INTERVIEW EXCLUSIF DE VICTOR ZVUNKA

 


Ça y est ! Le remplaçant de  Thierry Froger est arrivé à Nîmes. Il a été présenté officiellement ce vendredi matin à la presse, au club house du Stade des Costières : il s’agit de Victor Zvunka, 60 ans, né à Ban-Saint-Martin (dans la banlieue de Metz), mais qui a conservé l’empreinte de l’Olympique de Marseille, après environ sept ans passé en tant que joueur dans le club phocéen.

Un échange tout en décontraction s’est déroulé, en présence du président Jean-Louis Gazeau, qui a eu quelques mots très élogieux envers son nouveau coach, rappelant qu’il s’agissait d’un choix important et personnel, qu’au vu de l’expérience de Victor Zvunka (notamment vainqueur de la coupe de France en 2009, finaliste en 2004, champion de D2 en 1997…), ce choix « avait été facile », M. Gazeau a reconnu qu’il avait interrogé ses proches, et « appelé un président », avant de conclure un contrat de deux ans pour donner les clés de l’équipe pro à Victor Zvunka, qui a lancé Barthez « dans le grand bain » à Toulouse.

Photo © objectifgard.com / MA

Le président du Nîmes Olympique a expliqué qu’il avait été proposé un contrat de un an à Thierry Froger (renouvelable en cours d’exercice). Celui-ci aurait finalement refusé, après une entrevue qui aurait laissé libre court à des échanges francs entre les deux hommes, évoquant ce qui allait et ce qui n’allait pas. A tel point que, parti pour ne pas reconduire le contrat de l’entraîneur, Jean-Louis Gazeau avait opéré un revirement et attendait l’accorde de celui qui a donné le titre de champion de National 2012 aux Crocos.

Finalement, le refus de Thierry Froger a amené l’arrivée du vainqueur de la coupe de France avec Guinguamp, ce qui « est surement bon pour le club », dira J-L Gazeau.

Bon pour le club, peut-être, également pour les joueurs sur la durée, dont Victor Zvunka a rappelé qu’il en connaissait une bonne partie (Merville, Niflore, Piocelle, Bénézet ou Poulain), mais à qui il promet de la souffrance en début de saison… En effet, Victor Zvunka est connu pour sa rigueur et parfois son autorité. Une réputation sans doute galvaudée, mais que l’ancien joueur de l’O.M. ne refuse pas totalement : « les groupes se forme aussi là, dans la souffrance », soulignant qu’après le 22 juin, un stage d’avant-saison est prévu, avec « un réveil dès 6h00 du matin et trois entrainement par jour », probablement en montagne.

Dès ce vendredi après-midi, Jean-Louis Gazeau et Victor Zvunka devaient plancher sur plusieurs dossiers, sans attendre les prises de fonctions effectives du nouveau coach. Au programme : l’organigramme, avec le choix d’un adjoint, d’un préparateur physique, d’un entraineur des gardiens (« primordial » pour Zvunka, qui rappelle avoir été un des premiers à le préconiser, quand il était au Matra Racing), mais aussi les changements éventuelles dans l’effectif. On apprend à ce sujet qu’il ne devrait pas y avoir beaucoup de bouleversement, ou des valeurs ajoutées dans un effectif de 20-22 joueurs sous contrat et 2-3 gardiens (sans compter les jeunes du centre de formation).

 

 

Extraits de déclarations durant la conférence de presse de ce vendredi 1erjuin 2012


JEAN-LOUIS GAZEAU

A propos du calendrier et du niveau de la ligue 2 la saison prochaine :

« Il y a de nombreuses équipes qui ont déjà évolué en ligue 1. On va aborder cette saison de manière à ce que l’on ne joue pas juste le maintien, mais que l’on apporte du plaisir et du spectacle. Plus que l’année passée ».

Sur les critères de choix de l’entraineur (alors que l’on annonçait aussi la possible venue de Casoni) :

« J’ai fait le choix de l’expérience, mais aussi de quelqu’un qui a du caractère, un méridional, qui pourra correspondre à l’esprit du club. Mon choix s’est aussi porté sur la vitalité, la passion et l’enthousiasme d’une jeune dont fait preuve Victor Zvunka ».

VICTOR ZVUNKA

Concernant les jeunes : « J’ai l’habitude de mettre les jeunes en avant pour pousser aux fesses les autres ».

Le passage du National à la ligue 2 : « c’est très difficile, on rencontre le professionnalisme. Ce n’est pas le même championnat. Il faut se préparer davantage. Mais Nîmes a gardé son statut professionnel, ce qui est un avantage ».

Le challenge pour Nîmes :

« De toutes façon, nous auront que des grands matches à jouer. Ce sera une bonne saison. Le but c’est de ne pas être trop souvent dans la deuxième partie du classement et lutter tout le temps pour le maintien. Cela prend beaucoup d’énergie et on fait tout à l’envers. On ne pense plus au jeu, mais juste à ne pas perdre. »

La pression éventuelle après la réussite de Thierry Froger qui a amené l’équipe à remporter du titre de champion ?

« Non, vous savez, moi, je viens avec mes idées. D’ailleurs, il y a des hasards comme ça. J’étais déjà venu derrière Thierry, à Châteauroux et à Gueugnon ».

Les choses importantes pour l’entraineur Zvunka :

« Le respect joueurs-entraineur, le comportement du vestiaire, son animation, l’entrainement au quotidien. Après concernant les rapports avec les joueurs, ma porte est toujours ouverte. Quand il y a des petits soucis, il faut discuter avec les joueurs, qu’ils puissent transmettre un message ensuite [sur le terrain ou dans le vestiaire] ».

Son système favori :

« le 4-3-3, qui ressemble souvent à un 4-2-3-1. Le 4-4-2 : je ne dis pas que je ne l’utiliserai pas. Mais c’est plus compliqué. Cela réclame des joueurs plus fins, plus techniques qui savent garder plus souvent le ballon. Mais, même si on me dit défensif, j’aime bien que mes joueurs jouent au ballon. »

Sur le style de management « à la Zvunka », sévère, voire autoritaire :

« Entre20 et 25 joueurs vont devoir vivre ensemble. Il faut des règles pour que cela fonctionne. Il y a des horaires : 9h, ce n’est pas 9h15. Si on l’accorde à l’un, l’autre va débarquer à 9h30… Mais cela n’empêche pas que l’on aura des moments de pause, machine à café, récupération, des moments pour lire la presse-magazine etc. Mais pour moi, par exemple, le joueur blessé doit travailler trois fois plus. Et mieux il se prépare, moins il est blessé. Le physique est important, il faut souffrir avant les matches. Comme on dit : on joue comme on s’entraîne ».

 

 

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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