Pour la 6e journée de Ligue 1, le Nîmes Olympique s'est imposé 1-0 face à Toulouse grâce à la belle performance de Romain Philippoteaux, buteur. Les Crocos empochent leur deuxième succès de la saison, à quatre jours de disputer le deuxième derby face à Montpellier. 

Après le manque d'appétit à Dijon, on s'attendait à voir des Crocos affamés à domicile. L'entame ressemblait à celle proposée contre Brest (3-0). Après quelques poignées de secondes de jeu, Sarr, titulaire pour la première fois en Ligue 1, cadrait une reprise du gauche qui aurait pu être mieux négociée. Dans la foulée, c'est Philippoteaux qui tentait sa chance du gauche. Son tir n'était pas cadré mais juste après sa tentative, l'ailier était fauché par Isimat-Mirin. L'arbitre communiquait avec le VAR mais ne consultait pas les images alors que le penalty semblait évident. (Philippoteaux était fauché APRES qu’il est tiré et n’avait plus le ballon donc pas de péno … P. N. O.) Cinq premières minutes convaincantes avec un pressing haut et des intentions qu'il fallait concrétiser par des occasions franches. Mais les Nîmois baissaient de rythme et les débats s'équilibraient. Pas grand chose à se mettre sous la dent au cœur de la première période, si ce n'est une bataille féroce pour la possession du ballon avec Deaux en chef de guerre côté nîmois. L'ancien Guingampais évoluait quasiment au niveau des défenseurs centraux alors que Sarr se positionnait tel un numéro 10. Le Sénégalais avait dû mal à être trouvé par ses partenaires et touchait peu de ballons.

La partie était peu animée alors à la 30e minute, les Gladiators, déjà la tête tournée au derby, prenaient le relais. Quelques fumigènes et quelques mots d'amour envers les Pailladins et Savanier, accompagnés d'une banderole avec un message sans équivoque : "Cette année portez vos couilles, défoncez-les». Un message clair et en attendant la Mosson, Philippoteaux éclaircissait une fin de période bien terne.

Après un coup de tête de Deaux, prolongé par Ripart, le ballon arrivait dans les pieds de Valls qui décalait l'ancien auxerrois. Après une première tentative ratée, cette fois-ci l'enchaînement fixation plus frappe du droit de Philippoteaux expédiait le ballon dans la lucarne opposée de Reynet (1-0, 39e), laissant les représentants de la "Ville rose" muets. Un geste somptueux ! Une ouverture du score méritée pour la seule équipe qui s'était créée quelques opportunités.

Au retour des vestiaires, les visiteurs amorçaient une bribe de réaction en tirant enfin au but par l'intermédiaire de Makengo. Le tir lointain de l'ancien Niçois fuyait de peu la lucarne de Bernardoni (47e). Après l'arrêt du portier gardois sur le tir lointain de Vainqueur (57e), les Nîmois allaient déjà mettre fin au réveil Haut-Garonnais. Si le but de la tête de Briançon (50e) était logiquement refusé pour un hors-jeu, le coup de bouc de Sarr, après un centre de Valls, aurait dû finir au fond sans le poing décisif de Reynet qui faisait barrage (62e). 

Sur le corner qui suivait, l'ancien portier dijonnais était sauvé par son poteau après la frappe enroulée de Deaux à l'entrée de la surface. Les Costières s'enflammaient, c'était le bon moment pour faire le break mais sans succès. Nîmes ne regrettait pas ses actions manquées et tenait la victoire jusqu'au bout, malgré quelques frayeurs, en terminant même en supériorité numérique.Diakité était en effet exclu pour un tacle très en retard sur Philippoteaux, l'homme du match (81e). Tout n'avait pas été parfait mais les Crocos ont progressé dans le contenu, de quoi remonter provisoirement à la 11e place et préparer correctement le deuxième derby. Rendez-vous mercredi 19h à la Mosson ! Corentin Corger

6e journée de ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – TOULOUSE FOOTBALL CLUB 1-0 . Stade des Costières. Mi-temps : 1-0. Spectateurs : 12 258. Arbitre : M. Abed. But pour Nîmes : Philippoteaux (39e). Avertissement à Nîmes : Deaux (43e). Avertissements à Toulouse : Saïd (43e), Reynet (72e), Amian (75e). Exclusion à Toulouse : Diakité (81e).

NÎMES : Bernardoni – Alakouch, Briançon (cap.), Martinez, Miguel – Sarr (Fomba, 65e), Deaux, Valls - Ferhat (Paquiez, 90e+2), Ripart, Philippoteaux (Ben Amar, 90e). Remplaçants non utilisés : Dias, Landre, Denkey, Stojanovski. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

TOULOUSE : Reynet - Amian, Sylla, Isimat-Mirin, Diakité - Sangaré (Boisgard, 79e), Vainqueur, Makengo (Dossevi, 64e) - Gradel (cap.), Koulouris (Leya Iseka, 65e), Saïd. Remplaçants non utilisés : Goicoechea, Shoji, Moreira, Sanogo. Entraîneur : Alain Casanova.

Bernard Blaquart : « On a été solides. On a aussi été obligé de s'accrocher. On a montré un manque de maîtrise technique dans le dernier quart d'heure et surtout on a connu un manque d'efficacité et de réussite. J'ai compté au moins une dizaine d'occasions de buts. Ce n'est pas nouveau. Il ne faut pas l'occulter. On s'est rendu le match difficile. On n'a jamais été à l'abri, mais je suis bien content d'avoir ce soir huit points au classement. Après, si l'on n'est pas plus efficace, on peut se faire punir. Ce soir, on n'a pas pris de but. C'est le quatrième match sans défaite. On a fait beaucoup d'efforts à la récupération du ballon où l'on a été très bon en première période, mais Toulouse, qui a un gros potentiel offensif, aurait pu aussi inscrire un but dans le dernier quart d'heure. »

Alain Casanova (entraîneur de Toulouse) : « Je savais que ce serait compliqué. Il y a un regret, on n'a pas su répondre à la pression nîmoise. Nîmes, avec son jeu direct, nous a obligés à maîtriser nos remontées de ballons. Or, on n'a pas su le faire. On n'a pas montré la maîtrise individuelle, collective et émotionnelle pour ressortir nos ballons. En fin de match, à dix contre onze, après l'expulsion de Bafodé Diakité, on a essayé de jouer notre va-tout. On a eu des occasions pour égaliser, mais on n'a pas réussi à ramener quelque chose de Nîmes. On va se remettre en question pour préparer Angers et prendre les trois points. »

Baptiste Reynet : Il y a de la frustration car on était venu avec des intentions autres que celles montrées en première période. On a été pris à la gorge par cette équipe nîmoise. On savait à quoi s'attendre : le stade est chaud, les joueurs sont portés par leur public. Ils nous ont mis une très grosse pression d'entrée et on n'a pas fait la première période qu'on aurait voulu accomplir. Après la pause, on a rectifié le tir, on a des situations pour revenir à égalité, mais on ne les met pas au fond. Il va vite falloir réagir. On a la chance de rejouer dès mercredi au Stadium (contre Angers).
On sait très bien à quoi s'attendre en venant ici. Certes, le stade est petit, il y a une très bonne ambiance, mais on n'a pas d'excuse à ce niveau-là. C'est dommage, car je pense qu'on avait la place pour faire quelque chose.

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Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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