulait plus s’arrêter. Mais les vacances nous ont fait du bien, tout comme la victoire à Saint-Étienne (1-0 en Coupe de France). On a su rebondir et depuis la phase retour on est invaincus. On ne veut surtout pas que la bonne série s’arrête, c’est pour ça qu’on va aller à Nancy pour gagner.

En début de saison, Nîmes Olympique a perdu des points dans les dernières minutes et depuis trois matchs vous en gagnez dans les derniers instants. Comment l’expliquez-vous ?

Le vent a tourné. Maintenant je pense que l’on est meilleurs qu’en début de saison car on se connaît mieux.

Êtes-vous confiant pour décrocher le maintien ?

Il nous faut d’abord aller chercher la barre des 30 points, puis celle des 40 points. Je ne doute pas que l’on va se maintenir. On va se maintenir plus tôt que prévu !

Vous êtes le seul joueur de l’effectif à avoir participé à toutes les victoires nîmoises cette saison. Cela fait-il de vous un porte-bonheur ?

Je ne le savais pas et je suis content. Je ne crois pas être un porte-bonheur, ce sont des victoires collectives.

Le manque de soutien au stade des Antonins vous a-t-il couté des points cette saison ?

Le public apporte un engouement et quand il crie, cela nous fait oublier la fatigue. Le manque de monde influe sur les résultats.

Dans quel système de jeu vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Avec quatre défenseurs, que ce soit en 4-4-2 ou en 4-3-3. Après ça ne me dérange pas non plus de jouer avec trois axiaux, mais c’est vrai que je me sens plus à l’aise dans une défense à quatre.

Gardez-vous le contact avec l’équipe réserve, qui était la vôtre la saison dernière ?

Bien sûr, je vais les voir souvent. Je ne les appelle pas « les joueurs de la réserve », ce ne serait pas humble de ma part et puis ce sont mes amis. Je suis toujours là pour eux.

Quel objectif vous êtes-vous fixé à moyen terme avec Nîmes ?

Je regarde un peu les statistiques, mais avant tout je veux jouer, car je suis un compétiteur. Avec Pat' (Burner), la concurrence se passe très bien. Tous les deux on se donne à fond et à l’arrivée, c’est le coach qui tranche.

Et la saison prochaine ?

Jouer la montée en Ligue 2 l’année prochaine, car l’objectif est de jouer le plus haut possible. Aujourd’hui je suis arrivé dans le monde professionnel. Je veux continuer mon ascension et je ne suis pas près de m’arrêter.

Quel est votre rêve ?

La ligue 1, la Ligue des champions et la sélection nationale.

Vous êtes Avignonnais, que représentait Nîmes Olympique pour vous quand vous étiez enfant ?

C’est un club phare dans le Sud. Il y a Nîmes et Marseille deux clubs avec de la ferveur. Désormais ma famille ne rate aucun match du NO. C’est une fierté pour eux de me voir sur le terrain.

Propos recueillis par Norman Jardin

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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